Le contexte
Bien sûr, le XV de France n'est pas encore qualifié. Bien sûr, les Bleus resteraient à quai en cas de défaite contre l'Italie. Mais comment pourrait-on envisager une défaite face à des Transalpins qui viennent d'en prendre 96 (!) contre les Blacks ? Une équipe contre qui ils viennent de gagner les 13 dernières confrontations directes ? Une équipe qui n'a jamais atteint les quarts de finale de la Coupe du monde ?
Non, il ne faut même pas l'envisager, même si cela paraitra forcément arrogant. On a pourtant entendu ce discours un peu partout, "se méfier de l'Italie", "c'est un match piège". Non, non, non. La France vise le titre mondial, ce n'est même pas une option : il faut vaincre. Avec ou sans bonus, peu importe, la victoire offrira la première place de la poule, et c'est bien là l'essentiel. Les tauliers sont attendus au virage pour monter en puissance, car le weekend prochain, l'adversité sera d'un autre acabit.
Les compositions
XV de France
Cyril Baille - Peato Mauvaka - Uini Atonio - Cameron Woki - Thibaud Flament - Anthony Jelonch - Charles Ollivon (c) - Gregory Alldritt - Maxime Lucu - Matthieu Jalibert - Louis Bielle-Biarrey - Jonathan Danty - Gael Fickou - Damian Penaud - Thomas Ramos
Remplaçants : Pierre Bourgarit - Reda Wardi - Dorian Aldegheri - Romain Taofifenua - Francois Cros - Baptiste Couilloud - Yoram Moefana - Melvyn Jaminet
XV d'Italie
Simone Ferrari - Hame Faiva - Pietro Ceccarelli - Niccolo Cannone - Federico Ruzza - Sebastian Negri - Michele Lamaro (c) - Lorenzo Cannone - Stephen Varney - Tommaso Allan - Montanna Ioane - Paolo Garbisi - Juan Ignacio Brex - Pierre Bruno - Ange Capuozzo
Remplaçants : Marco Manfredi - Federico Zani - Marco Riccioni - David Sisi - Manuel Zuliani - Alessandro Fusco - Luca Morisi - Lorenzo Pani
Le joueur à suivre : Maxime Lucu
Assurer l'intérim, mais pas seulement. Le débat pour savoir si Baptiste Couilloud devait passer devant Maxime Lucu dans la hiérarchie n'a pas lieu d'être. Le n°9 de l'UBB est le n°2 des Bleus depuis deux ans, et joue bien son rôle de doublure. Alors, le laisser mener les troupes en l'absence du capitaine.
Sans compter qu'une incertitude demeure sur la date réelle de retour d'Antoine Dupont, incertitude qui devrait être levée lundi. Et s'il n'est pas là, il faudra s'appuyer sur les cadres, et Lucu en est un. À lui de régler définitivement la question ce soir, contre une opposition abordable, pour lui aussi engranger de la confiance avant les grosses échéances.
La clé du match : marquer les esprits
Le match contre l'Uruguay est encore dans les mémoires. Pas de bonus contre une des équipes les plus faibles de la poule, une hérésie sur le papier. Bien sûr, il s'agissait de l'équipe B des Bleus, et dans l'absolu, le bonus n'était pas nécessaire pour terminer premier de poule, mais cela reste embarrassant, et il y a un paramètre supplémentaire à prendre en compte.
Les Blacks en ont presque mis 100 aux Italiens. Ce qui veut dire qu'en mettre moins de 50 serait d'une part décevant, et d'autre part problématique en vue des quarts. Il faut montrer la force, cette force collective qui fait des Bleus une des meilleures équipes du monde. Même sans Dupont, même sans Marchand, il n'y a pas de débat : ce doit être une démonstration.
Pronostic
Victoire, bonus, écart monstre : le pronostic semble simple sur le papier, reste à ce qu'il le soit sur le terrain. Une victoire avec moins de 6 essais marqués serait une déception, car les Bleus en ont collé une pleine valise aux Namibiens. Bien évidemment, les Italiens sont un cran au-dessus, mais après la fessée contre les Blacks, il semble aisé de leur maintenir la tête sous l'eau.
