James Harden, grandeur et décadence d'un ancien MVP parti pour une fin de carrière anonyme

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James Harden, grandeur et décadence d'un ancien MVP parti pour une fin de carrière anonyme

James Harden, c'est quoi la suite ?
James Harden, c'est quoi la suite ?AFP
Peut-être une quatrième équipe en trois saisons pour James Harden, déterminé à quitter Philadelphie malgré une player option acceptée. Un fait de plus au débours d'un joueur marquant des années 2010, mais qui sombre petit à petit dans le marasme et le ridicule.

Les fans du Thunder doivent se souvenir avec nostalgie de la saison 2012. Si les "Heatles" de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh sont la principale attraction de la NBA, un autre trio fait sensation. Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden jouent ensemble à Oklahoma City, et déboulonnent les Spurs pour aller en finale contre Miami

Un trio qui doit aller loin, mais qui sera anéanti quelques mois plus tard quand James Harden refusera de prolonger, forçant la franchise à le trader aux Rockets. Onze ans et une infinité de mauvais choix plus tard, il tente de quitter les 76ers de la mauvaise manière, prouvant qu'il n'a toujours pas compris ce qu'il fallait faire pour gagner une bague. Si c'est bien toujours son objectif. 

Car on ignore, au vu des dernières nouvelles, quelles sont ses ambitions. Peu avant la deadline, fin juin, James Harden vient prendre une player option à 36.5 millions de $ pour rempiler une saison, au lieu de se retouver sans contrat, mais en accord avec la direction, demande à être transféré. Plusieurs infos ne tardent pas à découler de cette première nouvelle.

D'abord, Harden veut les Clippers, et rien d'autre. Prolongeant ainsi la tendance des joueurs ne désirant qu'une franchise, entretenue par Lillard et son envie d'uniquement rejoindre le Heat. L'autre franchise de L.A est intéressée, selon Chris Mannix de Sports Illustrated, mais n'a aucune marge de manoeuvre. 

Mais surtout, la question qui est naturellement venue est "pourquoi avoir pris une player option pour demander un trade ?". La réponse est souvent la même avec Harden : l'argent. 36.5 millions de $, plus 5.4 supplémentaires via un trade kicker (somme négociée à l'avance versée au joueur en cas de transfert). Une arnaque, puisque c'est lui qui demande à partir. Mais surtout, un énième départ de franchise dans des conditions très mauvaises.

Un habitué

Quand, après 9 saisons, il veut tourner la page Rockets à l'hiver 2021, il ne le fait pas à moitié. Il se pointe au camp d'entraînement en surpoids évident, déclare qu'il en a marre de jouer tout seul, mais Houston a les reins d'attendre une offre satisfaisante, qui viendra de la part des Nets. Brooklyn fait allin avec tous ses assets pour former un trio Kyrie Irving - Kevin Durant - James Harden. Létal sur le papier, l'alliage disputera... 16 matchs ensemble. 

Mais bien sûr, ce n'est pas de sa faute, clame-t-il. C'est en partie vrai, puisque Irving se débat dans ses histoires de vaccin et Durant se blesse facilement. Mais visiblement, il n'a plus envie de jouer tout seul, et le fait savoir ouvertement : il n'a pas signé pour ça. Un an après, il poignarde la franchise qui a lâché une montagne de picks de draft et son prometteur duo LeVert - Allen pour lui en forçant un départ dans les dernières heures de la trade deadline. Direction les 76ers pour seconder un des joueurs les plus dominants de la planète : Joel Embiid

La première campagne de playoffs n'est pas réussie, mais qu'importe : après une préparation complète ensemble, ils seront plus dangereux. À l'été 2022, Harden resigne pour deux ans, dont une player option sur la deuxième saison, pour un montant plus bas que celui auquel il pouvait prétendre : 15 millions en moins au total.

Une décision logique, qui a pour but de renforcer l'équipe en permettant la signature d'un fidèle d'Harden, P.J Tucker, entre autres choses. Mais très vite, il vient se plaindre dans les médias que son geste n'a pas été apprécié à sa juste valeur. Culotté de la part d'un joueur qui 1 - a déjà gagné plus de 300 millions en carrière (juste en salaire, source spotrac.com), 2 - n'avait pas voulu accepter une ristourne de 1.5 millions pour rester à OKC en 2012. 

Pourtant, sur le terrain, rien à dire, tout du moins en régulière. Harden va terminer meilleur passeur de la saison, solide malgré une blessure qui le mettra sur le flanc un mois. Mais comme trop souvent dans sa carrière, il flanchera au pire moment, en playoffs, ce qui fait que son dernier match sous les couleurs de Philly sera peut-être une branlée astronomique encaissée face aux Celtics

Et donc, le voilà qui veut partir. Encore. 

La suite s'annonce sombre

Et après avoir demandé à quitter la Pennsylvanie, le voilà qui vient encore se plaindre du comportement de sa franchise. Car le GM Daryl Morey - l'homme de confiance d'Harden jusqu'ici, quelle ironie - ne veut pas brader l'ancien MVP et demanderait "au moins" un joueur de niveau All-Star en échange. Logique, pourquoi Philly lui ferait un cadeau alors qu'il les a mis devant le fait accompli ? 

"The Beard" avait la clé en main. Il refusait sa player option, et il était libre de signer où bon lui souhaitait. Mais l'argent l'a emporté, car il était évident qu'aucune franchise ne lui aurait proposé un aussi gros chèque. Une situation qui n'est pas sans rappeler celle de son Broadie, Russell Westbrook. 

Russ avait pris une PO à 47 millions pour aller se faire couper par le Jazz et signer au minimum chez les Clippers - et prolonger à un faible tarif cet été. Mais lui n'avait pas demandé officiellement à partir, même si les Lakers avaient dû coopérer les mains liées. Cependant, il s'est clairement assis sur sa fierté au moment de signer au salaire minimum, lui l'ancien MVP. 

"Je fais partie de ceux qui ont changé le basket. La seule chose qui me manque vraiment est une bague". Voilà ce que déclarait Harden à la chaîne FOX en début de saison. Une bague, son dernier objectif. Logique au vu de sa carrière. Mais cette décision de prolonger puis de vouloir partir ne va pas du tout dans ce sens. C'est l'illogisme à son paroxysme, et le financier au-dessus du sportif, choix malheureusement fait par de plus en plus de joueurs récemment. Dont beaucoup sont sans titre encore aujourd'hui.

Harden est sur le point de quitter sa quatrième franchise, et comme toujours dans des conditions exécrables. A+B = C, une telle attitude ne peut pas donner envie à un front office de miser sur lui. En 2021, le Heat n'avait pas voulu lâcher Tyler Herro pour plier le deal, et la Barbe avait filé aux 76ers. Cette fois, les Clippers semblent refuser de donner Terance Mann en échange. Des attitudes qui corroborent les doutes des GM. Pourquoi lâcher un jeune en lequel on croit pour un joueur qui pourrait vouloir partir dans un an ?

Une attitude déplorable de la part d'un joueur qui naguère fut une icône, un visage majeur de la grande ligue. Sans aucun doute dans le Top 5 des années 2010, Harden était spectaculaire, all-around, une machine offensive qui a martyrisé toutes les équipes. Un MVP, une série incroyable de 32 matchs d'affilée à au moins 30 points marqués, du show, de la gouaille, du talent. Tout ce qu'aime la NBA, tout ce qu'aime le public.

Ce joueur a disparu au profit d'un râleur qui confirme qu'il a toujours voulu la gloire individuelle et l'argent. Ironique pour un passeur de cette qualité. On ne sait pas où il évoluera à la rentrée. Mais depuis trois ans, sa carrière a totalement déraillé. Pas dans les chiffres, mais dans l'esprit, l'attitude, le leadership, la legacy. Tout ce qui fait les légendes, plus que des stats. Harden intègrera le Hall of Fame, aucun doute là-dessus. Mais il pourrait terminer sans bague, et ce serait en grande partie de sa faute. 

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