Vitinha, l'hirondelle portugaise qui fera le printemps de l'OM ?

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Vitinha, l'hirondelle portugaise qui fera le printemps de l'OM ?

Vitinha a ouvert son compteur contre Troyes
Vitinha a ouvert son compteur contre TroyesProfimedia
Un transfert record, un temps de jeu limité, un premier but spectaculaire : Vitinha n'est arrivé à Marseille que depuis un trimestre mais son nom est autant entouré de doutes que d'espoirs.

Il était une fois un mythe marseillais, dessiné par la silhouette de Mario Jardel soi-disant aperçu à la Corniche un après-midi de 2001 : celui du "grantatakan". Au début du XXIe siècle, le Brésilien est une machine à marquer : 154 en 167 matches pendant 4 ans à Porto, 34 en 43 rencontres avec Galatasaray. La 2e ère Tapie, celle où BT n'est plus le Boss mais a Robert Louis-Dreyfus comme supérieur hiérarchique, n'a laissé aucun souvenir, sauf celui de vaste n'importe quoi, un maelström de transferts foireux, de surplus de joueurs extra-communautaires et de Pascal Nouma, signé une minute après la fermeture du mercato empêchant la venue de Youri Djorkaeff comme joker. 

Par bribes

Vitinha est la dernière mouture du "grantatakan" fantasmé, même s'il a existé, de Mamadou Niang à Djibril Cissé, en passant par Bafé Gomis. À 23 ans, le Portugais est arrivé à Marseille le 31 janvier, au crépuscule du mercato hivernal, en provenance du Braga. Pour le débaucher, Pablo Longoria a cassé la tirelire du club : 25M€ et 7M€ de bonus éventuels. La pancarte est lourde à porter pour le nouvel arrivant. Titularisé quelques jours plus tard par Igor Tudor contre Nice (défaite 3-1 au Vélodrome), le bizutage dure 45 minutes, le temps de ne rien montrer, sauf faire jaillir les spectres de Kostas Mitroglou et Dario Benedetto, deux échecs estampillés Jacques-Henri Eyraud, voire celui d'Arkadiusz Milik, dont le bilan olympien est un point d'interrogation.

Depuis ce baptême du feu, Tudor le garde au chaud, lui fait prendre l'air à 20 minutes en tout lors des 6 journées suivantes (3 entrées) avant de le remettre dans son XI contre Montpellier (1-1). Une heure contre la Paillade, puis 8 minutes contre Lorient (0-0) : la gestion du technicien croate laissait dubitatif. Envoyé au front d'emblée contre Troyes, Vitinha montre ce dont il est capable en signant un doublé avec deux buts aux antipodes, le premier d'une frappe puissante sans angle expédiée sous la barre, le second en renard, là au bon endroit pour pousser au fond. Le début d'une installation définitive ? Perdu ! Contre l'Olympique Lyonnais, l'attaquant se dégourdit les jambes 7 minutes. 

L'apprentissage de la L1 contre les mal classés

Ce manque de continuité paraît volontaire. En revanche, elle est frustrante. Car lorsqu'il évolue avec Alexis Sánchez à côté de lui, Vitinha semble avoir le jeu adéquat pour accompagner le Chilien, l'un en appui, l'autre tournant autour avec l'abattage qu'on lui connaît. "Il y a toujours des choses à améliorer c'est normal, il faut qu'ils jouent ensemble et se comprennent, a plaidé Tudor en conférence de presse vendredi. Vitinha a moins joué, il va s'habituer. Alexis joue un peu plus bas donc il faut aussi s'adapter".

Les matches contre les moins bien classés constituent le terreau de l'apprentissage du Portugais. Après avoir retrouvé la victoire au Vélodrome contre Troyes, Auxerre vient à Marseille avec l'obligation de faire un résultat alors que la zone rouge n'est qu'à un maigre point. Alors que plusieurs joueurs rongent leur frein en attendant la fin de saison et un transfert, Vitinha pourrait lui, au contraire, profiter de la dernière ligne droite du championnat pour se faire les dents et contribuer à la qualification directe en Ligue des Champions. Il apprend ce qui fait souvent cruellement défaut aux supporters et aux observateurs : la patience. 

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