Une Ligue des nations a oublié pour l'équipe de France et beaucoup de questions en suspens à deux mois de la Coupe du monde au Qatar. Certes, le contexte pour les Bleus n'était pas à leur avantage avec le cataclysme des blessures et la jeunesse déployée à Copenhague. Mais le jeu proposé par ces derniers interroge, malgré une première demi-heure de jeu plutôt correcte. Comme contre l'Autriche, où elle avait été sauvée par des individualités exceptionnelles, la France ne paraît pas totalement prête. "Il va falloir se battre", comme a dit Didier Deschamps en fin de match, pour défendre son titre mondial dans 58 jours.
Une France à deux visages
Bien que le visage bleu soit bon ce soir, au Telia Parken, pendant les vingt-cinq premières minutes, il reste perfectible. C'est à ça, d'ailleurs, que doivent servir ce genre de matches, au-delà de l'enjeu : à peaufiner la tactique, permettre à la défense à trois d'apprendre et aux pistons choisis de s'adapter, aux deux milieux de s'établir, et aux attaquants de se rôder. Actif, spontané et pausé, le visage de la France est bon à Copenhague... jusqu'au but encaissé.
Car finalement, le naufrage français ne tenait qu'à un fil. Badiashile, Saliba et Upamecano, qui doivent s'initier au niveau international, paraissent tendus. Bien trop tendu. L'ancien marseillais, par exemple, rate certaines de ses passes. Et là, Eriksen fait parler sa magie avec son pied droit à la 34ᵉ : transversale millimétrée pour Damsgaard, côté gauche. Le joueur de Brentford centre, pied droit, en direction de Dolberg qui coupe la trajectoire du ballon. 1-0.
Étant bien trop fébrile, la défense à trois prend l'eau. Son intérêt, lui, disparaît. La douche est lancée à 39ᵉ, sur corner. Le milieu de Manchester United, encore lui, dépose sur un plateau le ballon au second poteau à Damsgaard, qui l'envoie de la tête à Delaney. Le joueur de Séville l'offre en retrait à Skov Olsen, qui déclenche une demie volée imparable en dehors de la surface. Aréola ne peut rien faire, le break est fait et les équipes rentrent au vestiaire.
Une France poussive face à un Danemark en contrôle
Didier Deschamps comprend que le problème vient des pistons, notamment à droite. William Saliba, en souffrance ce soir, est remplacé par Jonathan Clauss. Ce dernier récupère le couloir droit au profit de Pavard, placé dans l'axe. Camavinga sort également à la place de Youssouf Fofana.
Mais ce soir, ça ne veut pas pour les Bleus. La raison ? Elle a un nom : Kasper Schmeichel. Le gardien niçois va sortir quatre parades importantes en quatre minutes. La première, à la 67ᵉ. Kylian Mbappé, le sauveur face à l'Autriche, bien lancé par Griezmann en profondeur, prend de vitesse la défense danoise. Mais le Parisien se rate face au portier danois. Quinze secondes plus tard, une nouvelle fois Mbappé, par un tir en dehors de la surface, mais Schmeichel dit non. Encore, le numéro 10 français à la 70ᵉ, servi par Nkunku, décroche une nouvelle frappe, en vain. Et Griezmann tentera pareillement sa chance à la 71ᵉ, mais rien n'y fait.
Le Danemark, en contrôle, tient dans son camp avec une défense basse, solide et sérieuse. Des raids en contre-attaque sont tentés, mais les efforts sont gardés pour maintenir ce score de 2-0. Braithwaite sera sur le point d'enfoncer le clou sur corner, une nouvelle fois, à la 85ᵉ.
La France retrouvera le Danemark le 26 novembre, à 17 h, tout comme on l'espère, ses joueurs blessés ô combien important. Le prochain rendez-vous pour les Bleus sera un peu plus tôt : le mardi 22, contre l'Australie. Il faudra être prêt.
Homme du match Flashscore : Christian Eriksen.
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