Comme à l’accoutumée, c'est dans un climat à la fois "trolleur" et menaçant, que Cédric Doumbé a voulu introniser son combat contre Baysangur Chamsoudinov à l'Accor Arena en marge d'une soirée PFL, jeudi soir. Du matelas "Bonne nuit Jordan" pour Jordan Zébo à l'ambulance pour "Baki", il n'y a qu'un pas. Lundi, le combattant de 31 ans s'est rendu à la Pitié-Salpêtrière pour faire monter la température en publiant une vidéo dans laquelle il prépare l'arrivée de son adversaire à l'hôpital.
"J’aimerais réserver une chambre pour un patient qui va venir ici dans la nuit du 7 mars. Je sais qu’ici, il y a de très belles chambres. Et moi, je voudrais les meilleures. Baki, on en a gardé une bonne pour toi. On a mis les moyens. En plus, ils font même de l’esthétique. Si tu as des problèmes sur ton œil gauche, on pourra l’ouvrir, sauf si tu veux le garder, fermer. Pour l’autre aussi, on peut. De toute façon, les deux seront fermés. Parce que tu vas dormir."
Vous l'aurez compris, Doumbé maintient le show au rendez-vous et les fans français d'arts martiaux mixtes mangent des popcorns. En face, pour son deuxième combat en PFL, après celui du 30 septembre dernier, le pratiquant franco-camerounais fait face à l'une des promesses de la Ligue qui disputera le premier gros, gros challenge de sa carrière. Car c'est l’ancien champion de kickboxing du Glory, arrivé dans l'organisme avec un certain statut, lui qui avait refusé les propositions de l’UFC et du Bellator en faveur du PFL, qui se présente à lui.
Principale motivation pour le natif de Douala ? Abattre l'ennemi et montrer à la terre entière qu'il est le meilleur combattant français. Et pour le prouver, il faut gagner ses combats. Cela a déjà été le cas face au pauvre Jordan Zébo, tombé au bout de neuf secondes. La pression et le "trashtalking" ont-elles pris le dessus sur lui ? La théorie est crédible et pour ce combat du 7 mars, Cédric Doumbé a réutilisé la même formule : entrer dans la tête de son adversaire par la provocation sur les réseaux sociaux.
Ça passera, ou ça cassera. Lui cherche sa sixième victoire avec son sixième KO en MMA. Néanmoins, "Baki", lui l'adepte du judo qui s'est – juste – contenté de répondre à la provocation, attend son adversaire de pied ferme, comme il l'a expliqué sur le plateau de Clique : "il a 32 ans et j’en ai 22. Il a besoin de se rassurer ou je ne comprends plus rien ? On va s’affronter dans un mois. Le mec, il se fait des calculs, ‘Ouais, j’ai mis lui KO. Ouais, lui, il n’a pas mis de KO.‘ Je ne comprends pas à quoi il joue. C’est du MMA, il n'y a pas que des KO, et clairement, moi, je sais très bien ce qui va se passer dans un mois. Je suis prêt et j’attends cette date avec impatience".
L'occasion est bel et bien trop belle pour se montrer, au regard du bruit que crée le combattant franco-camerounais. En cas de victoire, celle-ci serait donc la publicité parfaite pour dévoiler l'étendue de ce potentiel. Quel est son objectif sur le long terme ? Très peu le savent, mais une chose est claire : en cas de victoire, des portes s'ouvriront pour le jeune combattant de 23 ans.
Alors, faut-il se brancher ce vendredi soir sur DAZN pour regarder le PFL Paris 2 ? C'est un grand "oui" et ce, pour plusieurs raisons : c'est l'occasion de voir l'évolution de ce sport dans notre pays ; le trashtalk de Cédric Doumbé jusqu'au soir du combat, en vaut le détour ; il faudra voir la réponse de la promesse Baysangur Chamsoudinov ; le PFL, qui a racheté le Bellator en novembre dernier, veut continuer à montrer qu'il est une organisation en pleine croissance dans l'optique de concurrencer l'UFC ; ils ont choisi une nouvelle fois Paris pour se mettre en avant.
Une dernière raison ? Khamzat Chimaev, le pratiquant d'arts martiaux mixtes tchétchène qui pratique en UFC, sera dans le coin de "Baki". La toile s'est enflammée, Doumbé en a profité pour en rajouter une couche sur son adversaire, et certains disent qu'il pourrait y avoir une bagarre générale dans le public avant le combat… Sortez les popcorns, on vous a dit !
