La vitesse française s'est trouvée un nouveau patron ces dernières semaines. Le mois dernier, Cyprien Sarrazin a enfin triomphé en descente à Bormio, concrétisant les grandes promesses entrevues. Hier, il a confirmé sur la mythique piste de Wengen en prenant la deuxième place d'une descente raccourcie, seulement battu par le roi Marco Odermatt.
Tous les espoirs étaient donc permis dans la station suisse pour le Super-G du jour. Parti avec le dossard 3, le Français a parfaitement tiré avantage de la situation. Les deux concurrents précédents n'avaient pas dompté la piste, mais lui a sorti un run impressionnant. Précis, rapide, impérial, impressionnant, les superlatifs manquaient pour qualifier le passage de Cyprien Sarrazin, qui a alors coupé la ligne avec plus de 3 secondes d'avance !
Les suivants n'ont pu soutenir la comparaison, jusqu'au passage d'un certain Alexis Pinturault. S'il ne matchait pas les chronos de son compatriote, il semblait toutefois en lice pour une grosse performance, jusqu'à une très vilaine chute après le saut qui valait une longue interruption de course, une évacuation par hélicoptère et une énorme crainte quand à la suite de la saison de l'ancien vainqueur du gros globe de cristal.
Une fois que la course a repris ses droits, on attendait bien évidemment le passage de Marco Odermatt. Mais le géant suisse a toujours été à distance respectable du chrono étalon, sans être totalement dépassé, mais avec un certain mordant qui lui valait de couper la ligne à 8 centièmes. Cela commençait alors à sentir très bon pour le Tricolore, encore plus quand Aleksander Aamodt Kilde échouait à une seconde après avoir raté son bas de parcours.
Personne ne sera en mesure de menacer Cyprien Sarrazin, qui est en train de devenir la troisième force du circuit, prenant la place laissée vacante suite à la grave blessure de Marco Schwarz. Il devient de plus le quatrième Français vainqueur en Super-G en Coupe du monde après Franck Piccard, Luc Alphand et Alexis Pinturault, gros point noir de la journée, qui pourrait en avoir fini avec sa saison. Mais cela n'entrave en rien la folle saison du nouveau spécialiste français de la vitesse. Rendez-vous demain pour une descente complète à Wengen et une nouvelle chance de victoire.
