Après le succès monstrueux des messieurs en préambule, les dames voulaient profiter de l'émulation. Parmi les candidates légitimes à la victoire, Lou Jeanmonnot, Anaïs Chevalier-Bouchet, Chloé Chevalier et Julia Simon avaient toutes leurs chances, mais les conditions venteuses avaient perturbées l'épreuve masculine, et tout le monde devait rester sur ses gardes.
Lou Jeanmonnot entamait donc les débats, et son tir couché a été impérial. Mais c'est au debout que les choses se sont gâtées, avec trois pioches, et un tour de pénalité évité de justesse. Néanmoins, rien n'était perdu au passage de relais, même si les Bleues avaient une quinzaine de secondes de déficit sur la tête de course.
L'expérience d'Anaïs Chevalier-Bouchet devait alors prévaloir. Mais elle va aligner un tir couché parfait comme sa compatriote. Avant d'enchaîner avec un tir debout désastreux - pour beaucoup de biathlètes d'ailleurs - qui lui vaut d'aller visiter l'anneau de pénalité. Mais à mi-parcours, l'essentiel était préservé, puisque les Bleues étaient deuxièmes à une vingtaine de secondes de l'Italie, et avec une belle marge sur la concurrence.
Rien à faire pour Julia Simon
Flamboyante sur les skis, Chloé Chevalier rattrape sa rivale transalpine avant d'aborder le couché, mais paye la note en faisant trois pioches. Le debout ne sera guère meilleur, et les Bleues perdent du temps précieux, puisqu'au moment du dernier relais, les Bleues étaient à 45 secondes de la tête. Si le bronze était envisageable, l'or semblait interdit.
Sauf que c'était Julia Simon la dernière relayeuse. Et clairement, on attendait une grosse perf. Mais devant, l'Italie ne faiblit pas, et sur un dernier tir royal de Lisa Vitozzi, va s'adjuger le titre. L'Allemagne termine deuxième et la Suède troisième, laissant les Bleues avec la médaille en chocolat. Dommage, le podium était envisageable, mais le tir a couté trop cher.
