Le grand soir pour la France. Hier, les Bleuets avaient réussi l'exploit de sortir les USA en demi-finales du Mondial U19, après un très grand match. Ne restait plus qu'une marche à gravir, et c'était contre le meilleur ennemi du basket tricolore : l'Espagne. Ayant dominé lors de leur rencontre en poules, les Ibères étaient favoris.
Gênés par l'envergure de Baba Miller en début de partie, les Bleuets ont réglé le problème en faisant rapidement commettre deux fautes à l'intérieur espagnol. Mais la réussite au tir n'était pas là, sauf pour un homme : Melvin Ajinca, qui a inscrit 6 des 9 premiers points français grâce à deux bombinettes longue distance.
L'ailier est le seul Bleuet à réellement se mettre en évidence dans un premier quart sous forme de course-poursuite remportée par les Espagnols (19-18). Puis les défenses se resserrent fortement, le chassé croisé continue, l'adresse au tir chute des deux côtés, ce n'est pas le meilleur que l'on voit.
Mais les Bleuets ont le mérite de garder les commandes grâce à une bonne défense et un bon passage d'Alexandre Bouzidi. Néanmoins, ils gâchent quelques occasions et ne profitent pas de l'affreux 9/29 espagnol au tir en première période, puisqu'ils ne mènent que d'un point à la pause (29-28).
Le mano à mano reprend de plus belle au retour des vestiaires, jusqu'à un vrai bon passage français, notamment de la part de Zacharie Perrin, pour passer à +5. Une bonne série gâchée par une succession de turnovers préjudiciable. Une belle opportunité abandonnée, mais les Bleuets restent dans le match.
Mieux, ils mènent de deux points en fin de troisième quart (43-41), grâce à un Perrin monstrueux dans la raquette (il finira à 20 rebonds). La fin de match s'annonce épique, mais les Bleuets finissent par insister à l'intérieur et reprennent de l'air en tête, et mènent pour la première fois de 7 points à moins de 6 minutes du terme.
La réaction espagnole est cinglante avec un 6-0, mais un trois points de Bouzidi calme les ardeurs des Ibères. Qui ne renoncent pas pour autant, et restent menaçants. L'adresse longue distance remonte subitement des deux cotés, ce qui rend la fin de match trépidante. Sauf que Perrin commet la faute de trop et quitte le terrain.
Et dominés au rebond, les Bleuets laissent des cartouches, et Jordi Rodriguez en utilise une pour égaliser à 18 secondes de la fin. La dernière possession bleue est gâchée, et tout le monde part en prolongation. Sur leur lancée, les Espagnols passent devant sur un trois points monstrueux de Villar. Ajinca, encore une fois excellent, s'assure que l'écart n'enfle pas.
Mais les fautes et ballons perdus sont bien trop nombreux pour la France. Sans compter un vilain 0/2 aux lancers signé Noah Penda. Cependant, les Bleuets sont toujours dans le coup, mais il leur manque 3 points à 26 secondes du terme. Ils chokent alors otalement leurs derniers ballons, et s'inclinent finalement 69-73. Tellement rageant, car le premier titre mondial dans cette catégorie d'âge était tout près. Mais 28 pertes de balle, c'est beucoup trop dans une finale mondiale.
