C'est un match comme les spectateurs du Vélodrome l'ont souvent vécu ces dernières semaines : l'OM attaque, l'OM domine, l'OM se crée des occasions mais l'OM ne marque pas et l'OM se fait cueillir sur la seule incursion adverse. Mais à force de mettre la pression, l'OM a fini par l'emporter, en seulement 2 minutes (2-1).
13 désorganisé, l'inverse de Birama Touré
Pendant les 45 premières minutes, l'AJ Auxerre a vu les vagues olympiennes s'abattre sur ses cages. Mais le bilan est éloquent : 13 tirs, aucun de cadré. En revanche, les Icaunais ont cadré une fois sur 4 et Birama Touré, d'une volée de l'intérieur du droit lumineuse a trouvé la lucarne de Pau López sorti sur un coup franc pour dégager son camp et impuissant pour détourner cette frappe techniquement parfaite (33').
Collectivement, les Marseillais ont proposé du mouvement permanent. La titularisation de Vitinha a été pertinente pour accompagner Alexis Sánchez et Cengiz Ünder mais le Portugais, auteur de 6 tirs après 23 minutes de jeu, a manqué de précision. Sur corner, Ionut Radu a connu de nombreuses difficultés pour lire les trajectoires de Jordan Veretout et Ünder, mais les hommes d'Igor Tudor n'ont pas su en profiter.
Dans le traquenard
Il a donc fallu attendre la 48e minute pour assister à la première cadrée marseillaise, oeuvre de Vitinha. Une main de Jubal aurait pu être sanctionnée mais la VAR a considéré que la position était naturelle (51'). Entré en jeu à la pause, privilégiant la force, Nuno Tavares a gâché une offrande de Sánchez, dans tous les bons coups et guère récompensé par ses coéquipiers : le Portugais a allumé la mèche du droit et a trouvé le poteau extérieur après que le ballon a été déviée par un défenseur auxerrois (54'). Sur le corner suivant, Vitinha a dévié pour Samuel Gigot qui n'a pas pu prolonger, légèrement bloqué par la défense adverse.
Après 66 minutes de jeu, l'OM venait de tenter son... 40e centre de la soirée, avec la même absence de réussite. Auxerre avait tendu le piège et le 2e de Ligue 1 était dans la nasse. Sánchez (68') puis Chancel Mbemba (70') ont manqué la cible de la tête. Le défenseur central est sorti dans la foulée avec Vitinha, remplacé par Dimitri Payet et Mattéo Guendouzi.
Ünder et Sánchez renversent la table en 2 minutes
Seule une incursion de Matthis Abline (73'), entré peu avant, a brisé la litanie des offensives phocéennes, sans danger pour López. Mais à force de tirer, l'élastique a fini par craquer. Servi par Jonathan Clauss, Ünder s'est arraché pour s'approprier le ballon avec son pied gauche et conclure du droit dans le petit filet opposé (75'). Quelques secondes plus tard, lancé par Guendouzi à la limite du hors-jeu, Sánchez a glissé le ballon entre les jambes de Radu (77'). Deux buts qui ne sont pas venus de centres...
Néanmoins, le match n'était pas terminé. Abline a eu une occasion en or, pleine axe, mais l'attaquant icaunais a mis trop de coeur et expédié le ballon dans le Virage Sud (83'). Sánchez, après avoir retiré le ballon à Clauss, a eu une balle de 3-1, certes excentrée mais qui causé quelques frissons à Radu (85'). Tavares a de nouveau tenté sa chance du droit, sans précision (88'). Les dernières escarmouches auxerroises dans la surface olympienne ont crispé la fin de match. Hamza Sakhi, de 25 mètres, a déclenché un missile claqué par López (90+1'), ultime frisson d'une rencontre bien plus difficile que prévu par les Marseillais.
L'OM profite de la défaite du PSG contre Lorient (3-1) pour revenir à 5 points du leader, est assuré d'aller à Lens en étant 2e, et met Monaco, fessé à domicile par Montpellier (4-0), à 9 unités. Ce qui s'appelle un tarpin de bon dimanche.
