Barcelone a débarqué à la Lanxess Arena de Cologne (Allemagne) avec l'illusion de remporter la douzième Ligue des champions EHF de handball. Bien que jouant sur le territoire allemand contre un rival de haut niveau, les blaugranas abordaient le duel avec un bilan spectaculaire dans la compétition (15 victoires et un match nul, soit 94 % de victoires). Kiel avait été la seule équipe à éviter la défaite lors d'un match à suspense en phase de groupe (30-30).
Magdebourg n'était pas un adversaire comme les autres... et ne rappelait pas trop de bons souvenirs : il avait déjà remporté le dernier face-à-face (41-39 lors de la finale du Super Globe). Cette fois-ci, le match n'était pas décisif... mais presque. Et c'est ainsi que tous deux l'ont abordé, conscients que la bataille allait être très rude, avec probablement un score très équilibré au bout d'une heure de jeu. Les pronostics se sont vérifiés : il a fallu attendre la dernière ligne droite de la première mi-temps pour voir une avance de deux buts.
Les Culés, qui ont remporté les deux dernières éditions de la compétition continentale suprême, ont dominé le tableau d'affichage à plusieurs reprises jusqu'à la mi-temps, et à quatre reprises par plus d'un but d'écart. À quelques secondes de la fin, ils menaient 15-18, mais l'écart s'est finalement transformé en un 16-18 tout aussi positif. Avec tout ce qu'il y a à jouer dans la demi-heure qui suit, les rois d'Europe en titre sont en bonne position pour se battre pour la gloire dimanche.
La réaction de Magdebourg
Avec Domen Makuc en vedette, c'est plus facile. Et, l'écart de trois buts tenait par moments, mais une avance de 6-1 changeait complètement le scénario. Soudain, les locaux menaient 24-22 et se donnaient une bonne dose de moral. Tout s'équilibrait à nouveau, heureusement pour l'équipe de Ciudad Condal, qui devait rester en vie et arrêter cet ouragan inquiétant, étouffé par une défense intense et plus de succès offensifs.
Il restait moins de cinq minutes lorsque le Barça reprenait l'avantage (29-30). Ils étaient allés à l'encontre du cours du jeu depuis ce grand retour et, une fois de plus, au moment où le buzzer se rapprochait, ils étaient devant. Dika Mem a joué un rôle clé dans la victoire provisoire du club dominant de l'Espagne. Gísli Þorgeir Kristjánsson subit un coup dur avant que son équipe n'égalise et ne retarde le début de la prolongation – presque attendue – (31-31).
À sept mètres de la finale
Les Saxons ouvrent le temps additionnel et se heurtent à une réponse précoce d'Aleix Gomez à sept mètres – avec notamment une suspension de deux minutes pour Christian O'Sullivan. Des actions malheureuses pour les Catalans, menés 35-33 à la mi-temps, les ont contraints à un retour presque épique en deuxième mi-temps. Ils sont passés à la vitesse supérieure et cela a suffi pour terminer avec un 38-38 qui, par conséquent, a envoyé la demi-finale à la séance de tirs au but.
De la tension, des nerfs... et même de l'angoisse. Il faut remonter aux archives pour trouver un tel dénouement, avec un tel enjeu. Gómez ne commet aucune erreur sur le premier tir, puis le score est de 1-1 et enfin deux erreurs consécutives viennent anéantir tous les espoirs. Gonzalo Pérez de Vargas réalise une belle parade pour repousser les tentatives des locaux (1-4). Le Paris Saint-Germain ou Kielce, l'adversaire dans la lutte pour la troisième place, le duel que personne ne veut jouer.
