Pierre-Henry Broncan, la magie perdue du sorcier castrais

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Pierre-Henry Broncan, la magie perdue du sorcier castrais
Pierre-Henry Broncan le 28 janvier dernier.
Pierre-Henry Broncan le 28 janvier dernier.
AFP
Du Stade de France au chômage en quelques mois : Pierre-Henry Broncan, qui avait conduit Castres en finale du Top 14 l'an dernier, a été remercié ce lundi, victime d'une saison nettement plus compliquée pour son équipe, condamnée à lutter pour le maintien.

La défaite contre La Rochelle (32-17) samedi - la première à domicile en championnat depuis plus de deux ans - aura été celle de trop. La forteresse Pierre-Fabre est tombée, et son gardien avec.

Lorsqu'il s'est présenté devant la presse à l'issue du match, Broncan, 48 ans, se savait sérieusement menacé par la série de mauvais résultats du CO, 11e du Top 14 à deux points seulement de l'avant-dernière place. "C'est mon métier, c'est comme ça", avait-il lâché, fataliste. "L'entraîneur est sous pression même quand il va en finale du championnat. La pression, elle y est tout le temps. Je me concentre sur ce que je peux contrôler."

Dans la semaine précédant ce match, le président castrais Pierre-Yves Revol avait mis l'encadrement et les joueurs "face à leurs responsabilités", menaçant publiquement d'"activer tous les bons ressorts" en cas d'échec.

Il a choisi le plus évident : le limogeage du manager, immédiatement remplacé par un ancien de la maison, Jeremy Davidson, lui-même remercié par Brive mi-octobre. "La situation préoccupante du club, après sa défaite contre La Rochelle, des lacunes récurrentes dans notre jeu actuellement et certaines difficultés internes nous conduisent à opérer un changement", a justifié Revol dans un communiqué.

"Pierre-Henry Broncan a fait un parcours remarquable avec notre club (...) Les difficultés éprouvées cette saison ne peuvent occulter ce bilan très positif et toutes les qualités de Pierre-Henry, qui vit le rugby avec passion et dont j'ai apprécié l'éthique, la droiture et l'engagement total", a également salué le dirigeant.

"La mémoire courte"

Castres était déjà à lutte pour son maintien en Top 14 lorsque Broncan en a été promu entraîneur en chef, en décembre 2020, à la place de l'Argentin Mauricio Reggiardo.

Fils du "sorcier gersois" Henry Broncan, le nouveau manager, qui avait auparavant travaillé à Toulouse et à Bath, en Angleterre, avait alors redressé le CO de façon spectaculaire, échouant d'un rien quelques mois plus tard à le qualifier pour la phase finale.

La saison suivante (2021-2022), sous sa conduite, les Castrais avaient pour la première fois de leur histoire terminé en tête de la phase régulière la saison dernière, avant d'écarter Toulouse (24-18) en demi-finale et de s'incliner face à Montpellier (29-10) sur la dernière marche au Stade de France. Mais cette saison, malgré une ossature similaire, les résultats ne suivaient plus. Et le discours de Broncan, un boulimique de rugby réputé pour son exigence et son franc-parler, ne passait visiblement plus auprès du groupe.

Des abcès ont été crevés en début de semaine dernière lors d'un stage au bord de la Méditerranée, mais un électrochoc s'imposait pour le président Revol alors qu'un programme copieux attend le club tarnais dans les semaines à venir (déplacement à Bayonne, réceptions de Lyon et Toulouse). Ce sera désormais sous les ordres de Jeremy Davidson. Déjà passé par Castres en tant que joueur (1998-2001) et entraîneur des avants (2007-2009), l'ancien deuxième ligne international irlandais s'est engagé jusqu'en 2025.

Broncan est le quatrième entraîneur du Top 14 à être écarté cette saison après Christophe Urios (Bordeaux-Bègles), Davidson (Brive) et Jono Gibbes (Clermont). "Mon plus profond respect pour Pierre-Henry Broncan", a réagi sur Twitter Yannick Bru, futur successeur d'Urios à l'UBB. "29 matches sans défaite à domicile, finaliste en juin 2022, débarqué en février 2023... Le rugby a la mémoire courte."

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