Jusqu'ici, le bilan des clubs français en Champions Cup n'était guère reluisant. Mais ce dimanche pouvait rééquilibrer les choses, à condition pour le Stade Toulousain de faire un gros coup. Le titre de champion d'Europe est toujours un objectif, mais aller gagner chez les Harlequins, séduisants lors de leur succès au Racing la semaine dernière, s'annonçait compliqué.
Mais le début de match est, de façon inattendue, franchement décevant. Entre fautes bêtes, touches non trouvées, et mauvais choix en attaque, la partie tarde à décoller. C'est d'ailleurs sur une faute anglaise qu'Antoine Dupont récupère un ballon et sert Pita Ahki qui envoie Pierre-Louis Barassi ouvrir la marque (8e). Mais deux minutes plus tard, André Esterhuizen percute et la défense manque son plaquage, ce qui coute un essai entre les perches.
Les défenses n'y sont absolument pas, et Toulouse profite des largesses adverses pour doubler la mise en bout de ligne par Dimitri Delibes (13e). Mais le Stade passe proche de la catastrophe sur un plaquage non maîtrisé signé Ahki, qui s'en tire avec un jaune, alors que Dino Lamb quitte la pelouse sur civière. Cette longue coupure fait logiquement tomber le rythme du match.
Les Harlequins rallument le gaz, mais sont trop imprécis.Les deux équipes ont des intentions, mais elles sont bien mal exploitées, notamment par Toulouse qui manque de justesse au moment de creuser l'écart. À réaction, les visiteurs finissent par retrouver de l'allant dans l'exécution, libérant Delibes qui offre un essai tout cuit à Peato Mauvaka. Irné Herbst réduit cependant l'écart en force à la sirène, mais à la pause, Toulouse a la main sur le match (12-21).
De plus, il ne manque qu'un essai pour le bonus offensif, que le Stade va aller chercher en trois minutes grâce à une course tranchante derrière la mêlée de Mathis Lebel, qui sécurise un point. Les 5 semblent quasiment acquis, mais encore faut-il achever la bête blessée. Ils n'en prennent pas le chemin, encaissant un deuxième essai signé Herbst après un gros travail des avants cinq minutes plus tard.
Mais ce match est ouvert, et les Toulousains s'engouffrent dans les brèches, notamment Antoine Dupont qui perfore la défense et qui, après un une-deux après Alexandre Roumat, envoie Barassi signer un doublé (52e). Dès lors, la messe semble dite, même si l'on se doute que les Quins vont tenter de signer un quatrième essai histoire de ne pas rentrer bredouilles.
Mais c'est Toulouse qui alourdit la marque à 5 minutes du terme sur un essai en force de Rodrigue Neti. Puis un dernier de Thomas Ramos, histoire d'humilier pour de bon les Harlequins. Le Stade Toulousain s'impose 19-47 et aura pris dix points sur 10 possibles sur ses deux premiers matchs de Champions Cup. La qualification en 8e de finale n'est plus très loin.
