NBA : Anthony Davis est de retour au top, mais jusqu'à quand ?

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NBA : Anthony Davis est de retour au top, mais jusqu'à quand ?
Anthony Davis se remet à terroriser les raquettes adverses.
Anthony Davis se remet à terroriser les raquettes adverses. AFP
Les Lakers commencent enfin à gagner, et Anthony Davis n'y est pas étranger. Les trois récents succès portent tous la patte de "The Unibrow", enfin dominant, mais on espère maintenant que ce ne sera pas qu'un feu de paille, et que la dynamique se prolongera au retour de LeBron James.

37 points, 18 rebonds - 38 points, 16 rebonds - 30 points, 18 rebonds. Voilà les trois derniers matchs d'Anthony Davis. Pour trois victoires. La machine des Los Angeles Lakers se voit enfin lancée. Alors certes, en face, ce n'était pas les adversaires les plus terrifiants du monde, mais on revoit enfin le AD de sa première saison dans la cité des anges (2019/2020). Une saison conclue par un titre. 

Alors certes, on grossit le trait volontairement. Sur ce qu'on a vu, les Lakers ne sont pas candidats au titre cette saison. Mais ce retour en grâce est une bonne nouvelle pour eux, et pour la NBA. En l'absence de LeBron James, il porte son équipe en tant que clair n°1. Qu'en sera-t-il au retour du King ?

2020 semble si loin

La première saison d'Anthony Davis avait donc été courronnée de succès. Sur ses deux jambes, il terrorisait la raquette des deux côtés du terrain. Si ce n'était pas ses meilleures moyennes en carrière, il n'en était pas loin, alors qu'il jouait pour la première fois en carrière avec un joueur du calibre de LeBron.

La paire a fonctionné du tonnerre. Même si la saison était biscornue, à cause du Covid et de la reprise dans la bulle d'Orlando. Les Lakers étaient les plus forts, ils l'ont prouvé en playoffs, et décroché une bague logique. Certains pensent qu'il aurait fallu mettre une astérisque à ce titre. Comme si les Lakers auraient pu être avantagés par une situation inédite. 

À l'époque, les Purple & Gold ont tout simplement mieux appréhendé cette situation particulière. Et AD le premier avait fait preuve d'une belle constance, ce qui avait mené les Lakers au meilleur bilan de l'Ouest. Le parcours en playoffs de "The Unibrow" avait été de haute volée, avec notamment 8 matchs à plus de 30 points. Une réelle domination. Et une première bague pour lui, dès sa première saison à L.A.

Le joueur de cristal

Du coup, on envisageait logiquement une nouvelle dynastie pour les Lakers. Avec l'un des trois meilleurs joueurs de l'histoire - LeBron James - qui bien qu'en fin de carrière, demeure une force de frappe de qualité, et l'un des meilleurs intérieurs de la Ligue - Anthony Davis - une menace des deux côtés du terrain, la suite s'annonçait rose.

Sauf que l'effondrement physique du colosse n'était pas dans les plans des Lakers. Certes, AD n'est pas un joueur qui joue 82 matchs par saison. Mais lors de ses années aux Pelicans, il avait disputé au minimum 75% des rencontres chaque saison. La suite va mettre en exergue sa fragilité. 

En 2020/21, une blessure au tendon d'Achille le met sur le flanc une bonne partie de la saison - exceptionnellement de 72 matchs. Il n'en jouera que 36, 50% donc, mais surtout, il se voit forcé de reprendre rapidement pour tenter de sauver la saison des tenants du titre, son absence ayant provoqué une chute logique au classement.

Les blessures ont été nombreuses pour AD
Les blessures ont été nombreuses pour ADProfimedia

Malheureusement, il va creuser sa tombe en se blessant à nouveau lors du premier tour des playoffs, contre les Suns. Les Lakers sont éliminés en six matchs et sortent par la petite porte. Mais AD travaille son physique pendant l'intersaison, aligne les discours façon "Méthode Coué", et l'on se dit qu'il est de retour.

Et patatras, la saison suivante sera encore pire. 40 matchs sur 82, une blessure au genou, puis une autre à la cheville. Et une saison cataclysmique pour les Lakers, pourtant renforcés -argument contestable - par la venue de Russell Westbrook à l'intersaison. Pas de playoffs, même pas de playin, les Angelinos sont au fond du trou.

Quelle trace laisse-t-il ?

Alors, quand la saison débute, on est quelque peu dépités. Les Lakers sont bas dans les pronostics - un comble avec dans l'effectif trois joueurs que la NBA a classé parmi les 75 meilleurs de l'histoire. Ce qui ouvre la porte à un autre débat. 

Si la présence de LeBron ne souffre d'aucune contestation, et que celle de Westbrook s'appuie sur son trophée de MVP 2017 après une saison historique, celle d'Anthony Davis était celle qui avait fait couler - avec celle de Damian Lillard - le plus d'encre.

Pourquoi un intérieur, qui à ce moment-là n'avait que 9 saisons dans les jambes, une seule bague de champion, aucun trophée individuel, même pas une place dans un top 3 du MVP, et des moyennes qui bien qu'honorables, n'étaient pas non plus fantasmagoriques, avait-il été retenu dans le gratin de la riche histoire de la grande ligue ?

Réponse simple : Culture de l'instant. Si la NBA adore célébrer le passé, elle doit aussi honorer le présent et surtout préparer l'avenir. En plein prime - en tout cas, c'était censé l'être - AD représentait un visage de la NBA qui pouvait encore dominer ses confrères pendant 7-8 ans. Sa polyvalence, son côté two-way, son aisance balle en main - héritée de sa formation en tant que meneur - font qu'il n'y a pas réellement deux joueurs comme lui en NBA.

Et la ligue adore ce genre de profils. C'est sans doute l'explication la plus plausible pour laquelle il a été retenu dans cette caste, à la place de profils de joueurs dont la carrière était terminée, ou sur le point de (Dwight Howard, Ben Wallace), des joueurs plus confirmés, mais moins vendeurs pour le grand public.

Back to basics

Clairement, lors des deux dernières saisons, il n'a pas justifié ce statut. L'impression de puissance et de domination avait disparu pour laisser place à une crainte constante chaque fois qu'il tombait au sol. Sans leur point d'ancrage, les Lakers étaient devenus une équipe banale, obligée de compter sur une masterclass de LeBron James pour espérer gagner un match - on ne parlera pas ici de la saison 2021/22 de Russell Westbrook, apocalyptique.

Ainsi, lorsqu'il a été absent pour le cinquième match de la saison, contre Minnesota fin octobre, le spectre d'une nouvelle saison perturbée par les blessures a ressurgi. Gêné au dos, ce match est pourtant le seul qu'il a manqué jusqu'ici. Depuis son retour, il est progressivement monté en régime. Avec la manière.

En effet, AD a tout simplement arrêté de s'éloigner du cercle (1 seule tentative par match en moyenne sur les 5 derniers). C'est la tendance en NBA, dans une ère dominée par le tir à trois points. On a voulu nous vendre Davis comme un stretch four. Quelle erreur dramatique ! Et lui-même ne semble plus rechigner à occuper le poste de pivot.

Ce qui est indubitablement son meilleur poste, là où il peut imposer sa puissance, mais aussi son toucher. Au poste ou à mi-distance, AD peut varier les plaisirs pour faire vivre un cauchemar à son défenseur. C'est là qu'il est le plus efficient. Et c'est là qu'il doit jouer.

Ses statistiques des dernières rencontres ne sont pas anodines. Les pivots bons défenseurs ne sont pas légion en NBA. Contre deux tiers des équipes, AD peut mettre 30 points sans sourciller. Profiter de sa palette immense, c'est le minimum pour lui.

Comprenons-nous bien : Anthony Davis peut également exceller poste 4. Mais pour cela, il lui faut un pivot de grande qualité, comme lorsqu'il jouait aux côtés de DeMarcus Cousins à New Orleans. Une association de haut niveau qu'on aurait aimé voir plus longtemps. Mais sans faire injure à Thomas Bryant ou autres, les Lakers n'ont pas un pivot de grand talent en stock. Sauf Anthony Davis.

L'heure du passage de témoin

Maintenant, il va falloir voir ce que cette embellie va donner au retour de LeBron James. Cela ne devrait pas trop tarder, mais le King est dans sa 20ème saison NBA, et comme on peut le constater puisqu'il est sur le flanc, son physique décline gentiment. 

L'heure est donc sans doute au passage de témoin. Le problème, c'est que le King n'est pas une option n°2 dans une équipe. Et si cette hiérarchie n'est pas modifiée, on est en droit de se demander si AD ne vas pas gâcher son prime. À supposer bien sûr qu'il reste sur ses deux jambes.

Car on ne peut s'empêcher de trembler à chaque fois qu'il retombe mal, qu'il prend un coup, qu'il grimace. On ne peut s'empêcher de penser "combien de matchs il va louper encore ?". Sur les derniers matchs, il a l'air en pleine possession de ses moyens. Et si tel est le cas durant toute la saison, ce doit être lui le n°1 des Lakers.

LeBron a-t-il la lucidité nécessaire pour se mettre progressivement en retrait ? C'est que qu'il avait annoncé à l'arrivée d'AD en 2019, vouloir progressivement lui passer le flambeau et les clés de l'équipe. Alors certes, les deux dernières saisons, impossible de transmettre le témoin à un joueur qui ne joue que la moitié des matchs. Mais on veut y croire, pour qu'enfin, Anthony Davis devienne un top 5 player en NBA, ce qu'on lui promet depuis son arrivée en 2012. Wait and see. 

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