Elles sont en forme et le prouvent depuis une belle semaine. Les Françaises d'Olivier Krumbholz enchaînent les victoires au Mondial de handball et se font une place certaine parmi les favoris du tournoi. Mais, désormais, tout est à refaire. Après un 1ᵉʳ tour réalisé avec justesse (3/3 des matchs gagnés), la France va faire face à l'Autriche ce mercredi et se retrouvera contre la Norvège et la Corée du Sud plus tard. À elle de se montrer opérationnelle et d'avancer dans sa compétition.
Un sans-faute malgré quelques faiblesses
Le parcours des Bleues aux Championants du monde 2023 est pour l'instant parfait sur le papier. Après être venues à bout de l'Angola (30-29), elles ont dominé l'Islande (31-22) avant de s'imposer tout en progression contre la Slovénie (31-27). Un tel succès leur confère une confiance suffisante pour disputer le tour principal avec en tête de toujours s'améliorer. Surtout lorsque certaines fissures subsistent dans l'équipe.
Ce lundi, elles n'ont été menées qu'en début de période et ont rectifié le tir grâce à un jeu rapide. En revanche, elles n'ont accentué l'écart qu'en seconde mi-temps. Hatadou Sako, incroyablement solide, a également été d'une grande aide pour la défense, bousculée plus d'une fois par les Slovènes. Ce qui a également été le cas contre l'Angola en début de tournoi.
Interrogé à la fin du match par BeIn Sports, le sélectionneur s'est vu satisfait et encourageant. "Les performances individuelles montent en charge. Ce jeu rapide, c'est un objectif qu'on développe depuis des mois. On est véloces dans l'accélération. On en a perdu des balles, peut-être un peu trop, mais c'est le prix à payer. On doit avoir des montées de balle rapides, ça soulage notre attaque placée qui n'est pas encore au top du top."
Des lacunes offensives sont donc à dénoter aussi dans les rangs français. Plus à l'aise à la contre-attaque, les joueuses doivent affronter l'adversité en confiance et avec la garantie de marquer des buts. Ce sera donc l'un des défis et un aspect à corriger avant ce premier match de tour principal.
Un regard tourné vers l'avant
"J’ai l’impression qu’on a franchi un cap en attaque placée, on a su trouver des solutions sur tous les postes. Certes, il y a eu du déchet en montées de balle, mais il ne faut pas oublier combien on a fait de passes décisives. Il va falloir éliminer ces scories au tour principal, mais si on est capable de progresser encore un peu, on va arriver à un niveau intéressant", s'est enthousiasmé Olivier Krumbholz avant ce tour principal. Déjà satisfait de son parcours, il regarde vers l'avant et espère que ses joueuses vont continuer de monter en puissance.
Ce qu'il partage avec sa gardienne, Hatadou Sako. "Je dirais qu’avec chaque match, on fait un pas en avant, pas un pas de côté ou en arrière et c’est très positif. Les filles qui viennent d’arriver comme moi ajoutent leur pierre à l’édifice et ça donne, au final, un beau petit gâteau. On arrive à être intelligentes, à corriger nos erreurs rapidement, ce qui explique qu’on limite nos temps faibles. Il faut qu’on continue à garder la tête froide afin de conserver un minimum syndical pendant les matchs. Petit à petit, ce niveau moyen s’élève et c’est une très bonne chose pour la suite."
La première étape du tour principal contre l'Autriche ne devrait pas être différente. Si elles sont appliquées, les Françaises feront normalement le job. Tout comme elles seront opérationnelles contre la Corée du Sud puisqu'elles l'ont déjà battu en match amical avant la compétition. Finalement, la grosse équipe à affronter avant ces quarts de finale sera la Norvège.
En attendant, il faudra tout de même être efficace d'emblée et ne reculer devant rien.
