Tournoi des Six Nations féminin 2024 : la France s'impose de justesse en Écosse

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Les Bleues n'ont pas été souveraines, mais rentrent quand même avec la victoire d'Écosse
L'essai de Kelly Arbey aura pesé lourd.
L'essai de Kelly Arbey aura pesé lourd.AFP
Pas de festival offensif au menu pour la deuxième journée du Six Nations féminin. Mais les Bleues, bien que maladroites et bousculées par les Écossaises, ont assuré l'essentiel : la victoire.

Deuxième rendez-vous pour le XV de France féminin dans le Tournoi des Six Nations 2024. Après le succès contre l'Irlande, le déplacement en Écosse devait être considéré avec précaution. Le Chardon venait de s'imposer au Pays de Galles, et promettait une opposition de qualité supérieure aux Bleues. 

Un état de fait confirmé par le début de rencontre, qui voit les locales tenter de s'installer dans le camp français. Les Écossaises cisaillent à tout va, et forcent l'emploi du jeu au pied adverse. Mais il suffit d'un plaquage manqué pour voir Romane Ménager perforer la défense sur près de 40 mètres, sauf que le soutien manque et que l'action avorte de peu. Le match s'annonce tendu, et Lina Queyroi prend logiquement les points à la première occasion (13e). 

Les Bleues tentent alors de hausser le rythme, à base d'offloads et de courses rentrantes. Les petits côtés sont exploités mais échouent de peu, notamment sur un en-avant de Nassira Kondé (20e). Les Écossaises, elles, tentent de bonifier leurs rares ballons, mais laissent échapper des points au pied et leur conquête est tremblante. Malgré tout, elles tiennent tête à des Bleues qui ne trouvent pas la bonne carburation. 

Pire, les Bleues perdent temporairement Gabrielle Vernier, commotionnée, et si elles ont mis la main sur le match, le réalisme fait défaut. Sentant que le coup est jouable, les Écossaises passent la seconde, font parler les avants, et après une longue séance près de la ligne, Elis Martin vient conclure en force (36e). Vexées, les Bleues tentent de réagir, sans succès, et à la pause, si la partie est tout sauf perdue, le score fait désordre (5-3). 

Alors que les Bleues reviennent parées des meilleures intentions, mais se montrant bien trop maladroites, les Écossaises se cantonnent à un jeu minimaliste. Ce qui a pour conséquence de faire baisser le niveau de jeu, qui n'était de base pas extraordinaire. Les locales s'envoient au plaquage, ce qui coute sa place à Molly Wright et un long arrêt de jeu en faveur des Françaises, qui développent enfin une action à la hauteur pour envoyer Kelly Arbey inscrire un essai d'ailière en bout de ligne (53e). 

Néanmoins, si les Bleues sont en tête, le match est loin d'être gagné. Les Écossaises ne s'avouent pas vaincues, mais commencent à faire des fautes, mais les Françaises gâchent des munitions de par le fait d'une touche défaillante. De plus, au moment de creuser l'écart au pied, Lina Queyroi trouve le poteau. Tous les ingrédients sont réunis pour une fin de match crispante, et pourtant, les locales semblent limitées dans l'utilisation du ballon. 

Mais pour la bataille dans les rucks, les joueuses locales sont là et contrecarrent les ambitions de jeu tricolores. Il faudra un ultime effort sur mêlée fermée pour lancer une dernière action que va conclure après la sirène Émeline Gros, validant pour de bon la victoire. Le XV de France s'impose finalement 5-15, un tout petit succès mais l'essentiel est là. Les Bleues restent invaincues, les rêves de Grand Chelem intacts, mais il faudra proposer autre chose pour les emmener au bout. 

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