Son match : "Ce n'était pas un tour facile. J'ai fait de mon mieux pour remporter la victoire en deux sets. J'essaie de retourner à 100 % à mon niveau antérieur. Je n'y parviendrai qu'en engrangeant les matches l'un après l'autre et en me sentant bien sur le court."

"La victoire pour le premier match est toujours importante. J'espère que je vais pouvoir gagner en qualité de jeu au fur et à mesure des matchs. Je sais que tous les Tunisiens regardent Roland-Garros et me regardent à la télévision. Je pense que je vais utiliser cette pression pour en faire quelque chose de positif pour l'avenir."

Nerveuse ? : "Le fait de jouer sur le Philippe Chatrier est fantastique, mais je n'ai pas de très bons antécédents. Et, vous savez, l'entrée en lice est toujours difficile. J'étais stressée, je dois le dire, mais j'essayais de dérouler mon jeu. Le plus important pour moi était de me sentir en bonne santé, de bien bouger sur le court. C'était un bon match. J'apprendrai de ce match pour me préparer pour les matchs à venir. J'ai besoin d'enchaîner les matchs et après, j'arriverai au niveau que je souhaite."

Un modèle pour d'autres joueuses : "Je me sens vieille (rires) ! C'était gentil qu'elle parle de moi. Elle se débrouille bien. J'étais ravie pour elle, je dois dire. Peut-être qu'on peut jouer l'une contre l'autre. Je peux aussi lui donner des photos dédicacées, elle peut les mettre dans sa chambre – c'est la première fois que je dis ça ! J'essaie toujours d'être une source d'inspiration pour la jeune génération. J'en suis fière. Ça va être une source de motivation pour moi pour être une meilleure joueuse, une meilleure personne, à la fois sur le court et en dehors."

D'autres joueurs africains à l'avenir : "J'espère qu'ils seront même meilleurs qu'Ons Jabeur ! Je pense que le travail a déjà commencé : en ayant de plus en plus de joueurs africains qui jouent ici, cela montre que ce n'est pas impossible. Je l'espère. Les gens vont y croire. Ils vont voir que c'est possible de gagner des Grands Chelems. Il faudrait davantage d'académies, d'infrastructures tennistiques pour que les joueurs africains puissent jouer partout, dans tous les pays et donner également l'opportunité aux joueurs de voyager, d'avoir des entraîneurs. Je ne pense pas qu'il faille donner cela trop facilement. Il faut que les joueurs gagnent aussi leurs galons avant de pouvoir y parvenir. Beaucoup de jeunes grandissent en n'ayant pas suffisamment d'argent pour payer leurs entraîneurs et avoir accès aux infrastructures. Ça les aide aussi à gagner en persévérance, à devenir des joueurs avec un mental d'acier. C'est comme ça qu'ils parviendront à arriver jusqu'ici à Roland-Garros."

Sa forme : "Je suis à 100 % en ce moment. J'ai besoin de plus de matchs pour reprendre plus de confiance. C'est sûr que ce match va me donner beaucoup de confiance pour aller jusqu'au bout."