Les deux équipes les plus marquantes de la dernière décennie se retrouvaient une nouvelle fois pour en découdre. La France d'abord, déjà championne du monde à six reprises - un record - et qui avait toujours soif de trophées. Le Danemark en face, soit le double tenant du titre qui visait un triplé inédit. La bataille s'annonçait somptueuse, pour cette affiche qui était tout simplement celle de la finale des deux derniers Jeux Olympiques.
Mais en début de match, on ne voit qu'une seule équipe. Les Danois ravagent la défense française, avec un Simon Pytlick qui inscrit trois des 6 premiers buts des Scandinaves. Pendant ce temps, Niklas Landin est d'entrée incandescent dans les cages danoises. Le premier temps mort est pris par Guillaume Gille en moins de dix minutes, quand les Bleus sont à -4.
Le match s'équilibre ensuite, les Bleus parvenant à endiguer l'hémorragie. La défense se resserre enfin, et en attaque, Nedim Remili parvient enfin à jouer sa partition. Il inscrira cinq buts en première période, et dirigera de main de maître le jeu tricolore. Vincent Gérard dans un mauvais jour, Rémi Desbonnet - comme en quart de finale - rentre dans les cages.
Avec une certaine réussite, puisqu'il va sortir quelques parades bien senties, et les Bleus grapillent leur retard. Jusqu'à revenir à -1, et maintenir les Danois muets pendant plus de cinq minutes. Le début de match raté est loin, et à la pause, l'avance des double champions du monde a fondue comme neige au soleil (Mi-temps : 16-15 Danemark)
La désillusion
Dès la première action de la deuxième période, Dika Mem égalise. Les Bleus vont avoir l'occasion de passer devant, mais sans y parvenir. Cela aurait probablement mis un coup de bambou aux Danois, qui reprennent leur marche en avant. Rapidement, ils remettent un écart entre deux et trois buts, et les Bleus se voient obligés de courir à nouveau après le score.
Guillaume Gille fait tourner, mais peu de Français sont réellement impactants. Les Danois, notamment Lauge Schmidt, font tomber la foudre de loin, mais un Nicolas Tournat somptueux maintient les Bleus dans le match. Il ne manque pas grand chose, mais les Tricolores ne parviennent pas à revenir à égalité, et cela va couter cher.
Le match va finalement basculer sur quelques approximations françaises. Un tir en zone de Yanis Lenne, un marcher de Nedim Remili, et surtout un Moller dans les buts danois qui va se montrer le parfait pendant de Landin. La finale échappe aux Bleus, et Mensah Larsen scelle le sort de la rencontre de loin, pour enterrer les espoirs français. Le Danemark s'impose 34-29, et réussit la où les Bleus ont échoué : remporter trois titres mondiaux consécutifs. Dommage pour les Français, mais les joueurs de Guillaume Gille ont tout de même prouvé qu'ils font toujours partie du gratin du hand planétaire.
