Pelé et le New York Cosmos, une histoire pionnière

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Pelé et le New York Cosmos, une histoire pionnière

Mis à jour
Pelé sous le maillot du Cosmos en août 1977.
Pelé sous le maillot du Cosmos en août 1977.Profimedia
En 1975, Pelé sort de sa retraite et prend le risque de s'exiler aux États-Unis, au Cosmos de New-York, l'une des franchises du pays, là où le "soccer" n'est que peu considéré. Le n°10 brésilien y reste deux ans et marque l'histoire de son sport.

Le 10 juin 1975, Pelé sort de sa retraite, s'apercevant qu'il est obligé de rechausser les crampons afin de se renflouer. Déclinant des approches de clubs européens, car il y juge le rythme aussi intense que celui en Amérique du Sud, il décide de s'engager au Cosmos de New York, une franchise de North American Soccer League qui a remporté le championnat en 1972.

Une réussite sportive...

Il arrive en cours de saison, mais très vite, il empile les buts. À 35 ans, Pelé marque 5 buts en 9 matches. Malheureusement, il ne parvient pas à faire gagner son équipe, car le Cosmos n'atteint pas les playoffs cette année-là. 

En 1976, la franchise new-yorkaise fait mieux, bien aidé par son n°10 brésilien. Celui-ci inscrit 15 buts en 24 matches durant la saison, dont 2 en 2 rencontres de playoffs. Là-encore, collectivement, le succès n'est pas au rendez-vous, même s'il y a eu une progression. En effet, le Cosmos parvient à se qualifier en phase finale, passe le 1er tour face aux Diplomats de Washington (2-0), mais échoue en demi-finale de conférence après une défaite 3-1 face aux Rowdies de Tampa Bay

Néanmoins, une très belle compensation vient éclaircir sa vie américaine, Pelé termine meilleur passeur de la saison avec 18 caviars, et il est élu meilleur joueur de la régulière. Ce n'est qu'en 1977, année durant laquelle Pelé fête ses 37 ans, que ce dernier regoûte à la gloire. 

Durant sa dernière année en tant que footballeur professionnel, il ne remporte pas de récompenses individuelles, mais gagne avec sa franchise, le Soccer Bowl' tant convoité. Auteur de 17 buts en 31 matches, Pelé guide son équipe jusqu'à la victoire finale en éliminant successivement, en playoffs, les Rowdies, les Strikers de Fort Lauderdale, les Lancers de Rochester, puis les Sounders de Seattle

Par ailleurs, alors qu'à l'issue de l'année précédente, un certain Eusébio marque en finale, c'est Franz Beckenbauer qui est élu meilleur joueur de la saison régulière 1977. Pelé a réussi un pari plutôt incroyable : rendre le football nord-américain attractif aux yeux des meilleurs joueurs européens. 

... mais pas que

"Pelé était ruiné. Lorsque Steve Ross, propriétaire du Cosmos de New-York, vient le chercher, qui réussit à le persuader, il n'avait pas trop le choix. Il avait pris sa retraite quelques mois auparavant, mais s'était fait escroquer par ses agents. Même s'il préfère rester au Brésil, il se rend compte qu'il doit accepter, malgré un niveau pas extraordinaire", raconte Chérif Ghemmour, journaliste pour So Foot.

À ce moment-là, le football nord-américain n'est pas considéré Europe, jugé trop amateur et il "n'est pas structuré" ajoute Chérif Ghémmour. "Il est là pour relancer le football." En effet, Pelé débarque dans une ligue qui a dix ans d'existence et qui n'attire pas grand monde, à une époque où le football n'est pas encore totalement mondialisé. D'ailleurs, c'est bien Pelé qui amorce ce changement de paradigme, en signant notamment au Cosmos. 

Même si "les tractations avaient débuté bien avant", Pelé est "attiré par la ville de New-York" et cède aux sirènes de l'argent. En signant le contrat proposé par Steve Ross, le dirigeant de Warner, il perçoit 4,7 millions d'euros sur deux ans et demi, ce qui lui permet donc de vivre une belle vie, dans une ville qui brille de mille feux. "Pelé adorait la ville de New-York, il y avait une petite communauté brésilienne, il est devenu mondain, il fréquentait le Club 54. Il a gagné beaucoup d'argent, fait de la pub et a rencontré des PDG de grandes entreprises."

"Un grand club américain fait venir Pelé, tous les autres grands clubs tentent alors avec d'autres grands joueurs", indique Chérif Ghemmour. Ce n'est pas un hasard si Pelé "fait venir Carlos Alberto", son ami et son capitaine durant la Coupe du monde 1970. Ainsi, Eusébio, Beckenbauer, Best, Moore, Müller, Cruyff, Neeskens ou encore Cubillas emboîtent le chemin d'un phénomène depuis généralisé : la fin de carrière aux États-Unis. 

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