C'est un cas de figure qui ne se présentera pas et, d'une certaine manière, c'est une bonne nouvelle pour Villarreal a priori : l'Olympique de Marseille ne garera pas le bus à impériale devant ses cages au Vélodrome. Si la défense du sous-marin jaune n'est pas un modèle de régularité cette saison, son attaque semble, en revanche, avoir retrouvé des certitudes. 

1. Meilleur contre des équipes qui ouvrent le jeu

Équipe patiente, pouvant accepter la possession adverse pour mieux répliquer en contre et en transitions rapides, Villarreal a affronté trois équipes qui ne refusaient pas le jeu en championnat depuis le 27 janvier. Cela s'est soldé par 3 victoires : à Montjuic contre le Barça (5-3), à la Reale Arena contre la Real Sociedad (3-1) et à l'Estadio de la Cerámica contre Grenade (5-1). 

Le rôle des ailiers est essentiel. La vitesse et la capacité de débordement d'Ilias Akhomach, Gonçalo Guedes et Bertrand Traoré (l'ancien Lyonnais n'est pas dans la liste pour la Ligue Europa) sont capitales, tout comme l'apport du latéral gauche, Alberto Moreno en l'espèce, dans la mesure où Álex Baena joue son rôle de deuxième meneur groguet avec un rôle plus intérieur, dans la grande tradition des compositions de Marcelino García Toral. 

Pour l'OM, il s'agira donc de ne pas être pris dans le dos et de se méfier des mouvements de Dani Parejo et Baena qui peuvent se projeter dans la surface pour trouver des positions de centres ou de tirs. 

2. Alexander Sörloth, l'homme en forme

La quasi totalité du secteur offensif a été décisif, notamment sous l'impulsion d'Alexander Sörloth, auteur de 5 buts et 2 passes décisives et donc impliqué dans plus de la moitié des buts marqués. Le Norvégien n'a pourtant pas été ménagé par Marcelino qui l'a allumé en conférence de presse après le match nul contre Cadix (0-0) avant de le mettre sur le banc contre Getafe deux journées plus tard. Remplaçant contre la Real, son ancien club, il a trouvé les filets adverses 4 fois en 101 minutes depuis. 

Ces deux matches ont relevé sensiblement son bilan : il en est désormais à 12 réalisations et 4 passes décisives en 23 matches de Liga (dont 19 titularisations). C'est déjà mieux que la saison dernière avec la Real Sociedad (12 buts, 3 passes en 34 matches dont 28 titularisations). Buteur de surface, efficace dans les airs avec son mètre 95 et souvent bien placé pour conclure, Sörloth n'est pas Erling Haaland mais il est revenu à un très bon niveau. 

3. Dani Parejo, distributeur de passes décisives sur corner

Les coups de pied arrêtés sont une arme privilégiée par Villarreal. Contre la Real, Parejo a trouvé Raúl Albiol au second poteau qui a remisé sur Santi Comesaña sur l'ouverture du score. Contre Grenade, deux buts sont venus de corner avec une conclusion d'Étienne Capoue au premier poteau et une autre de Sörloth au second. En l'espace de deux matches, le milieu international a montré l'étendue de ses aptitudes dans cet exercice. 

Après avoir manqué 4 journées de Liga entre janvier et février pour un problème à un ligament du genou, Parejo a effectué deux entrées en jeu contre Getafe et la Real Sociedad avant de retrouver le XI de départ contre Grenade. Son triplé de passes décisives a démontré qu'il avait retrouvé son influence et qu'il pouvait disputer 90 minutes. Cela étant, il s'agissait d'un match contre le 19e et il y avait 3-0 après une demi-heure de jeu. 

Métronome de l'équipe, Parejo doit être serré de près pour empêcher Villarreal de se mettre dans le sens du jeu et verticaliser. Sa capacité à trouver des espaces sera l'une des armes du sous-marin jaune, en plus de sa précision sur les phases arrêtées.