NBA : Damian Lillard et les Blazers, un retour au premier plan pour de bon ?

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NBA : Damian Lillard et les Blazers, un retour au premier plan pour de bon ?
Est-ce que ce sera "Dame Time" toute la saison à Portland ?
Est-ce que ce sera "Dame Time" toute la saison à Portland ?AFP
Il n'y a plus que deux équipes invaincues en NBA. Et parmi elles, les Portland Trail Blazers d'un certain Damian Lillard. En retrait la saison passée, le meneur commence très fort celle-ci alors qu'il rentre dans la dernière partie de sa carrière, en continuant d'emmener dans son sillage sa franchise de toujours.

Cet été, les moqueries ont été nombreuses envers Damian Lillard. Le meneur des Portland Trail Blazers a en effet signé une extension de contrat de deux saisons, pour un montant faramineux, 120 M de $. Ainsi, lors de la dernière saison de son contrat, en 2026/27, il touchera 63 M de $ alors qu'il frôlera les 37 ans.

L'homme d'une seule équipe

Un montant qui récompense cependant la fidélité d'un joueur qui ne connaîtra visiblement qu'une seule franchise dans toute sa carrière. Damian Lillard fait partie des rares dans ce cas. Il a en effet entamé sa 11ème saison en NBA, toujours sous les mêmes couleurs. Seul Stephen Curry et Klay Thompson font mieux, sous les couleurs de Golden State

Oui mais voilà, ces deux joueurs comptent chacun quatre titres de champion NBA. Contre zéro pour Lillard, dont le palmarès reste désespérément vierge. Hormis un titre de rookie of the year lors de sa première saison (2012/13), rien à se mettre sous la dent. Pourtant, "Dame Dolla" clame à tue-tête qu'il veut remporter un titre sous ses couleurs. 

Mais le temps commence à manquer. En dix saisons, il n'a atteint qu'une seule fois les finales de conférence, en 2019. Une des grandes années de Lillard, avec en point d'orgue un des shoots les plus icôniques de la décennie, celui qui a éliminé le Thunder d'Oklahoma City et provoqué la désintégration du duo Russell Westbrook - Paul George.

Un goût de trop peu donc, surtout qu'on a pu assister pendant dix saisons à une multitude de performances pharaoniques qui ont valu aux fins de match des Blazers d'hériter du fameux surnom de "Dame Time". Une habitude entamée dès sa deuxième saison, quand il a rentré le buzzer beater qui a clos le premier tour des playoffs contre Houston en 2014.

Récemment, on avait assisté à un autre type de performances d'extra-terrestre. Lors du premier tour des playoffs en 2021 contre les Nuggets, alors que les deux équipes étaient à égalité 2-2, Dame nous a gratifié d'un match hallucinant à 55 points et 12 paniers à trois points rentrés. Le problème, c'est que ce match s'est conclu par une défaite.

Des coéquipiers pas toujours là

Car on tient là une constante chez les Blazers : L'effectif n'a que rarement été au niveau de son franchise player. En 2015, le front office a démantelé une équipe où brillaient notamment LaMarcus Aldridge, Wes Matthews ou encore un certain Nicolas Batum. En misant sur un duo Damian Lillard - C.J McCollum, les Blazers ont raté leur pari.

Et les critiques voilées de Lillard sur le niveau de ses coéquipiers ont été nombreuses ces dernières saisons. La direction de la franchise a eu du mal à lui construire une véritable équipe à la hauteur de ses ambitions. Alors, un changement radical a été enclanché depuis l'intersaison 2021.

En premier lieu, bye bye Terry Stotts. L'entraîneur a été sacrifié pour permettre un nouveau départ avec un coach débutant, Chauncey Billups. "Mr Big Shot", MVP des Finals 2004, a une riche carrière de joueur, mais c'est à Portland qu'il a vraiment lancé celle d'entraîneur.

Ensuite, et c'est là le point important, le front office a sacrifié la saison dernière, de toute façon gâchée par une douleur aux abdominaux de sa star. Ce qui a débouché sur une opération et seulement 29 matchs joués. Ainsi, l'heure était venue d'en profiter pour remodeler l'effectif.

Au revoir C.J McCollum donc, acolyte de Lillard pendant huit saisons, même si la complémentarité entre les deux n'a jamais été évidente. En échange, Portland a récupéré Josh Hart, un joueur précieux dans un collectif, et d'autres joueurs mineurs. Ainsi, de la place a été faite pour recruter cet été Jerami Grant, pour renforcer le secteur intérieur, en souffrance de longue date aux Blazers.

Mais surtout, Portland a fait grandir dans l'ombre un jeune prometteur : Anfernee Simons. Destiné à devenir le nouveau partenaire de Lillard sur le backcourt, il est voué à exploser cette saison. Comme en témoigne sa performance magnifique lundi soir contre les Nuggets.

Le retour du maître du temps

Tout cela n'avait de sens que si Dame Dolla était véritablement de retour à son meilleur niveau. Et force est de constater que sa pause forcée de la saison passée lui a fait du bien. C'est bien simple, on ne voit que lui en ce début de saison.

4 matchs, 4 victoires, dont deux sur des candidats au titre. 33.3 points de moyenne, en 50/40/90, un critère de sélection haut en NBA (50% au tir, 40% à trois points, 90% aux lancer francs), signe d'un joueur régulier. 

Mais surtout, le Lillard clutch est de retour, comme on l'a vu lors d'un énorme shoot dimanche en prime time contre les Lakers. La différence, c'est que lors de la dernière action du match, il n'a pas pris toutes les responsabilités tout seul comme il avait tendance à le faire à tort parfois les saisons précédentes.

En effet, c'est Jerami Grant qui a eu le dernier ballon, avec réussite, puisqu'il a pu compter sur le fait que tout le monde attendait que Lillard soit sollicité, pour filer jusqu'au panier et offrir la victoire à son équipe. Un Lillard moins soliste donc, comme on l'a vu le lendemain quand il n'a pas hésité à laisser la lumière à Simons, qui était en feu.

Enfin la gloire ?

Est-ce cela le nouveau Damian Lillard ? Celui qui est enfin prêt à gagner en équipe sans assumer tout le poids de la réussite individuellement parlant ? Son équipe est complète, mieux bâtie que les précédentes. Et plus défensive surtout, ce qui était une grande faiblesse des Blazers lors des dernières saisons. 

On en vient à penser que si Portland venait à se séparer de Jusuf Nurkic pour un pivot plus complet, ils auraient sans doute une chance réelle de s'installer au sommet. Peut-être que cela couterait cher en terme d'équilibre cependant. Mais quoi qu'il en soit, ce n'est pas une faiblesse aussi criante que par le passé.

Certes, il est encore tôt dans la saison pour s'enflammer. Mais on sent, en regardant Damian Lillard, que le joueur et l'homme ont mûri. Suffisament pour un titre de MVP et / ou un titre de champion ? Peut-être. Mais quoi qu'il en soit, Dame Dolla a posé les bases d'une saison fantastique, avec, on l'espère, le gloire au bout. 

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