C'est un grand classique du rugby français qui refermait cette journée de Top 14. Les enjeux étaient simples pour ce choc entre le RC Toulon et le Racing 92. Les Varois pouvaient revenir à hauteur de leurs adversaires du soir et réintégrer les places de barragistes, alors que les Franciliens pouvaient eux s'isoler à la deuxième place avec un succès.
Pas d'un haut niveau
Si Baptiste Serin ouvre rapidement le score pour les locaux, le début de match est musclé. Pour preuve un plaquage haut asséné par Alainu'uese sur Dupichot, ce qui permet à Antoine Gibert d'égaliser. Le duel est intense, mais les Racingmen imposent leur puissance, et soumettent leur adversaire en mêlée, ce qui leur permet de prendre l'avantage.
Avantage rapidement annulé par un Serin précis au pied. La tension est alors retombé, en même temps que la qualité. Le Racing vient toutefois lancer une offensive d'envergure, mais Aymeric Luc vient sauver la patrie en interceptant une passe proche de sa ligne. Le niveau est faible en fin de première mi-temps, les maladresses se multiplient, mais Gibert trouve tout de même le moyen de passer trois nouveaux points pour faire virer les siens en tête à la pause (Mi-temps : 6-9).
Le Racing se lâche
Le Racing attaque la deuxième mi-temps tambour battant. Une offensive qui manque d'aller à dame en coin par Louis Dupichot, mais Teddy Iribaren fait alors donner ses avants, étire la défense toulonnaise, avant de conclure lui-même sur un départ au ras bien senti (6-14, 46ème). Mais le match est rapidement relancé suite au carton jaune reçu juste après par Ibrahim Diallo, qui permet à Toulon de se rapprocher à 5 points.
Fatalement, en supériorité numérique, Toulon assiège la ligne adverse et parvient à ses fins en force grâce à Beka Gigashvili (14-14, 58ème). Le bal des remplacements débute, mais le Racing ne laisse pas respirer les Toulonnais. Gibert délivre un petit par dessus parfaitement récupérer par Olivier Klemenczak, qui va à dame (14-21, 62ème).
Toulon n'a plus le choix et se rue à l'attaque. Mais les offensives sont inefficaces. Bien plus réaliste, le Racing creuse l'écart sur une pénalité d'Iribaren. Le demi de mêlée gère parfaitement sa fin de match et celle de son équipe, qui s'offre même le luxe de rajouter un essai par Ben Volavola en fin de match. Le Racing s'impose 31-14 en terre toulonnaise avec une équipe pourtant franchement remaniée, une performance sans doute fondatrice.
