Et à la fin, c'est le Real Madrid qui gagne. Mené au score pendant une heure, le club merengue s'en est sorti. Comme souvent. Et l'Atlético de Madrid, après avoir ouvert le score, s'est arrêté de jouer et a subi le retour en force du champion d'Europe. Comme souvent.
Morata ouvre le score
C'est l'Atlético qui est le mieux entré dans le match. La première séquence a été scandée par une frappe non cadrée de Thomas Lemar (6'), titularisé au même titre qu'Antoine Griezmann. Le Real Madrid a alors pris le contrôle du ballon, sans pour autant se révéler particulièrement dangereux, même si Vinicius Jr, ciblé honteusement par des membres du Frente Atleti, s'est signalé à deux reprises pour accélérer le jeu merengue (9', 12').
Après une première réplique d'Ángel Correa (17'), les Colchoneros ont ouvert la marque au terme d'un mouvement collectif superbe, avec une ouverture de Koke Resurrección côté pour Nahuel Molina qui a servi Álvaro Morata au second poteau (19').
À l'image de son 1/8 de finale contre Villarreal, la 1re période du Real Madrid n'a pas été une réussite. Seule véritable alerte : un coup franc obtenu par Vinicius, sorte de mini-corner, frappé fort par Toni Kroos qui a traversé la surface de réparation pour trouver la tête d'Eder Militao qui n'a pu rabattre le ballon (32').
Intense mais sans occasion franche, la fin de la première période a été marquée par la blessure de Ferland Mendy, l'entrée en jeu de Dani Ceballos et le replacement d'Eduardo Camavinga au poste de latéral gauche (44').
Oblak maintient l'Atlético à flots
Comme face à Villarreal, la 2e période du Real Madrid a été d'un tout autre niveau. Plus impliquée, plus percutante, la Casa Blanca a investi le camp rojiblanco. Valverde a frôlé l'égalisation sur une talonnade pour prolonger un centre-tir de Nacho (54'). L'Uruguayen a eu une nouvelle occasion dans la foulée, mais sa frappe lointaine s'est envolée (56'). L'Atlético reculait de plus en plus et Jan Oblak, d'une manchette solide, a sauvé son équipe sur une frappe pied gauche de Karim Benzema (58').
Sorti indemne de ce temps fort, restructuré avec la sortie de Morata, touché au genou, et l'entrée d'Axel Witsel (64'), l'Atleti a remis le nez à la fenêtre. Sur un coup franc à l'entrée de la surface provoqué par Lemar et qui aurait pu valoir à Ceballos un deuxième carton jaune, Griezmann a décoché une mine plein fer détournée par Thibaut Courtois (73'). Quelques secondes plus tard, à la réception d'un centre de Rodrigo de Paul, Witsel a tenté une bicyclette à bout portant mais le Belge a manqué le cadre (73').
Le bijou de Rodrygo
Mais le Real Madrid n'abdique jamais. Vexé d'avoir été sorti contre Villarreal, Rodrygo s'en était pris vertement à Carlo Ancelotti. Entré en jeu à 69e minute, le Brésilien a inscrit un but d'anthologie. A la réception d'une passe de Luka Modric dans l'axe à l'entrée de la surface, il s'est offert un slalom dans la défense colchonera avant de conclure d'un extérieur du droit au premier poteau (79').
Au bord du KO, l'Atlético a eu la balle de match. A la réception d'une déviation de Witsel, il s'est retrouvé seul face à Courtois mais a expédié le ballon au-dessus, avant d'être signalé hors-jeu (84'). "Grizi" a offert un ballon de but à Memphis Depay mais le Néerlandais a vu son tir en angle fermé détourné par Courtois (90+1'). Le néo-Rojiblanco a eu une autre opportunité, sur un second ballon après un corner repoussé mais sa frappe a fini dans les tribunes (90+1'). Après un dernier frisson sur un contre merengue orchestré par Modric et Benzema (90+4'), l'arbitre a sifflé la fin du temps réglementaire.
Benzema fait basculer le match
Omniprésent, Vinicius a dynamité les premières minutes. Sur son côté gauche, il a écoeuré Stefan Savic dont les reins ont grincé sur un dribble pied gauche du Brésilien qui n'a pu trouver un coéquipier sur son centre.
Il a été relayé par Camavinga qui a provoqué une faute qui a coûté, quelques secondes après le 1er pour contestation, un second avertissement synonyme de rouge (99'). Une décision logique mais qui fera râler les supporters colchoneros par rapport à la clémence de l'arbitre concernant Ceballos quand le score était toujours de 1-0.
Antonio Rüdiger (101') a manqué le cadre de la tête; Molina, décalé par Pablo Barrios qui a remplacé Griezmann en début de prolongation, a tenté sa chance (102') : la situation se tendait sérieusement. Et c'est évidemment Benzema, laissé seul au second poteau, qui a conclu un centre du droit de Marco Asensio manqué par Vinicius et revenu idéalement dans ses pieds (103').
Lors de la 2e période, Depay (111', 116') et Yannick Carrasco (113') ont eu des opportunités mais ont surtout beaucoup gâché alors que le Real Madrid s'est contenté d'attendre, de subir et de contrer, sans efficacité (113', 119'), avant que Vinicius, au bout du temps additionnel, ne porte l'estocade (120+2').
