Dernier match de Rugby Champions Cup avant le retour du pain quoitidien du Top 14. C'est le Stade Français qui fermait le programme, avec déjà l'obligation de gagner. Après une défaite sans gloire à Sale, c'est un autre club anglais, Leicester, qui venait à Jean-Bouin pour gagner, et les Parisiens n'avaient clairement pas le droit à l'erreur pour garder ses chances de qualification.
Les Tigers, c'est d'abord une réputation de jeu d'avants. Un point souligné par leur premier essai inscrit sur une pénaltouche transformée en groupé pénétrant pour envoyer Archie Vanes derrière la ligne (8e). Furieux, les Parisiens se ruent à l'attaque, acculent les Anglais sur leur ligne, gâchent quelques cartouches, mais finissent par trouver l'ouverture par Mathieu Hirigoyen (16e).
Le Stade Français commence à prendre l'ascendant, gagne les duels et provoque le jaune de Charlie Atkinson. Mais quelques imprécisions, quelques mauvais choix, gâchent cette supériorité numérique qui débouchera sur très exactement zéro points, et pourtant, ce ne sont pas les occasions qui manquent. Joris Segonds finit par passer une pénalité, mais bien après la sirène, une action d'envergure anglaise débouche sur le doublé de Vanes, et permet à Leicester de rentrer en tête aux vestiaires (10-14).
Sauf qu'en une minute, le Stade Français exploite une conquête performante et Hugo Zabalza envoie Charles Laloi à dame petit côté. Leicester repart à l'attaque, mais commet des erreurs de débutant qui l'empêche de reprendre les commandes. Les locaux ne sont pas en reste dans ce secteur, et cela a pour conséquence de faire chuter le rythme.
Alors, les Anglais retournent aux bases. Pénaltouche, jeu à une passe, et Archie Vanes s'offre un triplé après que Leicester ait martelé la ligne pendant plusieurs minutes (55e). Ils passent rapidement trois points de plus, et la situation devient compliquée pour les Parisiens. Mais ces derniers se relancent sur un exploit de leur homme en forme, Léo Barré, qui mystifie la défense adverse sur plus de 60 mètres et fonce entre les perches pour égaliser. Un bijou !
Jamie Shillcock remet Leicester devant d'un coup de pied lointain, et la tension est à son comble. Le Stade Français se rue à l'attaque, domine intégralement la fin de match, mais loupe des occasions en rafale, comme quand le groupé va derrière la ligne sans aplatir ou quand Lester Etien ne réceptionne pas une passe au pied parfaite. La dernière ne donnera rien, et les Parisiens s'inclinent 24-27, une défaite qui hypothèque grandement leurs chances de qualification.
