Pascal Gastien, une dernière saison infortunée à Clermont

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Pascal Gastien, une dernière saison infortunée à Clermont
Pascal Gastien cette saison.
Pascal Gastien cette saison.AFP
Après 21 journées, le doyen du Clermont Foot 63 est au bord de la catastrophe. Toujours empêtré à la 18e et dernière place du championnat, il risquait l'éviction avant d'annoncer lui-même qu'il arrêterait l'an prochain. Lui qui a pourtant réussi à faire monter les Auvergnats en Ligue 1 et les maintenir pendant saisons.

Les semaines s'enchaînent et se ressemblent malheureusement pour Pascal Gastien et ses hommes. Suite aux chamboulements causés par le mercato estivale, Clermont ne pouvait retrouver le niveau qu'il assurait l'an passé. Mais, les mauvaises performances et l'irrégularité de l'équipe l'a renvoyée à la dernière position de la Ligue 1 et son maintien n'est pas assuré. Un bien triste constat pour l'entraîneur qui a dédié au club les sept dernières années de sa vie. 

Fautif dans une année de trop ?

Cette saison, le CF63 ne comptabilise que trois victoires en Ligue 1. Cela jure particulièrement avec son ratio de fin d'année dernière (17). Pourtant et fondamentalement, le système de Gastien n'est pas des plus compliqués puisqu'il s'agit d'un 4-2-3-1. A travers ce dernier, ses forces vives situées dans les couloirs et les ailes peuvent évoluer, tout comme son attaquant de pointe. Seulement, en réalité, les Auvergnats souffrent de grandes irrégularités, de friabilité dans les moments clefs de ses matchs, et se remettent encore d'une première partie de saison désastreuse. 

Remettre ses hommes sur les rails après de tels échecs n'est pas des plus simple. Pas plus que de tenter de composer en ayant perdu Mateusz Wieteska, Saîf-Eddine Khaoui, et même plus récemment, Alidu Seidu. Des "soldats" qui défendaient d'une main de fer, ou prodiguaient un nombre d'offensives/buts important à l'équipe. 

En poste depuis 2017, et avec la 8e place glanée par les joueurs l'an passé, on pouvait s'attendre à ce que Gastien puisse trouver la solution pour maintenir ses hommes au sein de la 1re division française. Mais force est de constater qu'il a été limité dans son entreprise - fait qui a également probablement influé sur sa décision de quitter de lui-même le club l'an prochain. 

"Les gens ne comprennent pas combien c'est difficile de se maintenir pour un club comme nous...", a-t-il lâché en conférence de presse la semaine dernière, étalant bien au passage la valeur de la tâche qui l'attend encore jusqu'à la fin mai. "Nous Clermont, dernier budget de la Ligue 1, on est vraiment désolé d'être à cette place". 

Et même s'il souffle toujours à ses joueurs de se battre, la réalité sur le terrain est parfois différente. Lors du match contre Lille (4-0), par exemple, l'équipe a montré un relâchement après avoir encaissé rapidement et n'a pas su inscrire le moindre but. "C’est à l’équipe d’avoir du caractère et d’imposer son jeu", a par ailleurs expliqué le tacticien en conférence de presse avant le déplacement de ce dimanche à Rennes. "J’attends de la régularité et ce déplacement est un bon match pour prouver". 

Des succès et des beaux jours qui resteront

Tout n'est pas à jeter pour Clermont, ni pour son entraîneur cette saison. Les sept nuls concédés rappellent que l'équipe possède toujours de bonnes bases défensives, travaillées par le sexagénaire. Son dernier accrochage en date (contre Brest, 1-1), a pu apporter de la confiance, autant aux joueurs qu'au coach. Et même si elle ne parvient pas à se maintenir, elle va tout tenter pour y arriver d'ici trois mois. 

La tenue en échec du PSG en septembre (0-0) a également été l'une des belles performances clermontoises de l'année, tout comme ses victoires sur Nantes (2-1) et Lorient (1-0), capitales puisque contre des clubs gisant dans le bas du tableau. Et ces dernières sont aussi l'oeuvre de l'entraîneur charentais. 

De plus, c'est grâce à lui que la bascule de Ligue 2 à la Ligue 1 a pu s'effectuer. Tout comme la bonne saison de l'an passé. Ces souvenirs resteront malgré sa dernière année, catastrophique et ne répondant pas à la hauteur des ambitions menées depuis l'entrée du club en D1. 

14 journées sont néanmoins encore à compléter et le CF63 compte que trois points de retard sur Lorient et Montpellier (16 et 15e). Tout est donc encore possible et rendrait les derniers instants de Gastien aux rênes clermontoises plus mémorables encore.

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