C'était le match à ne pas perdre et il a fallu attendre les dernières secondes pour avoir un vainqueur. À domicile, Le Havre a pris un énorme coup sur la tête contre Nantes (1-0). Le maintien a peut-être pris un nouveau tournant pour le promu tandis que les Canaris ont trouvé les ressources mentales pour s'imposer.
Un premier acte décousu
Pendant le premier quart d'heure, les deux équipes ont cherché à mettre du rythme dans leurs connexions, quitte à donner un aspect décousu. Pour autant, les deux gardiens n'ont pas été mis à contribution. L'enjeu du match ne bridait pas les joueurs, ce qui était à craindre au coup d'envoi.
C'est le HAC qui s'est procuré la première véritable occasion. Sur une touche côté droit, Emmanuel Sabbi a déposé Nicolas Pallois et, malgré l'angle fermé, a cherché à surprendre Alban Lafont, sans y parvenir (18e). Ancien joueur havrais, Matthis Abline a immédiatement répliqué. Sur le côté gauche, l'attaquant nantais s'est mis sur son pied pour trouver le premier poteau ciel et marine mais Arthur Desmas a détourné en corner (20e).
Si Le Havre est parvenu à remonter rapidement le ballon en transitions offensives, majoritairement via la côté droit, c'est Nantes qui s'est procuré une nouvelle occasion franche. De l'extérieur de la surface, Florent Mollet a déclenché une belle frappe du gauche repoussée par Desmas et dégagé en catastrophe par Arouna Sanganté (35e).
Ce fut à peu près tout entre la 17e attaque à domicile et la 17e à l'extérieur.
Bayo manque la balle de match, pas Bamba
Au retour des vestiaires, Josué Casimir a remplacé Loïc Nego. Un choix offensif assumé de Luka Elsner qui avait clairement annoncé l'importance de ce match dans l'histoire du club. Le nouvel entrant a fait une première différence côté droit avant de manquer son centre puis, côté gauche, il s'est mis sur son bon pied pour frapper mais Pallois s'est mis sur la trajectoire (53e). Les Normands étaient dans un temps fort mais, à l'image de Yassine Kechta, il manquait un peu de spontanéité malgré des positions favorables. Le Marocain a forcé sa nature pour prendre sa chance et sa frappe, légèrement déviée, a contraint Lafont à la parade pour le premier tir cadré havrais de la rencontre (61e).
Dominé pendant plus de 20 minutes, les Nantais ont pourtant failli convertir leur première opportunité de la deuxième période. Lancé par Moussa Sissoko, Abline a piqué le ballon par-dessus Desmas mais le ballon a fini sa course dans le petit filet extérieur alors qu'il avait les cages grandes ouvertes (68e).
Avec 19 buts encaissés pendant le dernier quart d'heure depuis le début de saison, le FCN atteignait le point critique. Néanmoins, le HAC était toujours aussi inoffensif dans la surface, à l'image de la reprise molle de Daler Kuzyaev (77e). Andre Ayew a alors pris les choses en main sur un contre. Après deux feintes de frappe, il a enroulé du gauche mais le ballon a fui le cadre alors que Lafont semblait battu (78e).
Alors que Sabbi et Ayew allaient sortir, l'Américain s'est arraché pour devancer Lafont, sorti à contre-temps, et centrer pour Ayew, plus prompt que Jean-Charles Casteletto. La reprise du Ghanéen était hors cadre mais Pallois a assuré le coup (85e). À peine entrés en jeu, Samuel Grandsir et Mohamed Bayo ont eu la balle de match : le premier a centré pour le second mais Pallois, toujours lui, a sauvé son club (89e).
Nantes a aussi eu l'occasion de l'emporter, également par deux nouveaux entrants. Après une faute de Grandsir, Kader Bamba a servi en retrait Douglas Augusto mais, au milieu d'une forêt de jambes, Desmas est intervenu (90e2). Match sans but ? Non ! Sur un dernier rush, Bamba a percuté dans l'axe et frappé du droit au ras du poteau (90e+2). Malgré une vérification de la VAR pour un contact entre Sissoko et Sanganté en début d'action, le but a été validé.
Nantes compte à présent 31 points, 5 longueurs devant Lorient, barragiste, et Metz, premier relégable. Avec 28 unités, le HAC est sur la corde sensible.
