Un derby du Nord est toujours un moment important dans la saison, pour l'ambiance, la rivalité et le classement. Celui de ce samedi après-midi (17h) est très attendu car Lens, 4e avec 50 points, retrouve son rival lillois, 6e à 6 unités.
Exclu contre Brest et donc suspendu, Paulo Fonseca a estimé que "ce n'était pas un problème car nous avons bien travaillé et les joueurs sont préparés. Je ne peux pas communiquer, je regarderai le match en position plus haute". C'est son premier adjoint, Thiago Leal, qui sera sur le banc : "je lui vois beaucoup de qualités, c'est un passionné, il est intelligent, il comprend toutes les situations de match. Je lui fais totalement confiance".
"Haise a le sens de l'humour"
Si Lille avait tenu le choc en fin de match contre le PSG au Parc des Princes, les Dogues arriveraient en terres lensoises avec le podium en ligne de mire. Certes, l'équipe de Fonseca n'est pas larguée et sa dynamique reste meilleure que celle de Lens, qui connaît un coup de mou qui commence à s'étaler. Les Artésiens ont des performances en dents de scie et l'élimination en 1/4 de finale de Coupe de France à Nantes (2-1) a confirmé leur irrégularité.
Vu le moment de la saison, ce derby pourrait être la clef de voûte du sprint final mais le coach portugais a refusé d'appréhender la rencontre comme une finale, tout comme le capitaine Benjamin André : "j'entends beaucoup dire que c'est un match ultra-décisif mais pour moi ce n'est pas une finale, c'est un derby qu'on doit gagner". Pourtant, pour le LOSC, c'est même le point d'un départ d'une série de 4 matches essentiels puisque, après Lens, Lyon, Toulouse et Lorient seront au programme. Ce prochain mois de compétition déterminera les aspirations lilloises qui, par son jeu offensif, opère un rapproché avec les clubs situés dans les place européennes. Les éliminations de Lens et de l'OM en Coupe ont pour conséquence que la 6e place de Ligue 1 ne devrait pas être qualificative pour l'Europe.
Afin de mettre la pression sur les Dogues, Franck Haise a estimé que le LOSC était favori ce samedi (17h). Dans un sourire, Fonseca a répondu à son homologue lensois : "je crois qu'il a le sens de l'humour. Ce n'est pas important, favori, c'est juste un mot. Le plus important, c'est ce que pourra faire l'équipe pendant le match. Lens est l'une des meilleures équipes de Ligue 1 avec beaucoup d'intensité, de bons joueurs, un bon entraîneur".
Jeunesse en apprentissage
Fonseca l'affirme : il ne veut pas changer le caractère de son équipe en fonction de l'adversaire. La vocation offensive de son effectif ne sera pas remis en cause contre Lens, comme cela avait été le cas contre le PSG alors que le LOSC menait 3-2. "Ce match-là nous a permis d'apprendre, a estimé Fonseca. Nous avons effectué une analyse et c'est vrai que nous aurions dû être plus équilibrés à ce moment-là. C'était une opportunité pour nous améliorer et l'équipe l'a compris. Nous devons avoir le contrôle du match avec le ballon, quitte à ne pas prendre beaucoup de risques".
Le réalisme dans les deux surfaces est donc prépondérant pour des Lillois qui seront privés de Bafodé Diakité et Ismaily en défense : "sur le plan comptable, il nous manque quelques points parce que nous n'avons pas été assez décisifs, surtout offensivement, a constaté André. On a une équipe jeune, 22-23 ans de moyenne d'âge, et parfois, on pêche, pas par naïveté, mais par manque d'expérience. Il faut mieux gérer nos temps faibles. On essaye d'en discuter, d'analyser certaines séquences, c'est de l'apprentissage".
Face à une équipe qui voudra revenir à ses basiques de jeu, les Dogues devront contrer le rythme mis par les Lensois pour étouffer leurs adversaires. À l'aller, le LOSC avait déjoué le plan artésien (1-0) : une victoire à Bollaert-Delelis pourrait bien signifier un marqueur important à l'orée de cette fin de saison très indécise.
