L'heure de gloire pour l'équipe de France féminine de handball ? Les Bleues étaient la seule équipe encore invaincue dans ces Championnats du monde, dont elles disputaient la finale pour la 7e fois. Face à elles, la Norvège, pour un grand classique et une revanche de la dernière finale remportée par les Scandinaves en 2021, mais aussi du dernier match de poule remporté par les Tricolores. Une troisième étoile mondiale était au bout de la route.
Comment bien commencer une finale ? Par une parade de Laura Glauser en face-à-face devant Maren Nyland Aardahl, bien entendu. Pas de round d'observation, les deux équipes sont dans le match d'entrée. La course poursuite commence, les Bleues n'étant pas avares de variations en attaque alors que les Norvégiennes usent et abusent d'un jeu plus direct.
C'est un véritable combat des chefs. Les attaques prennent le pas, l'efficacité au tir est élevée, et l'on guette quelle équipe connaitra en premier une baisse de régime. Après dix minutes, les Scandinaves sont les premières à prendre deux buts d'avance, et voilà les Tricolores obligées de courir après le score. Elles parviennent néanmoins à effacer cet avantage au quart d'heure de jeu.
Mieux, elles prennent la tête après un bon passage d'Orlane Kanor, qui laisse parler son bras. Insuffisant pour créer un écart cependant, étant donné que les Norvégiennes ne lâchent rien. Les Bleues prennent enfin deux puis trois buts d'avance quand Estelle Nze Minko hausse le ton en contre-attaque, et l'on sent leurs rivales sur un fil, mais elles perdent sur blessure Laura Flippes, pas la meilleure nouvelle.
Malgré tout, elles continuent leur marche en avant. Et commencent à faire déjouer les Norvégiennes, qui manquent de solutions en attaque. L'écart monte à +4, notamment parce que Tamara Horacek est royale sur jets de 7 mètres, et les Bleues rentrent finalement aux vestiaires avec trois buts d'avance (20-17) en donnant l'impression d'en avoir encore sous le pied.
Néanmoins, la méfiance était de mise, puisque voilà deux ans, elles menaient encore plus largement à la mi-temps, avant de s'effondrer. Les Bleues remettent de l'intensité, mais perdent en précision en attaque. Néanmoins, elle s'appliquent à garder à minima deux buts d'avance, une mission compliquée car on sent les Norvégiennes emplies de volonté de conserver leur titre.
Mais Hatadou Sako est entrée dans les cages et commence à se mettre en évidence. Les Bleues reprennent 4 buts d'avance, et resserrent la défense, mais il reste compliqué de contenir la grande Henny Reistad, toujours impactante. Malgré tout, les Françaises persistent et signent, et ont toujours trois unités d'avance à l'orée du dernier quart d'heure (26-23).
Sako commence à bouillonner dans les cages, sortant un jet de 7 mètres de Reistad, et l'on y croit vraiment. Erreur, puisque l'éternelle Kathrin Lunde fait des miracles dans les buts norvégiens, et les Scandinaves reviennent à un but pour la première fois depuis une éternité. Orlane Kanor fait en sorte que ses rivales n'aient pas de balle d'égalisation, mais prend deux minutes juste après.
Léna Grandveau enfile alors ses habits de lumière, avec un but en force, une interception salvatrice, et une nouvelle réalisation qui remet les Bleues à +4 à 7 minutes du terme. La défense française resserre ses griffes, mais les Norvégiennes refusent de mourir sans combattre. Et après qu'Alicia Toublanc ait gâché une balle de +5, elles renaissent de leurs cendres et reviennent à deux buts, alors qu'il ne reste que 5 toutes petites minutes.
Mais c'est bien Léna Grandveau qui règne sur la fin de match et rajoute deux buts incroyables qui finissent d'écoeurer les Norvégiennes. Ces dernières finissent par rendre les armes, n'ayant plus réponse aux assauts tricolores. Les Bleues s'imposent finalement 31-28 et après 2003 et 2017, deviennent championnes du monde pour la troisième fois de leur histoire !
