La deuxième course de la saison s'annonçait hautement spectaculaire. Puisque Max Verstappen et Charles Leclerc, pour des raisons différentes, s'élançaient au-delà de la 10e place, tout était ouvert, notamment pour le poleman Sergio Perez, mais aussi pour son compère de première ligne, Fernando Alonso. On s'attendait clairement à un départ de choix.
Et on n'a pas été déçus, puisque dès l'envol, Alonso a mystifié Perez pour s'installer en tête de la course. Mais dès le deuxième tour, coup de théâtre : mal positionné sur la grille, le vétéran espagnol écope de 5 secondes de pénalité. Moins rapide, il doit céder la tête à Perez au quatrième tour, mais reste dans les échappements du Mexicain.
Derrière, Leclerc et Verstappen tentent d'entamer leur remontée fantastique, et rentrent rapidement dans les points. Après 15 tours, ils sont même respectivement 5e et 6e. Devant, Perez creuse enfin l'écart, Alonso garde sa deuxième place devant un George Russell qui tient son rang.
Les Red Bull survolent la piste
C'est alors que Lance Stroll vient abandonner après 18 tours, victime d'un ennui mécanique. Les leaders se ruent alors aux stands pour changer de pneus, et une fois cela fait, une nouvelle course démarre. Perez mène alors devant Alonso, Russell, Verstappen, Sainz, Hamilton et Leclerc. Le gros coup est pour Fernando Alonso, qui peut exécuter sa pénalité sans souci.
Mais l'Espagnol se fait surprendre par le redémarrage de Perez, qui s'échappe de nouveau en tête du Grand Prix, alors qu'Hamilton nous gratifie d'un superbe dépassement sur Sainz. Verstappen, lui, bat le record du tour et croque Russell pour monter sur le podium à la mi-course.
La vitesse de pointe de la Red Bull est folle, et le Néerlandais n'a aucun mal à avaler Alonso, avant de se lancer à la poursuite de son coéquipier. Nanti d'environ 5 secondes d'avance, le Mexicain ne relâche pas les efforts. Cependant, le fait est que la course devient morne.
Petit à petit, Max Verstappen grignote son retard sur Sergio Perez. Avant de se plaindre à son équipe d'un problème de transmission. Obligé de se contenir, il doit assurer une deuxième place devant Fernando Alonso, qui en est déjà à deux podiums en deux courses, mais qui croit signer le 100e podium de sa carrière en F1, avant d'écoper de 10 secondes de pénalité pour - je vous le donne en mille - une pénalité mal exécutée. C'est George Russell qui en profite pour signer son premier podium de la saison.
La victoire, elle, est pour Sergio Perez. Le Mexicain s'impose, mais son coéquipier vient lui rafler de justesse le meilleur tour en course, et conserve pour un point la tête du Championnat du monde. Mais ce Grand Prix aura surtout montré que sauf problème mécanique, les Red Bull sont seules au monde. Pas rassurant pour la suite de la saison. Côté français, Esteban Ocon termine 8e, juste devant son coéquipier Pierre Gasly.
