Céline Ferer, la capitaine du XV de France au Mondial, a tout d'une "Grande"

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Céline Ferer, la capitaine du XV de France au Mondial, a tout d'une "Grande"
Céline Ferer le 3 septembre dernier lors du match face à l'Italie.
Céline Ferer le 3 septembre dernier lors du match face à l'Italie.Profimedia
La deuxième ligne Céline Ferer, désignée capitaine des Bleues contre l'Afrique du Sud samedi à Auckland pour la première fois de sa carrière, prendra sa retraite à l'issue du Mondial en Nouvelle-Zélande, comme une "Grande", tant sur le terrain qu'en-dehors.

Interrogée mercredi sur le fait de savoir si ce nouveau statut allait modifier sa routine d'avant-match, la Basque de 31 ans (54 sél.) a répondu dans un sourire que "ça ne (changerait) rien à (ses) habitudes, tout simplement".

"Je suis très honorée, mais ce n'est qu'une casquette passagère", affirme la joueuse du Stade toulousain, avec qui elle a remporté en juin le titre de championne de France, le premier du club chez les féminines.

Certes, souligne-t-elle, cette responsabilité "met un petit stress supplémentaire, mais j'essaie de prendre de la hauteur et de me concentrer sur mon rôle de joueuse. Le reste suivra naturellement".

Il n'empêche, jouer le match d'ouverture à l'Eden Park, le temple du rugby, qui plus est à guichets fermés (40.000 spectateurs), "c'est sûr que ça fait énormément plaisir, ça débute très très fort", confie la trentenaire chaleureuse, chignon haut sur la tête dans la vie et "casquée" pendant les matches.

"Emblématique"

"Chelemarde" en 2018, Céline Ferer est pour toutes une "Grande" - son surnom -, tant par sa taille (1,80 m), précieuse pour sauter en touche, que par l'envergure qu'elle a prise chez les Bleues.

Elle combine "un doux équilibre entre cette bonne humeur, cet enthousiasme en dehors et sur le terrain, une férocité et un engagement fort", souligne Thomas Darracq, le sélectionneur-entraîneur, dont elle "est une joueuse emblématique".

Pourtant, adolescente, la native de Bayonne est loin de s'intéresser au rugby, qu'elle ne découvre qu'à 19 ans "grâce à une copine, qui la soûle tellement" qu'elle finit par accepter de l'accompagner à un entraînement.

"Personne ne faisait du rugby dans ma famille, mais ça a été un vrai coup de foudre. Pas pour le sport en lui-même - je ne comprenais rien aux règles -, mais pour l'ambiance, le groupe... Ça parlait basque et j'ai rencontré des nanas super, c'était génial", a-t-elle raconté à l'AFP pendant le dernier Tournoi des six nations.

Son ancien entraîneur chez les "Neskak" de Bayonne, Jean-Matthieu Alcalde, évoque dans Midi Olympique une fille capable de jouer également troisième ligne, qui "sait vite s'adapter : c'est une plus-value pour une équipe. Peu importe son poste, elle ferraille toujours autant".

"Beau et unique"

Tant est si bien qu'elle honore rapidement sa première sélection, en février 2015, tout en travaillant dans un magasin de déco, BTS assistante de gestion en poche. Au Mondial 2017, pas de chance : elle se blesse avant la demi-finale.

Signataire en 2018 d'un contrat professionnel à mi-temps avec la Fédération (FFR), elle reprend ses études une fois recrutée par le Stade toulousain en 2019 et obtient un brevet professionnel "haltérophilie-musculation", grâce auquel elle est désormais coach dans une salle de sport de la banlieue toulousaine.

Sa retraite de joueuse, qu'elle prendra à l'issue du Mondial en même temps que la demie de mêlée Laure Sansus, elle y est donc prête. N'empêche qu'elle espère ne pas la voir arriver trop tôt.

"On savoure chaque seconde qui passe parce qu'on sait que ce sera la dernière. Des moments comme ça, on n'a déjà pas la chance de pouvoir en vivre tous les ans, donc on fait en sorte que ce soit beau et unique", affirme-t-elle.

En pensant déjà aux adieux : "on se fait des petites photos pour immortaliser ces moments en se disant que c'est peut-être la dernière fois qu'on aura le Coq sur la poitrine".

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