"Notre maximum, c'est ça (3-0 sur l'ensemble des deux matches en 1/8e face au Bayern). On va se remettre en question et retourner à notre quotidien qui est le championnat". Les déclarations faites par Mbappé en zone mixte après la défaite en Bavière (2-0) sonnent comme un aveu de ce qui se sait depuis plusieurs mois.
Le plein de réalisme, l'attaquant français avoue l'incapacité du groupe à lutter face à une équipe "bâtie pour remporter la Ligue des champions". Que ce doit être désespérant lorsqu'on a prolongé dans le but de soulever cette compétition ; que ce doit être frustrant lorsque l'on se pose et on regarde tout ce qui a été fait par le club de 2012 à aujourd'hui, en vain.
Et pourtant, avec huit points d'avance sur son dauphin, l'Olympique de Marseille, il se reste plus que 12 journées à Paris pour aller chercher un onzième titre de Ligue 1, une première dans le football français. Une prouesse pas si simple, certes. Mais quand cela concerne le club de la capitale, remporter le championnat chaque saison doit être le minimum syndical au regard des différences de budget. Une pensée pas du goût de Christophe Galtier.
"On a des joueurs qui ont un gros palmarès, mais qui sont obsédés à l'idée d'ajouter une ligne de plus. Vous (les médias) renvoyez le message que ce titre est facile. Non, ce n'est pas simple. Gagner, ce n'est pas normal. Bien sûr, on a 8 points d'avance, mais on va devoir se battre jusqu'au bout".
Alors, l'entraîneur français et son staff convoquent ses troupes pour une première bataille dans le Finistère, contre un Stade Brestois d'Éric Roy en pleine opération maintien. Le faux pas est interdit.
Avoir le mental pour se relancer malgré les absences
"Certes, il y a pas mal de blessés, pas mal de petits pépins - dans une saison particulière. On prépare le match très sérieusement. On sait que du côté de Brest et d'Éric Roy, ils y voient une opportunité, ils se disent qu'on est fatigués. Mais l'équipe qui va démarrer à Brest sera très compétitive et aura l'ambition de l'emporter", a tenu à rassurer l'entraîneur français.
Les Parisiens affrontent les Bretons avec des absences notables. Marquinhos (lésion d’insertion des muscles abdominaux), Mukiele (douleur aux ischios jambiers) et Hakimi (douleurs musculaires) rejoignent l'infirmerie où se trouvent Neymar et Kimpembe.
Les joueurs disponibles vont certainement obliger à Galtier de revoir son schéma tactique, mais malgré tout, cela devrait faire l'affaire. En face, l'adversaire du jour n'est pas au mieux (une victoire dans les six derniers matches). Et dès qu'il faut défendre sur Mbappé, les jambes tendent à trembler chez les adversaires.
Le Français est l'arme numéro 1 du PSG depuis la fin décembre. Et c'est très probablement celui qui va tirer les siens encore une fois ce samedi, dans un terrain de Ligue 1, le fameux pain quotidien du PSG.
"Il ne faut pas minimiser le fait d'être champion de France. Je vois ce qui se passe dans les autres championnats. Si je prends l'exemple du Bayern, ils ne gagnent pas tous les ans la Ligue des champions, mais à chaque fois qu'ils sont champions, ils en sont fiers, ils le célèbrent avec l'ensemble des salariés", a ajouté Galtier en conférence de presse vendredi. Paris a gros à jouer donc : l'opération Ligue 1 est lancée.