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Interview Flashscore - Valentin Claireaux : "Il est grand temps de retourner aux JO"

Sébastien Gente
Valentin Claireaux ambitieux mais mesuré.
Valentin Claireaux ambitieux mais mesuré.Profimedia
En début de préparation pour les Championnats du monde de hockey (du 10 au 26 mai), Valentin Claireaux, cadre de l'équipe de France, et joueur de Vitkovice, en République Tchèque, s'est confié à Flashscore. À l'aube d'une campagne de matchs amicaux, le Tricolore a fait le point sur sa situation et celle de la sélection.

Bonjour Valentin. Comment se passe la préparation physique ? 

Ça va, on reprend doucement, on a des joueurs qui ont terminé leur saison plus ou moins tôt. Moi, ça fait un mois que j'ai terminé par exemple, donc je tire un peu la langue, mais ça va aller (rires). 

Vous êtes encore une liste assez élargie pour la préparation (56 joueurs, NDLR). Comment se passe la mise en place ?

Tout le monde n'est pas encore là, il y a plus de jeunes que d'anciens pour le moment, mais tout le monde se connait bien. Mais les plus jeunes ont déjà travaillé sur les stages qui ont eu lieu en novembre et en février, tout le monde connait les systèmes de jeu sur le bout des doigts. On veut performer, c'est important de gagner ces matchs-là pour se mettre en confiance et appliquer justement ces systèmes de jeu. 

Vous savez déjà quand sera donnée la liste définitive pour les Mondiaux ?

Non, pas encore parce que ça peut vraiment changer jusqu'à la dernière minute. Il peut y avoir des blessures, des joueurs qui tombent malades, ce sera l'attente jusqu'au dernier moment.

À titre personnel, tu a de fortes chances d'en faire partie...

Sur le papier, oui ! Mais on est tous pareil, on veut tous jouer, on veut tous plus de temps de jeu, on est des compétiteurs, et même si ce sont mes copains à côté de moi, on a tous à coeur de performer pour montrer aux coachs qu'on veux jouer plus. 

Ça fait quand même un sacré paquet de matchs amicaux (8, NDLR)... 

Oui, quand même, mais je pense que le groupe va évoluer au fur et à mesure, que tout le monde ne va pas jouer tous les matchs. C'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'on a un groupe plus élargi, pour avoir plus de rotations. 

Pour les Mondiaux, vous avez déjà un objectif défini ? Ou simplement le maintien dans le groupe mondial ?

Le maintien, c'est l'objectif n°1. Mais après, on veut un peu changer cette mentalité, essayer de se voir un peu plus haut. Pas forcément trop loin non plus, mais prendre match par match. Performer le plus possible sur chaque match pour voir où ça nous mène. 

Ce seront les premiers Mondiaux depuis l'annonce des JO d'Hiver 2030 en France. Y a-t-il une pression particulière quant à cela ?

On ne le ressent pas encore, parce qu'avant 2030, il y a 2026, et on a un Tournoi de Qualification Olympique à jouer à la fin de l'été. Les gars sont vraiment focus sur ces Mondiaux et le TQO. On ne voit pas plus loin que cela. Ce sera un tournoi compliqué, sur une poule de 4 dont le premier seulement sera qualifié, et qui aura lieu en Lettonie (participants : Lettonie, Slovénie, Ukraine, NDLR). Et cela fait plusieurs éditions que cela nous échappe de très peu, donc ce sera compliqué.

Qu'en est-il de la place du hockey sur glace en France ? 

Moi, j'ai 33 ans, mais depuis mes 20 ans, les anciens, Philippe Bozon, Yorick Treille, tous ceux qui ont connu les JO nous disent qu'ils sentaient des frémissements quand à l'intéret à chaque fois qu'ils allaient aux JO. Et si on réussi à y aller, ça propulsera l'intérêt pour notre sport. Et cela fait depuis 2002 que la France n'y est pas allée, donc il est grand temps de retourner aux JO. 

Comment se fait-il que les Mondiaux soient si tard ? 

Ça a toujours été plus ou moins ça, avant c'était un poil plus tôt, mais le problème, c'est que ça nous fait des saisons à rallonge, et du coup, on a peu de temps à la maison avec la famille avant de rattaquer la préparation d'été. 

D'autant que les finales de Ligue Magnus, par exemple, sont en cours, ce qui vous prive de certains joueurs pour l'instant. 

Je ne trouve pas que ce soit un handicap, ça permet aux jeunes de venir et de tenter leur chance. Et si on a des blessures sur des cadres, les entraîneurs pourront rappeler les jeunes en question et leur donner leur chance. Et on peut regarder tranquillement les finales entre nous en plus (rires). 

Ton avis sur les finales de Ligue Magnus justement (entre Rouen et Bordeaux, NDLR) ?

Ça joue bien, c'est un peu inédit comme finale, ça change un peu d'avoir forcément Grenoble, Angers ou Rouen. Bordeaux a fait une belle perf', félicitations à eux, on leur souhaite le meilleur ! Déjà, pour aller chercher deux victoires à Rouen, ça montre le caractère. 

Quel bilan tires-tu de ta saison en club ? 

La saison s'est malheureusement arrêtée un peu trop tôt. On a fait un très bon parcours en CHL (Ligue des Champions, NDLR), on est allés jusqu'en demi-finales et on n'a perdu que d'un but contre une formation suédoise. Mais ça nous a couté en championnat, et on a pris beaucoup de retard sur les 15-20 premiers matchs. Puis il y a eu un changement de coach, de quelques joueurs et on a commencé à remonter. À partir d'octobre jusqu'à la fin de saison, on était la quatrième meilleure équipe en terme de points. Mais on est tombés sur Mountfield, l'équipe de Jordan Perret (autre international français, NDLR), et on a perdu logiquement, ils étaient meilleurs, il n'y a pas photo. On est lucides là-dessus, on n'a pas vu la rondelle de la série. 

Tu as joué dans beaucoup de pays différents. Tu comptes rester en République Tchèque ?

J'ai joué en France, en Finlande, en République Tchèque, en Suisse avant de revenir ici. C'est un pays que j'aime bien. C'est du bon hockey, du hockey physique. Et depuis que la KHL (Championnat russe, NDLR) est impacté par la guerre, tous les joueurs tchèques sont revenus au pays, ce qui a fait remonter le niveau de l'ExtraLiga. 

Du coup, un retour en France n'est pas à l'ordre du jour... 

Pas vraiment non. C'est aussi parce qu'en terme de culture, la République Tchèque est devant la France. Ici, tout tourne autour du hockey, c'est aussi le cas en Finlande, en Suède. Tous les soirs, c'est des gros matchs, et on est super bien traités en tant que joueurs de hockey. Ça me plait. 

En terme de rythme, la saison d'un hockeyeur, c'est compliqué.

Surtout quand on vieillit (rires). Mais oui, c'est assez raide. Il n'y a pas beaucoup de récupération, c'est beaucoup de voyages, il faut vraiment avoir une bonne hygiène de vie et respecter les protocoles de récupération. 

Jusqu'à quand es-tu engagé avec Vitkovice ?

Je suis encore engagé pour une saison. 

Pour 2026, si la France sera aux JO, tu seras disponible. Mais pour 2030 ?

C'est loin, j'avance saison par saison maintenant. Mais si le corps me permet, je serai disponible. 

Retrouvez toutes les informations sur Valentin Claireaux sur Flashscore

Début de préparation en douceur pour les Bleus

Samedi et dimanche, l'équipe de France de hockey a entamé sa préparation par deux matchs amicaux contre l'Italie. Si le premier, à Megève, a été remporté assez aisément - Valentin Claireaux, capitaine pour l'occasion, a lui-même ouvert le score - le deuxième à Aoste a été perdu sur un but encaissé à la dernière seconde. Pas de panique toutefois, Il reste encore six matchs de préparation aux Bleus pour monter en régime avant les Mondiaux qui débuteront pour eux le 11 mai. 

Le programme de l'équipe de France

Préparation

13 avril : France - Italie (4-2)

14 avril : France - Italie (2-3)

19 et 20 avril : Suissse - France (à Bâle)

24 et 25 avril : France - Slovénie (à Cergy-Pontoise)

4 et 6 mai : Allemagne - France (à Wolfsbourg puis Weiswasser)

Championnats du monde (en République Tchèque)

11 mai 12h20 : France - Kazakhstan

12 mai 16h20 : Lettonie - France

14 mai 20h20 : Pologne - France

16 mai 20h20 : USA - France

18 mai 20h20 : France - Slovaquie

20 mai 16h20 : Suède - France

21 mai 12h20 : France - Allemagne

Deux poules de huit, les quatre premiers de chaque poule en quarts de finale, le dernier de chaque poule redescend à l'échelon inférieur. 

France gouvernement

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