Tollé aux Pays-Bas après les violences de Feyenoord-Ajax

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Tollé aux Pays-Bas après les violences de Feyenoord-Ajax
Klaassen a été touché par un jet de briquet et est sorti quelques minutes plus tard.
Klaassen a été touché par un jet de briquet et est sorti quelques minutes plus tard.Profimedia
De nombreuses réactions condamnent ce jeudi les incidents de la demi-finale de Coupe des Pays-Bas Feyenoord-Ajax Amsterdam, où un international néerlandais, Davy Klaassen, a été blessé à la tête par un jet de briquet.

"Si ça continue comme ça, on va se retrouver à interdire même les supporters à domicile", a regretté la ministre de la Justice Dilan Yesilgoz, citée par l'agence ANP.

Une enquête sera menée "au plus haut niveau", a-t-elle prévenu. Avec la ministre des Sports Conny Helder, elles doivent rencontrer des représentants de la Fédération néerlandaise de football (KNVB), des deux clubs, de la municipalité de Rotterdam et de la police pour comprendre les évènements de mercredi soir.

"On ne touche pas aux joueurs, entraîneurs et arbitres. Ce qui s'est passé ici est totalement scandaleux" et "intolérable", a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte lors d'une conférence de presse hebdomadaire.

A la 63e minute, la demi-finale a été interrompue presque une demi-heure par l'arbitre Allard Lindhout quand un briquet lancé depuis les tribunes a touché à la tête le joueur de l'Ajax Davy Klaassen, qui a saigné.

L'Ajax menait 2-1, score final du match, et s'est qualifié pour la finale contre le PSV Eindhoven.

Un homme arrêté

Klaassen, auteur du deuxième but de son équipe à la 51e, a essayé de continuer la rencontre mais le milieu est sorti quelques minutes après que le jeu à repris en se tenant la tête.

La police a indiqué avoir arrêté un homme de 32 ans, soupçonné d'avoir jeté le briquet.

Le Feyenoord Rotterdam a annoncé la fermeture de la partie des tribunes (2 000 places) d'où a été jeté le projectile pour la réception de l'AS Rome le 13 avril en quart de finale de Ligue Europa.

"Feyenoord se sent obligé de prendre cette décision suite aux événements", a déclaré le club dans un communiqué.

"Au lendemain du Klassieker face à l'Ajax, extrêmement entaché par des feux d'artifices et des jets d'objets, plus de 25 personnes ont désormais été identifiées et/ou interpellées", a indiqué le club.

"Parmi elles, l'auteur présumé du jet de briquet, qui a pu être arrêté presque immédiatement hier", a poursuivi le Feyenoord, ajoutant que tous ces individus pouvaient "faire face à une interdiction de stade à long terme".

"Le football néerlandais est tombé encore plus bas", a déploré la Fédération des Pays-Bas dans un communiqué.

"Des milliers de personnes vont au stade pour voir les joueurs jouer au football, c'est fou qu'ils ne soient visiblement pas en sécurité sur le terrain", a ajouté la KNVB.

"Pas de place pour la violence"

Dans un pays déjà touché par les incidents avec les supporters, notamment ceux du Feyenoord Rotterdam, "les clubs et les organisateurs prennent des précautions", assure la fédération, "mais cela commence avec les auteurs des méfaits. Si vous ne venez pas au stade pour le football mais pour les émeutes, alors restez chez vous, le football, les clubs, les vrais supporters et les joueurs seront mieux sans vous".

"Combien de temps cela va durer ?", s'interroge en Une le tabloïd De Telegraaf, pour qui "encore une fois quelque chose à mal tourné dans ce classique (du football néerlandais), où pourtant les supporters visiteurs n'étaient pas autorisés".

Déjà le coup d'envoi avait été décalé en raison de fumigènes. "Le match a été perturbé par plusieurs incidents, le point le plus bas ayant été atteint quand Davy Klaassen a été touché à la tête par un briquet", estime le quotidien.

Pour le syndicat de la police néerlandaise, l'arbitre aurait dû arrêter le match. "De tels comportements ne devraient pas être encouragés", a dit un syndicaliste policier au journal Algemeen Dagblad.

"Il n'y a pas de place pour la violence dans le football", a réagi le président de la FIFA, Gianni Infantino. "De tels évènements (...) n'ont pas leur place dans notre sport ni dans la société", a-t-il regretté sur son compte Instagram.

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