Flashscore : Alejandro, Ale ou Galantico, comment préférez-vous être appelé ?
Ale Galán : Je n'ai de problème avec aucun d'entre eux, même si je me présente sous le nom d'Ale.
Le padel est en pleine expansion dans le monde entier. Les joueurs les plus brillants se sentent-ils parfois comme des stars du football ?
Pas du tout. C'est vrai que le padel s'est beaucoup développé dans le monde entier, mais nous sommes encore très loin de la puissance médiatique du football.
Où vous a-t-on donné l'impression d'être une idole ?
Pour être honnête, je ne me sens pas comme une idole. Lorsque nous voyageons à travers le monde, nous ressentons l'affection du public et ce sentiment est très agréable, mais je ne me considère pas comme une star.
Où constatez-vous le plus grand "boom" du padel ces dernières années ?
Au-delà de l'Espagne et de l'Argentine, où il y a plus de tradition, le padel se développe beaucoup dans des pays comme l'Italie, la Suède, le Moyen-Orient et commence à prendre du poids aux États-Unis. Il se développe aussi beaucoup au Mexique, le berceau du padel.
Dans quelle ville ou quel lieu du monde que vous n'avez pas encore visité aimeriez-vous jouer ?
Nous avons eu la chance de jouer dans des lieux légendaires comme Roland-Garros, mais je pense que pour tous ceux qui aiment le padel, ce serait fou de jouer au Madison Square Garden à New York. Mais j'ai surtout hâte de jouer dans le nouveau Santiago-Bernabeu.
Le padel bat-il des records à tous les niveaux ?
Sans aucun doute. Il est impressionnant de voir comment ce sport se développe en termes de spectateurs, d'impact, de sponsors, de réseaux sociaux et je suis impatient de continuer à vivre alors que le padel continue à battre des records.
On vous appelle parfois "Galantico", est-ce parce que vous êtes un fan du Real Madrid et des Galacticos ?
Oui, c'est un surnom affectueux qui m'a été donné par un garçon qui connaissait ma sœur et moi depuis notre enfance et qui l'a utilisé à la télévision. C'est vrai que je suis pour le Real Madrid, mais je pense que ce garçon a fait ce jeu de mots à cause de notre nom de famille.
En termes de qualités et de personnalité, à quel joueur de football ressemblez-vous : Vinicius, Modric, Kroos, Benzema, Mbappé, Haaland... ?
Je les admire tous parce que je pense que ce sont de grands joueurs. Personnellement, je ne les connais pas et me comparer à des sportifs de cette envergure est quelque chose que je ne ferai jamais.
Le padel a connu une division problématique entre le circuit Premier Padel et le World Padel Tour : pensez-vous qu'il est sur la bonne voie ? Y aura-t-il bientôt un circuit unique ?
Nous avons connu deux saisons très turbulentes. Avec des intérêts contradictoires et, au milieu, les joueurs. Il semble que l'accord soit proche d'après les nouvelles. J'espère que l'année prochaine, tout sera normalisé et que nous aurons un calendrier plus raisonnable et plus ordonné.
Vous avez remporté 34 titres et vous avez été numéro 1 mondial pendant 3 ans : quel est le plus grand défi qui vous attend aujourd'hui ?
Ce qui me préoccupe le plus aujourd'hui, ce sont les risques de blessures, être en bonne forme physique parce que c'est la seule façon de travailler et de s'entraîner pour gagner des tournois. Retrouver la première place du classement est évidemment un objectif et sera une conséquence de ce qui précède.
Comment un joueur de padel d'élite se prépare-t-il ? Combien d'heures par jour vous entraînez-vous entre le terrain et la salle de sport ?
Pour l'instant, moins que ce que nous devrions faire. Nous sommes pratiquement occupés chaque semaine de l'année par des tournois, donc nous consacrons quelques heures au court et deux autres à la salle de sport.
Est-ce que vous vous entraînez beaucoup en salle ?
Juste assez. Il est tout aussi néfaste de ne pas en faire assez que d'en faire trop. Je fais ce que mon préparateur physique me dit de faire.
Vous êtes déjà un méga-professionnel en termes de salaire, de sponsors et de dévouement. Combien de personnes composent votre équipe ?
Il y a déjà beaucoup de professionnels de très haut niveau. Nous sommes une équipe et nous sommes tous importants. Entraîneurs de padel, préparateurs physiques, nutritionnistes, psychologues, kinésithérapeutes, agences de représentation, ..... Nous sommes tous importants pour l'équipe.
Comment le psychologue vous aide-t-il ?
Itziar m'aide dans tous les domaines. Dans les bons et les mauvais moments, au quotidien. Mais pas seulement pour jouer au padel. Le soutien psychologique est essentiel pour avoir une bonne santé mentale, qui est aussi importante que la santé physique.
Pourquoi changez-vous si souvent de partenaire au padel ?
Parce que, comme dans la vie, tous les couples ne fonctionnent pas. Les ruptures ne sont pas toujours dues aux mêmes raisons.
Vous disputez-vous plus avec Juan Lebrón (votre partenaire) ou avec votre petite amie ?
(Rires) Il est rare que je me dispute avec l'un ou l'autre. Mais la grande différence, c'est qu'avec Juan sur le terrain, nous vivons tous les deux à dix mille tours/minute.
Pourquoi les meilleurs joueurs sont-ils espagnols et argentins ?
Parce que c'est là que le padel s'est le plus développé. La plupart des joueurs argentins sont venus en Espagne et c'est ici que nous avons tous évolué ensemble.
Dans quel autre pays prévoyez-vous l'émergence de nouveaux joueurs dans un avenir proche ?
Nous commençons déjà à voir des joueurs d'autres pays dans les phases finales. Je pense que dans peu de temps, le tableau final des tournois sera plus international, ce qui sera positif pour le sport.
Quelle est votre référence en matière de padel ?
Juan Martín Díaz. J'ai adoré le regarder jouer.
Et dans les autres sports, avez-vous un miroir sur lequel vous pouvez vous appuyer ?
Heureusement, nous avons eu quelques générations de sportifs en Espagne qui ont été et sont des références. Rafa Nadal, Pau Gasol, Fernando Alonso, Iker Casillas et Andrés Iniesta sont des modèles pour les jeunes.
Pensez-vous que vous auriez été aussi bon au tennis ?
Peut-être, mais il faut tenir compte du fait que jusqu'à récemment, il y avait beaucoup plus de joueurs de tennis et qu'il était donc plus difficile d'y arriver. Heureusement pour mon sport, les choses changent.
Quel est votre sport préféré en dehors du vôtre ?
Si c'est pour le pratiquer, pour l'instant aucun. Je ne joue qu'au padel. Mais j'aime le sport dans toutes les disciplines et j'ai aussi beaucoup d'amis qui pratiquent le football, le basket, le judo ou le canoë-kayak entre autres et j'essaie toujours de les suivre.
Êtes-vous un grand fan de football ?
Je ne suis pas un fanatique, mais oui, je suis un grand fan du Real Madrid et de l'équipe nationale espagnole.
Quelle est la vitesse maximale à laquelle vous frappez la balle ?
Nous ne l'avons pas mesurée, mais je pense qu'il y a des moments où nous dépassons les 150 km/h.
Quelle est la principale vertu que doit avoir une personne qui veut être bonne dans son sport ?
Je pense qu'il y en a trois principales. La passion, l'entraînement et le travail d'équipe. La première chose est d'être passionné par ce que l'on fait, puis de s'entraîner comme s'il n'y avait pas de lendemain et, tout aussi important, de prendre soin de soi à tous les niveaux : alimentation, repos, préparation physique....
Votre grand rêve est de faire du padel un sport olympique et de gagner une médaille ?
Absolument. Je ne sais pas si je disputerai un jour aux Jeux olympiques car c'est un long processus. Je pense que le padel mérite d'être olympique et il le sera un jour. Quand cela arrivera, je serai l'homme le plus heureux du monde parce qu'ensemble, nous y serons parvenus, même si je dois le regarder à la télévision.
Qu'aimeriez-vous devenir quand vous serez grand ?
Joueur de padel olympique.
