Blair Kinghorn, chardon ardent

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Blair Kinghorn, chardon ardent

Blair Kinghorn sous ses nouvelles couleurs.
Blair Kinghorn sous ses nouvelles couleurs.AFP
Arrivé le lundi, titularisé le samedi et déjà auteur d'un doublé : Blair Kinghorn ne perd pas de temps à Toulouse, où l'arrière international écossais, encore un peu dérouté par son brusque changement de vie, espère donner une nouvelle dimension à sa carrière.

Il a tellement plu la semaine dernière sur la région toulousaine que la blague lui a été faite plus d'une fois. "Oui, j'ai apporté la météo avec moi", s'en amuse tout de même le natif d'Edimbourg, bon public.

Les mauvaises conditions ne l'ont pas trop déstabilisé pour ses débuts sous ses nouvelles couleurs, contre Cardiff en Champions Cup (victoire 52-7), cinq jours seulement après avoir débarqué sur les bords de la Garonne en plein milieu de saison.

Kinghorn s'est mis d'emblée le public d'Ernest-Wallon dans la poche en inscrivant deux essais. Le premier, libérateur, dès la 26e minute, sur un cadeau de bienvenue d'Antoine Dupont, au relais d'une belle percée de Thomas Ramos.

"C'est bizarre de jouer à côté des Français que j'avais l'habitude d'affronter", raconte à l'AFP le joueur de 26 ans, sélectionné à 50 reprises avec le XV du Chardon.

Les dernières semaines ont globalement été assez étranges pour le longiligne arrière (1,90 m, 101 kg), qui, même s'il n'avait encore jamais mis les pieds dans la Ville rose, n'a pas hésité longtemps lorsque le Stade toulousain, à la recherche d'un remplaçant à Melvyn Jaminet, parti à Toulon, l'a approché.

"J'ai toujours vécu en Ecosse et n'ai pas connu d'autre club qu'Edimbourg", témoigne Kinghorn, qui a notamment échangé avec son compatriote Richie Gray, passé par Toulouse entre 2016 et 2020. "C'était donc une grande décision, mais je pense que c'était la bonne pour faire avancer ma carrière".

"C'est l'opportunité d'évoluer avec certains des meilleurs joueurs au monde, dans l'un des plus grands clubs du monde. J'ai encore un peu de mal à réaliser", concède-t-il. "Tout s'est passé tellement vite, ç'a été un peu fou. Entre les recherches de logement, la visite médicale, le visa, tout en essayant d'assimiler les combinaisons, la langue, les nouveaux coéquipiers..."

"Encore sous la pédale"

En manque d'arrières de métier actuellement entre les blessures d'Ange Capuozzo et de Juan Cruz Mallia et le repositionnement de Ramos à l'ouverture, Ugo Mola estime pourtant ne pas avoir pris de risque démesuré en l'alignant d'entrée contre Cardiff.

"Je n'ai pas envie de dire que le poste d'arrière est universel, mais il y a quand même des basiques qu'il faut respecter et comme on savait qu'il avait les standards du haut niveau, on n'était pas très inquiets à l'idée de l'exposer", a affirmé le manager toulousain après la rencontre.

"Je pense qu'il en a encore sous la pédale", a-t-il ajouté. "On va être patient avec lui. Mais c'est vrai qu'il nous amène de la mesure, de la stabilité et de la cohérence dans notre fond du terrain".

Capable d'évoluer à l'arrière, à l'ouverture et à l'aile et en plus de buter, l'Ecossais amène également sa polyvalence, une qualité très prisée chez les quintuples champions d'Europe, encore privés pour plusieurs mois du numéro 10 des Bleus Romain Ntamack.

"Je n'ai pas vraiment de préférence. On m'utilisait surtout à l'arrière en Ecosse, mais j'ai l'impression qu'on demande ici un peu la même chose au 10 et au 15. J'aime avoir le ballon en mains", estime le néo-Toulousain, particulièrement à l'aise sous les ballons hauts.

Autant de qualités qu'il devrait de nouveau avoir l'occasion d'exposer dimanche à Londres sur le terrain des Harlequins pour la 2e journée de Champions Cup. Avec cette fois deux semaines d'entraînement collectif derrière lui.

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