Pello Bilbao : enfin le podium sur un Grand Tour ?

L'exemple typique du coureur toujours placé, presque jamais gagnant. Bilbao compte déjà quatre Top 10 sur des Grands Tours, mais pas de podium. Et c'est un parfait résumé de sa carrière. Ces deux dernières saisons, il a gagné quatre étapes sur des courses d'une semaine, est monté sur les podiums du général, mais pas un succès qui pourrait parachever son œuvre. Pour le Top 10, ce sera les yeux fermés. Pour les trois premières places, c'est une autre histoire. Néanmoins, avec une première étape qui passera par son lieu de naissance, on imagine son envie de briller.

Mikel Landa : le joker de la Bahrain

En voilà un qui connaît le podium, puisque deux fois troisième du Giro. Voilà deux ans qu'il n'a plus arpenté la Grande Boucle, mais auparavant, il restait sur quatre Top 7, dont deux 4ᵉˢ places. Pur Basque, il va devoir partager le rôle de leader avec Bilbao chez Bahrain, mais n'offre-t-il pas plus de garanties ? La hiérarchie va être à surveiller chez Bahrain, mais avec une 2e étape qui s'élancera non loin de chez lui, peut-être que ce sera chacun son tour. 

Ion Izagirre : habitué à briller à domicile 

Place à la fratrie Izagirre, avec Ion, qui connaît par cœur ses routes natales. Le Tour du Pays Basque est une épreuve World Tour d'une semaine qu'il a remportée en 2019, dont il a pris la deuxième place - avec une victoire d'étape - l'an dernier, et qu'il a terminé trois fois 3e - dont cette année. Leader naturel de la Cofidis, son comportement sera à surveiller durant le tryptique basque.

Gorka Izagirre : équipier, mais pas que

Gorka est l'aîné de la fratrie, mais possède un palmarès plus modeste. Néanmoins, il est – comme son frère – ancien champion d'Espagne sur route. S'il ne gagne pas souvent, il est en forme ascendante, sortant d'un Tour de Suisse convenable. Sur le papier, il aura un rôle d'équipier pour la Movistar, mais peut-être aura-t-il le champ libre à un moment donné pour aller chercher une victoire d'étape. Et son niveau en contre-la-montre pourrait lui permettre de viser un Top 20, ce qu'il a réussi à faire sur les autres Grands Tours.

Jonathan Castroviejo : l'équipier plus que modèle

La 1re étape passera par Getxo, sa ville natale, l'occasion sans doute de voir en tête de peloton l'éternel Castroviejo (36), équipier toujours dévoué de chez INEOS. Jamais avare d'efforts quand il s'agit d'imprimer un tempo en tête de peloton, il sera encore une fois au cœur des débats pour protéger ses leaders en montagne. Mais il peut viser une belle performance contre-la-montre, discipline dont il est ancien champion d'Europe et médaillé mondial. 

Omar Fraile : le souvenir de 2018

Tiens, encore un Basque ancien champion d'Espagne sur route. Mais Omar Fraile est surtout connu dans l'Hexagone pour avoir remporté la 14e étape du Tour de France 2018, triomphant en haut de la terrible montée Laurent Jalabert à Mende. Vainqueur d'une étape sur la Ruta del Sol cette saison, il tentera à coup sûr de profiter d'une des arrivées au sommet pour enrichir son palmarès, sans pour autant négliger son travail d'équipier. 

Alex Aranburu : explosion attendue

S'il n'est pas un coureur de Grand Tour à proprement parler, Aranburu est un puncher qui pourrait bien se mettre à l'honneur. Voilà quelques années que l'on attend une victoire majuscule pour le coureur de la Movistar, et il en aura, des occasions, sur cette Grande Boucle. Il n'est clairement pas là pour jouer l'équipier, et dès les premières étapes, avec des profils favorables, il pourrait bien aller signer le plus grand succès de sa carrière, à 27 ans.