La semaine passée, le Metz Handball était allé s'imposer 26-32 sur le parquet du Ferencvaros en quart de finale aller de la Ligue des Champions féminine de handball. Il fallait donc finir le travail à domicile afin de valider une deuxième qualification consécutive au Final Four. Mais tout en restant sur ses gardes, car les Hongroises n'allaient pas rendre les armes facilement, d'autant plus avec la perspective d'un dernier carré à domicile.
Et elles ont prouvé cet état de fait en jouant leur chance à fond en début de match. Avec des ailières efficaces, elles ont débuté fort, allant même jusqu'à mener 9-7 pour tenter de faire douter les Messines. D'autant que les locales ne pouvaient pas vraiment compter sur des gardiennes inspirées comme à l'accoutumée, bien que grattant quelques contre-attaques salvatrices.
Mais la puissance messine a fait son oeuvre sur un bon passage qui a débouché sur un 4-0 pour reprendre les commandes. Néanmoins, on sentait bien de la nervosité chez les filles d'Emmanuel Mayonnade. Pas moins de trois expulsions pour deux minutes en première période, et un score de parité à la pause (17-17). Mais l'essentiel était là, empêcher les Hongroises de creuser un écart qui aurait pu rendre la deuxième période difficile à gérer.
L'impensable s'est produit
Cependant, le retour des vestiaires a fait passer un frisson dans les travées des Arènes. Jouant leur va-tout, les Hongroises ont pris quatre buts d'avance en dix minutes, menées par une Antje Angela Malestein totalement euphorique. État d'urgence, temps mort, il fallait trouver des solutions. Mais Blanka Biro était sérieusement montée en régime dans les cages du Ferencvaros. Quand l'écart est passé à +5, le public s'est tu. Et quand à 15 minutes de la fin, Andrea Lekic a remis tout le monde à égalité sur l'ensemble des deux matchs, Metz était au bord du précipice.
La tension était à son comble, mais heureusement, Camille Depuiset a sorti un tir crucial pour maintenir les Messines dans la course. Puis Sarah Bouktit n'a pas tremblé à 7 mètres, mais rien n'était encore acquis. Les Hongroises, accrocheuses, sont revenues à +6, avant qu'Emily Bölk ne mette pour la première fois le Ferencvaros en position de qualifiable. Il restait moins de 7 minutes, et l'impensable était sur le point de se produire.
Encore plus quand l'écart est passé à +8. Les Messines n'y étaient plus, et jouaient en plus de malchance avec les montants. Une dernière parade monstrueuse de Blanka Biro va plier cette vilaine affaire. Metz s'incline 26-33 et est donc éliminé de la Ligue des Champions. Une immense désillusion pour les Lorraines, souveraines en poules, mais qui sont totalement passées à côté du grand rendez-vous, alors qu'elles avaient toutes les cartes en main.
