L'heure était venue pour l'équipe de France, qui avait l'honneur de donner le coup d'envoi de ce Championnat du monde, face à un des deux pays hôtes, la Pologne. Un premier match pour vérifier la mise en route des champions olympiques, plus titrés sur le plan mondial depuis 2017, et qui envisageaient de remonter sur le trône. Néanmoins, les Bleus étaient privés pour ce match de Luka Karabatic et de Valentin Porte, rapidement espérés pour la suite.
Mais la Pologne ne semblait pas représenter un gros danger, notamment parce que leur principal atout, le Parisien Kamil Syprzak, était forfait pour la compétition. Cependant, ses coéquipiers ne se laissent pas impressionner par le pedigree de leurs adversaires, et entament la rencontre sans complexes, derrière une défense rude.
Les Bleus ne bronchent pas, et donnent le change. La défense polonaise doit fauter, et Kentin Mahé se charge de punir sur jet de 7 mètres. Cependant, la ligne arrière tricolore a du mal à contenir les tentatives d'Arkadiusz Moryto et Szymon Sicko. Mais l'expérience parle, et la France déroule à un certain point, pour mener de quatre buts.
Pas de quoi décourager les Polonais, et leur public incandescent. Un excellent passage d'Olejniczak relance le pays hôte, qui revient furieusement en fin de première période. Les Bleus rentrent en tête aux vestiaires (14-13), mais l'impression laissée est quelque peu amère, au vu des sept ballons perdus.
La victoire, mais pas de quoi pavoiser
Rémi Desbonnet entre dans les cages et se distingue d'entrée en stoppant un jet de 7 mètres de Moryto. Mais les Bleus souffrent en défense, et jouent de malchance en touchant du bois en attaque. Pire encore, Adam Morawski chauffe sérieusement dans les cages polonaises.
Le match devient défensif, mais alors que les Bleus avaient deux buts d'avance, une défense suspecte et un ballon perdu ramènent les hôtes à égalité (42ème). Néanmoins, les Français assurent le minimum syndical, à savoir ne pas laisser les Polonais passer devant.
La fin de match est sous tension, mais les Bleus finissent par reprendre trois buts d'avance. La sérénité n'est pas là cependant, malgré un Dika Mem dans tous les bons coups. Vincent Gérard sort alors de sa boîte, et réalise plusieurs parades décisives pour assurer la victoire. Les Bleus s'imposent 26-24, et obtiennent ce qu'ils étaient venus chercher : La victoire. Mais des zones d'ombre, notamment défensives, subsistent, et il faudra serrer la vis samedi, contre l'Arabie Saoudite (18h00).