La gueule de bois est un état vital qui peut être subi ou même apprécié, en fonction de la façon dont s'est déroulée la nuit de consommation. Il n'est pas nécessaire d'aller bien loin, directement dans la capitale, pour voir deux ambiances très différentes. Le Real Madrid a éliminé ses voisins avec une controverse incluse quelques heures après que Pampelune ait célébré, avec un scénario similaire car il y a eu aussi des prolongations, le passage historique aux demi-finales après avoir éliminé le désolé Séville, qui pourrait se racheter ce samedi avec un but contre Elche.
Oublier le derby
La saison n'est pas rose pour l'Atlético de Madrid, mais la boussole de l'équipe est liée à une couleur très appréciée au Civitas Metropolitano. Antoine Griezmann, avec sa chevelure extravagante, est pratiquement toujours la référence lorsqu'il s'agit de créer le danger et il ne devait pas en être autrement à El Sadar, surtout en l'absence d'Álvaro Morata et de Memphis Depay dans le onze de départ. Ce furent les première et dernière tentatives, avec un peu moins de brio que d'habitude, des visiteurs en première mi-temps.
Dans un match spécial pour Manu Sánchez, toujours propriété du club madrilène et prêté pour la troisième saison consécutive à Osasuna, les locaux ont insisté sur leur idée de jouer sur le flanc. Ez Abde, s'est fait remarquer par ses courses sur le flanc gauche, même s'il n'a jamais pu trouver Chimy Ávila, qui, sans Kike García et Ante Budimir sur le terrain, était destiné à gêner Jan Oblak.
La mi-temps, un tournant
Après une première mi-temps sans aucun tir au but et au cours de laquelle José María Giménez a eu l'occasion la plus nette avec une frappe des six mètres après avoir reçu un ballon en corner qu'Aitor Fernández n'a pas réussi à repousser, Diego Simeone a décidé de se passer de Thomas Lemar, absent, et de s'appuyer sur Yannick Carrasco, dont la saison laisse à désirer. Ce n'est pas le Belge qui a testé le gardien pour la première fois, mais Griezmann.
L'équipe locale est entrée en scène de manière agressive, déterminée à prendre l'avantage et prête à mettre la pression dans la moitié de terrain adverse. Les occasions se succèdent dans la zone de Navarre, mais Ávila, dans sa dernière action avant de quitter le terrain à la 60e minute (comme Rubén García et Pablo Ibáñez), mène la réaction des locaux en reprenant un centre précis de Diego Moreno. Ensuite, juste après l'heure de jeu, le Slovène a réalisé un arrêt sensationnel sur Moi Gómez et Jon Moncayola a tenté sa chance avec deux tirs qui sont passés juste au-dessus.
Un joueur inattendu
Saúl Ñíguez est apparu sans surveillance dans l'axe, a profité de l'espace généré par Álvaro Morata après avoir fait glisser Aridane Hernández, a reçu la passe de Rodrigo de Paul et a terminé impitoyablement. Il n'avait pas marqué pour l'Atleti depuis le 31 janvier 2021.
Antoine Griezmann aurait pu marquer juste avant la 80e minute, toujours grâce à une fantastique passe du milieu de terrain argentin, tandis que Giménez s'est retrouvé dans la même situation quelques secondes plus tard lors d'une nouvelle apparition du gardien adverse. Et il allait même en avoir un autre, encore plus claire si possible, mais l'a donnée à Moncayola. Simeone s'est jeté à terre de désespoir... juste avant de pouvoir célébrer de colère.
