Triay gagne les retrouvailles contre Salazar
Gemma Triay et Ale Salazar sur la pista, mais de part et d'autre du filet. La valse des binômes a fait son oeuvre et, après la blessure au coude de Salazar en cours de saison 2023, Triay a fini l'année avec Marta Ortega avant de s'associer à Claudia Fernández alias la "Niña Maravilla" (18 ans) du padel espagnol. Des changements qui ont écorné son image...
Si Salazar et Tamara Icardo ont renversé Delfi Brea et Bea González mercredi en 1/4 de finale, ce sont bien leurs adversaires qui ont mis la gomme d'entrée en signant un double break d'emblée (3/0). Un premier débreak a relancé le premier set. Elles ont même refait leur retard et mené 5/4. Après un point interminable, Triay/Fernández se sont offertes deux balles de break et ont basculé à 6/5 avant de conclure.
Le deuxième set a débuté comme le premier : sur un break de Triay-Fernández. Salazar-Icardo ont échappé à un double break, juste avant que Fernández ne se blesse, sollicitant le kiné après s'être pincée le nerf sciatique. Leurs adversaires ont eu l'opportunité de débreaker à 4/3, sans succès. Pour son premier tournoi du Grand Chelem avec Triay, Fernández pouvait écraser quelques larmes pour célébrer cette qualification en finale (7/5 6/4 en 1h59).
Dans l'autre demi-finale, Ari Sánchez et Paula Josemaría ont fini par vaincre Marta Ortega et Verónica Virseda. Mais que ce fut difficile pour les têtes de série nº1 ! Après avoir concédé un break d'emblée, les outsiders ont totalement fait déjouer leurs adversaires et ont non seulement fait immédiatement leur retard mais elles ont breaké à leur tour pour mener 5/4 et conclure.
La meilleure paire mondiale a réagi dans le deuxième set en prenant vite le large pour égaliser en gagnant la manche 6/2. Forte de leur expérience contre un binôme nouvellement formé, Sánchez et Josemaría ont arraché leur place en finale après 2h31 de jeu (4/6 6/2 6/4).
Et maintenant Yangüas et Garrido s'offrent les Superpibes !
Après la première demi-finale féminine, l'après-midi s'est poursuivie avec Miguel Yangüas et Javier Garrido face à Martín di Nenno et Franco Stupaczuk, rien de moins que les tenants du titre et les têtes de série nº1.
Les tombeurs de Juan Lebrón et Ale Galán en 1/8 de finale ont breaké d'emblée la paire tenante du titre (di Nenno était même double tenant et invaincu sur le central de Doha). Avec un niveau de jeu énorme et profitant aussi d'un Stupaczuk mal entré dans son match, Yangüas/Garrido ont survolé le premier set en s'extirpant rapidment 5/1. Aux changements de côté, di Nenno a confié plusieurs fois à son coéquipier qu'il était très nerveux et avait besoin de l'appui de son partenaire. Après une paire de smashes rageurs, les Espagnols ont remporté le set 6/2.
Les "Superpibes" ont repris leurs esprits mais se sont retrouvés embarquer dans un tie-break où ils ont remonté un mini-break avant de tourner à 4-2 en leur défaveur après une faute directe énorme de Stupaczuk. En osant prendre des risques, notamment avec les smashes de Garrido, les Espagnols ont poussés les Argentins à la faute pour l'emporter 6/2 7/6 (4).
Corrigés au P1 de Riyad 6/2 6/1 en 1/4 de finale la semaine dernière, Yangüas et Garrido prennent une revanche éclatante.
L'autre demi-finale a été expéditive : Agustín Tapia et Arturo Coella ont corrigé Paquito Navarro et Sanyo Gutiérrez en 43 petites minutes (6/0 6/4). Malgré les grandes performances d'Yangüas et Garrido, c'est bien la paire Hispano-Argentine qui sera la favorite de la finale.
