Parce qu'il a rendu hommage à Gino Mäder sur le podium, Pello Bilbao a gagné de façon très symbolique aujourd'hui. « Cette victoire est très importante pour Gino (Mäder). Ça a été très difficile de préparer le Tour après le drame. J'ai mis toute mon énergie pour faire quelque chose de beau. C'est ma 1ʳᵉ victoire sur le Tour, c'est spécial pour moi », a-t-il dit après la course. 

Nous l'avons tous compris, ce succès n'a pas seulement un goût spécial pour l'Espagne, mais aussi pour la Suisse, ainsi qu'évidemment la Bahrain Victorious. On se doute même que l'équipe risque de fêter ses deux coureurs dignement. 

Mais il n'empêche qu'il ne faut pas éclipser la performance et le cyclisme ibérique était à la recherche du successeur d'Omar Fraile depuis 2018, le 21 juillet plus exactement. C'était lors de la 14ᵉ étape, à l'issue de laquelle celui qui courait pour Astana était parvenu à prendre le meilleur sur Julian Alaphilippe et Jasper Stuyven notamment alors qu'il avait attaqué à 3 km de l'arrivée à Mende. 

Aujourd'hui, la victoire de Bilbao est relativement différente, mais elle est tout aussi impressionnante. Jamais l'Espagne n'avait attendu aussi longtemps entre deux victoires d'étapes sur les routes de la Grande Boucle. Ce mardi soir, le pays de Cervantes a levé les bras à l'unisson... pour acclamer un coureur qui vient de remporter probablement la plus belle victoire de sa carrière. 

Pour lui, c'est une fantastique journée. Au classement général, revenir 5ᵉ, à 4 minutes et 34 secondes du maillot jaune est une aubaine pour croire en le podium final sur les Champs-Élysées. Et, quelques semaines après le drame dû à la mort de Gino Mäder, ce succès vient probablement d'apaiser les cœurs.