Le Ballon d'Or, un trophée de vieux ?

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Le Ballon d'Or, un trophée de vieux ?

Le Ballon d'Or, un trophée de vieux ?
Le Ballon d'Or, un trophée de vieux ?Profimedia
Depuis 2016, le Ballon d'Or sourit à des joueurs qui ont dépassé la barrière de la trentaine. La récompense individuelle suprême est-elle devenue réservée aux profils expérimentés plutôt qu'aux jeunes loups aux dents longues ?

Quand Cristiano Ronaldo remporte son 4e Ballon d'Or en 2016, le Portugais va sur ses 32 ans. Même s'il a dû sortir au début de la finale de l'Euro remportée contre la France (1-0 a.p.), l'obtention du trophée ne faisait aucun doute. Il remporte le scrutin avec plus du double des points amassés par Lionel Messi

Depuis, le Ballon d'Or a toujours été gagné par des joueurs ayant dépassé la trentaine. Cristiano Ronaldo une nouvelle fois en 2017, puis Luka Modric en 2018, Messi en 2019 et 2021 et enfin Karim Benzema cette année : alors que leur carrière devrait suivre une courbe descendante, ils ont conservé, voire amélioré leur niveau de jeu. Et si France Football n'avait pas annulé l'élection en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, Robert Lewandowski aurait été couronné, à 32 ans. 

La trentaine, le bon moment

Cette constatation démontre dans un premier temps que le football a évolué. Une carrière ne s'arrête pas à 30 ans. La préparation physique, les méthodes de récupération permettent de la prolonger, malgré la multiplication des matches, des courses à haute intensité, des obligations médiatiques. 

Cristiano Ronaldo et Lionel Messi ont gagné le Ballon d'Or avant 30 ans, mais la logique aurait voulu que les nouveaux arrivants les poussent hors des premières marches du podium. Seuls Neymar et Antoine Griezmann avaient un âge intermédiaire quand ils ont terminé à la 3e place. Virgil van Dijk, 2e en 2019, avait 29 ans; Jorginho, 3e l'an dernier, allait sur ses 30 ans. 

La notion de maturité est un élément important, d'autant que le marketing est devenu une composante essentielle au choix des vainqueurs. Il faut avoir du vécu, en plus des performances. 

Gagner jeune, une malédiction ?

Ronaldo Fenómeno en 1997 et Michael Owen en 2001 font quasiment figures d'exception, eux qui ont gagné le Ballon d'Or à 21 et 22 ans. Depuis, seuls Ronaldinho et Kaka ont triomphé à 25 ans. Cela a surtout ressemblé à un cadeau empoisonné, l'apothéose d'une carrière qui s'est ensablée par la suite, à cause des blessures, des mauvais choix de carrière, des errances diverses. Ronaldo, en 2002, a reçu la récompense de la résilience, mais à peine 26 ans, le meilleur était déjà derrière lui. 

Le Ballon d'Or exerce une certaine fascination, mais il récompense le plus souvent des parcours, plus qu'on ne pourrait le supposer. Cristiano Ronaldo et Lionel Messi constituent des exemples hors du commun, mais leur longévité prouve aussi que les votants sont sensibles à ce type de storytelling. 

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