Début des quarts de finale de l'EuroLigue, et donc des choses sérieuses pour Monaco. La phase de poule a été assez bien négociée avec une troisième place finale, mais tout cela n'allait servir à rien en cas de contre-performance contre le Fenerbahçe. Car l'objectif est le titre, et ces affrontements avec la formation turque devaient servir à prouver que la Roca Team est parmi les favoris au sacre.
Mais qui dit playoffs dit forcément défense resserrée, ce qui donne un début de match tendu, qui vaut aux Monégasques d'attendre plus de deux minutes avant de voir Mike James enfin ouvrir le compteur derrière l'arc. Mais c'est surtout Donatas Motiejunas qui se met en évidence de près comme de loin, contribuant à mettre en route l'attaque locale, qui colle rapidement un 9-0 pour prendre le large.
L'écart montera jusqu'à 13 points, et Monaco en aura conservé la grande majorité en fin de premier quart (26-15). La défense monégasque produit un bel effort, affiche une magnifique synchronisation et force plusieurs shot clock violations, symboles d'une discipline de fer dans ce secteur. De l'autre côté du terrain, le mouvement de balle est de qualité et tant Élie Okobo que Jordan Loyd sanctionnent les ouvertures.
Le Fener tente de maintenir l'écart autour de la dizaine, mais semble clairement sur un fil, et souffre sur les pénétrations monégasques. Quelques coups d'éclat de Tyler Dorsey donnent le change, mais Monaco reste supérieur, et semble à l'aise en rentrant aux vestiaires (46-37), même si le réveil de Scottie Wilbekin n'est pas une bonne nouvelle.
L'Américain, touché au genou, retourne néanmoins rapidement s'asseoir, mais c'est au réveil total de Fenerbahçe que l'on assiste toutefois au retour des vestiaires. Un 8-0 initial avec une réussite retrouvée derrière l'arc, et voilà le match relancé en quelques instants. Tout est à refaire pour Monaco, qui fait son maximum pour ne pas voir les Turcs passer devant, retrouvant de l'agressivité pour entrer rapidement dans le bonus.
La rencontre se transforme alors en guerre de tranchées, beaucoup de fautes, d'interruption, mais un dernier éclair de Nick Calathes ramène le Fener à un point en fin de troisième quart (61-60). Le magicien grec donne l'avantage aux siens pour la première fois depuis une éternité, et la situation est alors critique pour Monaco, qui voit alors Okobo prendre les choses en main et remettre la Roca Team en position dominante. Le Fener multiplie les fautes et tombe rapidement dans la pénalité. Ce qui permet à la Roca de pilonner la défense et de recreuser l'écart. Mais encore faut-il finir le travail.
Porté par Calathes et Dorsey, le Fener refuse de mourir et revient tout près, faisant trembler Gaston-Médecin et repassant en tête à deux minutes du terme, alors que le jeu monégasque se délite totalement, après avoir fait preuve de tant d'intelligence collective durant la rencontre. Mais un temps mort opportun relance la Roca, qui revient à hauteur après avoir été mené de 4 points. La dernière balle de Mike James est ratée, celle de Marko Guduric aussi, et tout le monde s'en va en prolongation.
Les shooteurs turcs retrouvent alors de l'allant et le Fener prend la main. Monaco n'a plus d'idées en attaque, enchaîne les isos et les tirs douteux, et les visiteurs ne se font pas prier pour rentrer des gros shoots et mettre le couvercle pour rafler une victoire 91-95. Une sale affaire pour Monaco, qui a cravaché toute la saison afin d'assurer l'avantage du terrain... pour mieux le rendre dès le match 1. Victoire indispensable vendredi, toujours en Principauté, sans quoi il en sera presque fini des illusions européennes.
