Rugby Champions Cup : la Rochelle doit se retrouver après la frayeur du week-end dernier

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Rugby Champions Cup : la Rochelle doit se retrouver après la frayeur du week-end dernier
Les Rochelais ont intérêt à fourbir leurs armes.
Les Rochelais ont intérêt à fourbir leurs armes. AFP
Le Stade Rochelais est passé proche d'une énorme désillusion samedi dernier face à Gloucester. Tirés de ce mauvais pas, les Maritimes vont s'attaquer à un plus gros morceau, les Saracens, mais avec tout de même une belle opportunité de prolonger la défense de leur titre.

La semaine passée, La Rochelle, pourtant au maximum de sa confiance, a failli connaître une immense désillusion. Il aura fallu ferrailler jusqu'au bout du bout avant d'enfin terrasser Gloucester, adversaire toutefois largement inférieur sur le papier. L'objectif doublé est toujours vivant, mais pour prolonger le rêve, il va falloir retrouver ce qui fait le jeu des Bagnards.

Proche du naufrage

Car si on ne connaissait pas cette équipe, on pourrait croire qu'elle avait pris ce 8e de finale par-dessus la jambe. La défense a été catastrophique, Gloucester ayant notamment réussi un essai en première main qu'il fait toujours désordre d'encaisser à si haut niveau. Même la gestion de leurs propres offensives pouvait laisser penser qu'ils avaient pris de haut leurs rivaux du jour. 

Visiblement, la piqure de rappel a été efficace chez les Maritimes, comme le déclarait juste après la rencontre le sauveur Teddy Thomas au micro de BeIn Sports.

"Il ne faut pas retenir mon essai. On doit retenir notre performance. Elle n’est pas de qualité. On passe une marche, mais on s’est mis en danger. Les adversaires se disent qu’il y a quelque chose à faire chez nous. On doit se remettre au boulot dès lundi."

Et c'est là qu'on touche un point sensible. Marcel-Deflandre n'a pas été cette saison la citadelle imprenable des dernières années. L'UBB, Lyon, et plus surprenant, la Section Paloise sont venus s'imposer en terre maritime en Top 14. Une éternité que La Rochelle n'avait pas perdu trois matchs à domicile dans la même saison. 

Et même en Champions Cup, un succès aisé contre le faible Northampton, puis un autre arraché à la sirène face à l'Ulster - à tempérer puisque les Maritimes étaient déjà qualifiés - avant la performance mièvre de samedi. Le public est toujours présent, ça joue à guichets fermés, et même dans un match compliqué comme samedi, le 16e homme n'a jamais défailli. 

Contrairement à ses joueurs. Certes, la victoire était au bout. Certes, le tenant du titre peut toujours faire un rare doublé, réalisé seulement quatre fois, et une seule fois par une équipe française. Mais ce n'est pas n'importe qui, qui va se présenter à Marcel-Deflandre ce dimanche.  

Un grand rival

 Les Saracens sont l'une des équipes les plus constantes en Europe. Trois fois lauréats de la Champions Cup en quatre ans entre 2016 et 2019, ils ont atteint a minima les demi-finales huit fois lors des dix dernières éditions, le tout en ne disputant pas la 2020-2021 ! Vous l'aurez compris, en 10 ans, ils n'auront chuté qu'une fois en quarts de finale, en 2018, et il avait fallu le tout-puissant Leinster pour s'en débarrasser. 

Bien sûr, la formation anglaise n'est pas forcément au top à l'extérieur, avec seulement 50 % de victoires en déplacement toutes compétitions confondues cette saison. Mais on parle d'une équipe qui domine encore la Premiership anglaise - dont elle a remporté cinq des huit dernières éditions - et rodée à ce genre de matchs couperets. Bref, un poids lourd.

Mais une équipe qui n'a pas non plus été forcément souveraine le weekend passé en 8e de finale. Bien sûr, on peut considérer que les Ospreys sont d'un calibre supérieur à Gloucester, et après tout, les Sarries ont gagné de 15 points. Mais ils ont été bousculé pendant la majeure partie de la rencontre, faisant seulement la différence après l'heure de jeu.

Leur force ? Un paquet d'avants puissant mené par les frères Vunipola, une touche contrariante avec la présence du sensationnel Maro Itoje. Et bien sûr Owen Farrell, toujours au top niveau, capitaine, leader, buteur, et meneur d'hommes pour ses coéquipiers. Une arme de choix dotée d'une expérience sans limites. 

L'objectif rochelais ? Priver de ballons au maximum la conquête anglaise. Pas de touches superflues, pas de maladresse pour éviter de s'épuiser en mêlée. Car physiquement, les Maritimes ont paru courts samedi. Et l'on doute fortement qu'ils aient pu refaire du jus en huit jours. Pourtant, seulement deux changements dans le XV de départ, avec le retour de Reda Wardi et surtout d'Ulupano Seuteni, qui remplace Teddy Thomas. Efficace avec un doublé, l'ancien Racingman paye ses errements défensifs.

À domicile, les Rochelais seront favoris. Mais ce n'est pas parce qu'ils ont changé de dimension après leur sacre européen l'an passé qu'ils ne peuvent pas redescendre de catégorie. Au vu du pedigree de leur adversaire, aucune chance qu'ils le prennent de haut. Mais aucune chance non plus qu'ils vivent un dimanche après-midi paisible. Le mental sera la clé, et puisqu'ils restent sur cinq victoires d'affilée, les Maritimes auront les cartes en main pour prolonger leur dynamique. À condition de remontrer le niveau d'une après-midi de mai 2022 à Marseille. 

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