Même sur l'élan d'un game 7, Cleveland ne semble pas avoir les armes pour contenir Boston

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Même sur l'élan d'un game 7, Cleveland ne semble pas avoir les armes pour contenir Boston

Mitchell et les Cavs en gros outsiders contre les Celtics de Jayson Tatum.
Mitchell et les Cavs en gros outsiders contre les Celtics de Jayson Tatum.Profimedia
C'est au match décisif que Cleveland est allé chercher son billet pour les demi-finales de conférence dimanche. Bon pour le moral et la confiance, mais contre Boston, meilleure équipe de la régulière, cela risque de ne pas suffire.

Le contexte

Les Cleveland Cavaliers ont dû sacrément cravacher pour arracher la dernière place en demi-finale de la conférence Est. Une ultime victoire dimanche lors du game 7 contre le Magic, et un premier tour franchi, contrairement à la saison dernière. Un premier pas dans la bonne direction après les risques pris ces derniers temps, et notamment le trade de Donovan Mitchell en 2022. 

Le management peut donc être rassuré, les Cavs feront donc à minima mieux en année 2, ce qui n'est pas donné à tout le monde. D'autant que la saison régulière était moins convaincante, entre blessures, méformes, manque de liant collectif, critiques pour la plupart justifiées contre le coach J.B Bickerstaff, il y a beaucoup à dire. 

Mais le parcours devrait logiquement s'arrêter là. Car les Boston Celtics demeurent les grands favoris pour aller au minimum en finale. Après avoir survolé la régulière, les C's ont répondu au défi du Heat dans un grand classique récent des playoffs, rebondissant de la manière parfaite après avoir perdu le game 2 à domicile. Trois victoires maîtrisées, une série finalement expédiée, plus de repos, tout va bien à Boston... 

... excepté la jambe de Kristaps Porzingis. Si personne ne veut communiquer une durée d'absence exacte pour le Letton, les chances de le voir dans cette série sont maigres. Une épine dans le pied des Celtics, qui restent néanmoins sûrs de leur force, au vu de leur profondeur de banc, et de leur ascendant sur le reste de la conférence. 

Historique

2-1 pour les Celtics en saison régulière. Et encore, le succès de Cleveland n'avait été acquis que grâce à la prestation inattendue de Dean Wade, sniper d'élite ce soir là. Néanmoins, les deux victoires de Boston ont été acquises par moins de dix points d'avance, ce qui prouve la capacité des Cavs à tenir tête à ces rivaux. Tenir tête est une chose, gagner en est une autre. 

Dans l'histoire récente, cette série renvoie aux deux finales de conférence en 2017 et 2018. Les dernières de LeBron James sous le maillot des Cavs, qui l'ont emporté à chaque fois, mais en devant puiser dans leurs réserves contre des C's qui n'en étaient qu'au début d'un projet qui arrive à terme. Le rapport de force est clairement inversé aujourd'hui. 

Analyse des 5 de départ

Jrue Holiday vs Darius Garland : le meneur des Cavs a souffert durant son premier tour, mais a réussi à redresser la barre. Un défi plus important l'attend désormais. Holiday est un des meilleurs two-way players de la ligue, et s'il a accepté d'endosser un rôle moins important aux Celtics, il reste dangereux et devrait avoir pour mission principale de défendre sur la paire extérieure des Cavs...

Derrick White vs Donovan Mitchell : ... tout comme son arrière. Derrick White a épaté par son talent offensif contre les Celtics, dans la lignée d'une saison de haute volée malgré son statut de col bleu. Face à lui, l'arme n°1 de Cleveland, dont on connait la capacité à élever son niveau en playoffs, ce qu'il a prouvé contre le Magic. Si le backcourt vert limite l'influence de Spida, une grande partie du travail sera faite. 

Jaylen Brown vs Max Strus : forcément, la balance penche en faveur des Celtics sur celui-ci. L'ancien Heat a été recruté pour amener du shoot dans le starting five des Cavs, une mission dont il s'affranchit bon an mal an. En face, Brown a des choses à prouver, ayant été parfois inconstant sur son premier tour. Mais il devrait prendre le dessus sur son rival. 

Jayson Tatum vs Evan Mobley : le duel clé, sans aucun doute. On vante depuis son arrivée en NBA le talent défensif de Mobley, mobile, bon sur l'homme et dans le périmètre. Face au leader offensif des C's, l'occasion est belle de prouver qu'il appartient au gratin des défenseurs NBA. Tout sauf gagné quand on connait le talent de Tatum, mais s'il y parvient, la balance pourrait s'équilibrer. 

Al Horford vs Jarrett Allen : l'absence de Kristaps Porzingis redistribue logiquement les cartes. Loué pour son apport en sortie de banc, Horford devrait logiquement prendre le spot de titulaire et se coltiner celui dont on peut dire sans trembler qu'il a été le meilleur joueur de son équipe en régulière. La longueur d'Allen et son impact dans la raquette risque de faire souffrir le vétéran, et le poste 5 devrait être celui qui connaitra le plus de rotation à Boston. 

Le banc

La bench mob des Celtics est profonde, mais voir Horford dans le 5 déséquilibre quelque peu l'entité. Néanmoins, entre Payton Pritchard et Sam Hauser, il y a deux belles cartes capables de prendre feu. Dans la raquette, Joe Mazzulla peut faire tourner pour fatiguer le frontcourt des Cavs et creuser un écart sur des temps faibles entre Oshae Brissett, Luke Kornet et Xavier Tillmann

Cleveland a densifié son banc, bénéficie de l'expérience de Marcus Morris et Tristan Thompson, cruciale dans les moments chauds contre Orlando, mais ses shooteurs vont devoir se régler. Que ce soit Sam Merrill ou Dean Wade, l'adresse sera cruciale. L'homme clé sera sans doute Caris LeVert, parmi les meilleurs 6e hommes de la ligue, mais passé à côté de son premier tour. L'impact de Isaac Okoro sera également scruté.

Pronostic

Cleveland a des armes, un joueur exceptionnel en playoffs, 4 all-stars dans son effectif, du shoot, de la défense, mais Cleveland a terminé son premier tour en tirant la langue, et en devant puiser au plus profond pour renverser une situation qui paraissait compromise au game 7 contre le Magic. Ce qui a été fait, mais enchaîner avec la meilleure équipe de la régulière deux jours après est la pire des nouvelles. 

Boston est grand favori, a investi à l'intersaison pour construire une équipe léthale, et n'est probablement pas fatigué par sa régulière, ni par son premier tour. Les tauliers tiennent leur rang, le coach est de qualité à l'image de ses rotations, tous les signaux pointent dans la bonne direction... sauf la blessure de Porzingis. 

Néanmoins, ce n'est pas assez pour inverser le rapport de force. 4-1 Boston en prenant un des deux matchs à Cleveland pour finir à la maison, voilà le scénario le plus probable. Il faudrait un Mitchell stratosphérique et un collectif sans faille pour que Cleveland fasse l'exploit. Cela ne semble pas être pour cette année. 

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