Une bronca pour commencer et quelques insultes bien senties comme on pouvait s'y attendre et, surtout, une rouste : Marcelino García Toral a vécu un retour catastrophique au Vélodrome. Marseille s'est ouvert le chemin des 1/4 de finale grâce à une victoire probante contre un club vainqueur de la compétition en 2021 (4-0). 

Le sous-marin jaune n'a pas évolué avec son XI type, au contraire de l'OM, bien décidé à prendre de l'avance avant le retour la semaine prochaine à la Cerámica. Et que dire de cette première période, parfaite ou presque, avec 3 buts inscrits contre un adversaire déboussolé, avec sa composition mal fagotée, 4 centraux en défense, Dani Parejo et Alexander Sörloth sur le banc. Entre ses choix de départ, le contenu de son équipe et le scenario du match, il s'agit probablement du pire match de la carrière d'entraîneur de l'Asturien. 

45 minutes comme dans un rêve

La première offensive est venue de Villarreal. Après un coup franc rapidement joué, Francis Coquelin s'est projeté pour reprendre un centre en retrait d'Ilias Akhomach qui avait réussi à déborder (6e). 

Même si l'OM a été agressif et a provoqué des fautes, c'est Aïssa Mandi, aligné au poste de latéral droit, qui a été averti en premier après une charge très en retard sur Pierre-Emerick Aubameyang (9e). 

Amine Harit a cadré sur un centre très en cloche de Jonathan Clauss (10e)... avant que Pepe Reina ne se fasse peur en rattrapant un contrôle loupé sur une passe en retrait. 

Le sous-marin jaune a essayé de faire entre les Olympiens dans un faux rythme, avec évidemment un 4-4-2 à plat très bien organisé. Les centres venus des deux côtés ont fini par payer : Clauss a trouvé d'un centre piqué Jordan Veretout, absolument seul à bout portant (23e). Les difficultés défensives du club groguet étaient béantes, dignes de son statut de 3e pire défense de Liga. 

L'OM a doublé la mise de manière inattendue : sur une balle a priori anodine après un mouvement entre Quentin Merlin et Harit, Santi Comesaña a détourné le ballon vers sa cage et, pressé par Ismaïla Sarr, Yerson Mosquera a mis le ballon au fond (28e). 

Perdu sur le terrain, Villarreal a frôlé la catastrophe quand Mandi a perdu le ballon dans son camp. Dans une position idéale, Iliman Ndiaye a cherché le petit filet mais Reina s'est détendu pour détourner en corner (34e). Complètement perdu, Mosquera a provoqué un penalty sur un contact grossier avec Sarr dans la surface. Après appel de la VAR, un penalty logique a été accordé à l'OM. Même si Reina est parti du bon côté, Aubameyang l'a transformé (41e). 

L'angle impossible trouvé par Aubameyang

Au retour des vestiaires, Marcelino a fait ce qu'il aurait dû faire dès le coup d'envoi : aligner Alberto Moreno, Parejo et Sörloth. 

Après quelques secondes de jeu, l'attaquant norvégien a provoqué un coup franc à l'extrême limite de la surface, après une faute de Leonardo Balerdi, pourtant impeccable jusqu'à présent. A.Moreno s'en est chargé, mais il a été contré (47e). 

La deuxième période a donc commencé de manière très différente, avec Villarreal qui a enfin essayé de jouer au ballon. Mais c'était encore très faible dans les phases défensives. Après avoir hérité d'un ballon venu de la droite, Aubameyang a transmis à Harit dans la surface qui a décalé Ndiaye mais la frappe du Sénégalais s'est envolée (54e). 

Et puis l'heure du chef d'oeuvre est venu : alerté par Harit côté gauche, Aubameyang a glissé un centre-tir qui a rebondi sur le poteau avant d'entrer dans la cage. Volontaire ou pas, peu importe : c'est magnifique (59e). 

Mais le cauchemar n'était pas fini pour Villarreal : pour une faute sur Sarr, A.Moreno a reçu un 2e carton jaune en 10 minutes (62e). C'est l'autre Moreno, Gerard, qui est sorti pour compenser, remplacé par Kiko Femenía. 

Reina a sauvé les siens sur un double arrêt à bout portant face à Sarr, bien placé après un coup franc mal dégagé (73e). La fin de match s'est déroulé sur un rythme lent et même ainsi, l'OM a maîtrisé Villarreal, incapable de ressortir le moindre ballon proprement. Faris Moumbagna a provoqué le dernier frisson mais son tir croisé est passé à côté (90e5). 

Si on voulait galéjer, on dirait que, ce soir, Marcelino a enfin rendu les supporters phocéens heureux !