Le marché français a "un gros potentiel", affirme le PDG de l'Euroligue

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Le marché français a "un gros potentiel", affirme le PDG de l'Euroligue

Monaco face à l'ASVEL cette saison.
Monaco face à l'ASVEL cette saison.AFP
L'Euroligue voit "un gros potentiel" de développement dans le marché français, qui devrait compter la saison prochaine trois représentants (Monaco, l'ASVEL et Paris) dans la reine des compétitions européennes de basket, a affirmé ce jeudi à l'AFP son PDG, le Lituanien Paulius Motiejunas.

Monaco, qui dispute ce vendredi la quatrième manche de son quart de finale d'Euroligue, contre le Fenerbahçe, négocie-t-il d'acquérir une licence longue durée dans la compétition ?

"Il y a un intérêt de Monaco, mais d'autres clubs, comme les deux de Belgrade, Bologne, Berlin. Les dirigeants de Paris (qualifié pour la prochaine Euroligue après son titre en Eurocoupe en avril, ndlr) ont également demandé, dans les discussions que nous avons eues avec eux, comment ils pouvaient rester au-delà d'une saison. Mais le format des années futures est encore flou. Une autre solution consisterait à accorder des licences pluriannuelles, de trois à cinq ans."

Les dirigeants de Paris vous ont-ils confirmé leur volonté de jouer l'Euroligue la saison prochaine ?

"J'aime leur approche prudente, qui consiste à d'abord analyser la situation, le budget qu'il leur faudrait, ce que ça leur rapporterait. Mais je leur ai dit qu'ils ne pouvaient pas ne pas être en Euroligue la saison prochaine. C'est une chance historique, je ne les vois pas ne pas la saisir."

Attendez-vous de meilleurs résultats de l'ASVEL, qui elle possède une licence longue durée et a terminé aux deux dernières places ces deux dernières saisons ?

"Elle connaît des hauts et des bas. Nous sommes en contact avec Tony Parker (le président), nous savons qu'il veut de meilleurs résultats, qu'il n'est pas content de la situation. C'est un sujet de préoccupation, mais c'est vraiment difficile de bâtir une équipe performante. Nous espérons que les dirigeants vont apprendre de leurs erreurs et que les résultats vont s'améliorer."

Le propriétaire de Monaco, Aleksej Fedoricsev, finance l'Asvel, via le diffuseur Skweek, qu'il possède également. Cela vous pose-t-il problème ?

"Certes, cela ne va pas à l'encontre des règlements, mais c'est une situation qu'on doit améliorer: c'est une question de morale, mais aussi, car les difficultés de l'un peuvent affecter l'autre. Nous devons avoir des clubs financièrement indépendants, forts. Nous analysons la situation, nous marchons là sur une ligne de crête."

Skweek diffuse et parraine également l'Euroligue, à laquelle participe donc Monaco. Cette situation soulève des risques de conflits d'intérêt alors que Monaco vise une licence longue durée…

"Ce n'est pas parce que Skweek diffuse l'Euroligue que Monaco aura une licence longue durée, qui dépend de plusieurs facteurs. Dont l'état du marché domestique des droits tv, mais aussi des finances du club, du fait de disposer d'une salle de 10.000 places, etc. Je ne vois pas ça comme un gros problème, et je suis content que le propriétaire de Monaco souhaite faire grandir le basket français dans son ensemble."

Skweek, justement, connaît des difficultés financières, avec des retards de paiements auprès de l'Euroligue notamment. Où en est la situation ?

"Elle s'améliore semaine après semaine. Nous avons établi un nouvel échéancier. Nous sommes confiants dans le fait qu'une solution sera trouvée jusqu'à la fin de la saison."

Plus généralement, les difficultés financières de M. Fedoricsev, liées selon lui à la guerre en Ukraine qui complexifie les mouvements bancaires de ses sociétés, vous préoccupent-elles ?

"Bien sûr. Mais de ce que nous savons, les joueurs sont payés et nous sommes en train de récupérer l'argent dû au titre des droits télé et du contrat de parrainage. Nous pensons que la situation sera réglée, c'est ce que nous disent les dirigeants et nous leur faisons confiance."

Avant l'arrivée de Skweek en 2022, l'Euroligue n'était plus diffusée en France. L'état du marché français des droits télé vous préoccupe-t-il ?

"Oui, car nous pensons que le marché français possède un gros potentiel, que nous allons essayer de développer. Mais il ne faut pas seulement que nous ou les clubs le pensent, les diffuseurs doivent aussi en être convaincus."

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