La quatrième manche du championnat du monde se tient au lendemain de la mort de Breen, 33 ans, le pilote irlandais s'étant tué lors d'un entraînement pour le rallye la semaine dernière. L'équipe Hyundai de Breen était en position de force pour remporter une victoire émouvante, Neuville commençant la journée de samedi avec une avance de 5,7 secondes sur Evans.
Après les deux premières spéciales de la mi-journée, le Belge a porté son avance sur le pilote gallois de Toyota à plus de 10 secondes. Cependant, Neuville a été contraint à l'abandon après avoir perdu le contrôle dans un virage à droite dans la 11e étape, laissant Evans soudainement en tête des chronos.
À la mi-journée, il a devancé la Ford d'Ott Tanak de 22,6 secondes, malgré une petite frayeur. "Nous savions que la surface à la fin du dernier virage était peu adhérente, mais j'ai frôlé une barrière avec l'arrière. Nous avons été très chanceux", a déclaré Evans, en quête d'une sixième victoire en WRC, la première depuis la Finlande en 2021.
À l'issue des huit spéciales du samedi, et avec quatre à disputer le dimanche, Evans avait 25,4 secondes d'avance sur Tanak, l'Estonien étant frustré par les problèmes techniques de sa Ford. "Quel désastre. Elle va bien, mais le frein à main ne fonctionne pas. C'est difficile quand les choses sont comme ça", a-t-il déclaré.
"C'est difficile de conduire, je ne sais pas ce qui s'est passé mais je suis content que ce soit fini", a ajouté le champion du monde 2019 après la 16e étape. Evans a compati avec son rival le plus proche :
"Je ne peux pas dire que je suis heureux. Je n'étais pas très joyeux de la façon dont j'ai roulé et si Ott a eu des problèmes, je ne lui souhaite pas cela. Ce n'est pas agréable d'exploiter un tel écart, mais il y a encore beaucoup de chemin à parcourir."
Esapekka Lappi, Hyundai, est 3e à 55,4 secondes. Sébastien Ogier, octuple champion du monde, est 4e à 1min 49,4s après avoir purgé une pénalité d'une minute infligée ce vendredi pour ne pas avoir attaché correctement son harnais de sécurité.
