Les Saoudiens cherchent à survivre dans ce Mondial

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Les Saoudiens cherchent à survivre dans ce Mondial
Le XI de départ saoudien face à l'Australie en novembre 2021.
Le XI de départ saoudien face à l'Australie en novembre 2021.
Profimedia
Même si elle participe souvent à la Coupe du Monde, l'Arabie saoudite n'est pas un pays associé au football. Et il n'est pas surprenant que, même dans le championnat national du pays, aucun Saoudien n'ait été le meilleur buteur depuis huit ans maintenant.

Parmi les pays arabes, les footballeurs du royaume saoudien sont aussi quelque peu éclipsés par ceux du Maroc, de l'Algérie ou de l'Égypte, bien mieux classés. En revanche, dans la partie asiatique du monde arabe, ils sont un cran au-dessus depuis des années. Aujourd'hui, seule l'équipe hôte du Qatar est aussi bien placée dans le classement de la FIFA.

Le plus grand pays de la péninsule arabique a régulièrement participé à la Coupe du monde depuis 1994. Lors de leurs débuts aux Etats-Unis, ils ont même réussi à sortir du groupe en finissant deuxième, derrière le favori, la Suède. À l'époque, l'équipe nationale était classée au 34e rang mondial, et à sa meilleure période (2004), elle se languissait même dans le top 20. Au XXIe siècle, l'Arabie saoudite n'a pas réussi à sortir du groupe, terminant deux fois dernière. Lors du dernier tournoi, les Saoudiens ont enregistré une défaite particulièrement douloureuse (0-5) contre les hôtes russes au début du tournoi, mais lors des deux matches suivants, l'équipe avait présenté un niveau un peu plus solide. Une défaite (0-1) contre l'Uruguay a condamné leurs chances de qualification, mais ils ont réussi à s'imposer (2-1) contre l'Égypte.

Hervé Renard, le sélectionneur français de l'Arabie saoudite, d'origine polonaise, ne se rendra pas au Qatar dans l'anonymat. Il est le premier entraîneur de l'histoire à avoir remporté deux fois la Coupe d'Afrique des Nations avec deux nations : la Zambie (2012) et la Côte d'Ivoire (2015). En tant que coach du Maroc, il a tenu en échec l'Espagne lors d'un match spectaculaire de la Coupe du monde 2018, faisant match nul (2-2).

Peuvent-ils, lui et l'Arabie saoudite, espérer mieux cette année ? Les références au résultat de 1994 apparaissent dans les médias saoudiens et l'objectif est donc de sortir du groupe. Avec trois victoires dans l'histoire de la compétition, il est difficile d'avoir de grandes attentes. Même le prince Muhammad bin Salman a demandé aux joueurs de profiter du moment et de ne pas s'inquiéter des résultats. Qui sait, c'est peut-être l'approche qui fonctionnera le mieux.....

Forces

Le contexte est un avantage pour eux. Le climat leur est familier et bien que les Green Falcons ne soient pas les hôtes, seuls les Qataris seront plus nombreux qu’eux. Le Mondial a suscité un intérêt considérable pour la vente de billets. Seuls les résidents du Qatar et des États-Unis ont dépassé les fans saoudiens. Dans les sondages d'opinion, pas moins de 85% de la population du pays déclare s'intéresser de près aux performances de son équipe. Deux personnes interrogées sur trois souhaitent regarder le plus de matches possible. Et la finale de rêve ? Arabie saoudite contre Brésil. Les rêves sont des rêves mais ils sont révélateurs des attentes sociales.

Dans les tribunes, les Saoudiens ont peut-être le dessus mais, sur le terrain, cela risque d'être beaucoup plus difficile. Après les éliminatoires asiatiques, il est difficile de tirer de grandes conclusions. Ils jouent rarement contre des rivaux de niveau égal ou supérieur. Exemptées de la première phase des éliminatoires en raison de leur classement élevé, ils ont traversé la seconde phase sans défaite et sans encaisser le moindre but à domicile (avec 14 buts marqués). Ce n'est qu'au cours de la troisième phase que des difficultés sont apparues, mais, même là, ils ont réussi à dominer le groupe avec une seule défaite (à l'extérieur au Japon). Certes, la qualification laisse entrevoir un avantage saoudien significatif lorsqu'on joue dans sa zone climatique et dans les stades de ses voisins. Mais cela ne sera-t-il pas déjoué par des stades climatisés ?

Le dernier grand tournoi auquel ont participé les Green Falcons a été la Coupe d'Asie 2019. Dans le groupe, les Saoudiens ont dû reconnaître la supériorité du Qatar, mais contre d'autres rivaux, ils n'ont pas pris un seul but. En 1/8 de finale, ils se sont inclinés contre le Japon. Au cours des six derniers mois, l'Arabie saoudite a affronté neuf équipes en amical. Ils n'ont perdu que leurs deux premiers tests, contre la Colombie et le Venezuela. 

La plus grande force de l'équipe de la péninsule arabique est peut-être son alchimie. Avant même qu'Hervé Renard n'annonce sa liste de 26 noms, l'effectif très varié comprenait presque exclusivement des noms issus du championnat national. Au total, l'équipe comptabilise sept clubs. En outre, Renard a su équilibrer de manière intéressante les joueurs les plus expérimentés de l'équipe, ainsi que la soif de compétition des jeunes joueurs. Le milieu de terrain est dominé par les vétérans Salman Al Faraj ou Salem Al Dawsari, qui assurent la cohésion de l'équipe et savent quand laisser les jeunes s'exprimer. Haitham Asiri ou Firas Al Buraikan, en revanche, qui pourraient encore jouer pour l'équipe nationale U23, sont déjà à la pointe de l'attaque.

Faiblesses 

L'Arabie saoudite a fait preuve d'une grande discipline en défense lors des matches, ces deux dernières années. En revanche, sur le plan offensif, elle n'a marqué des buts que contre des équipes au niveau bien inférieur. Les rivaux, plus forts, n'ont guère de mal à neutraliser les attaques saoudiennes. Lorsqu'ils jouent contre des équipes plus faibles, les Saoudiens aiment échanger de longues passes en triangle et ont des ailes très actives. Mais ces mêmes ailiers s'écroulent rapidement face à des défenses plus solides. Ensuite, leur attaquant Al Buraikan a encore beaucoup à apprendre.

La baisse de niveau lors des confrontations face à des équipes plus fortes peut s'expliquer par le fait que la plupart des joueurs appelés n'ont aucune expérience en dehors du championnat national. Ces dernières années, Al Hilal a eu le monopole de la représentation de l'Arabie saoudite dans les compétitions internationales. Aucun autre club n'a participé à la Ligue des champions de l'AFC. Il n'est donc pas surprenant que pas moins de 12 noms de l'équipe nationale proviennent du club qui s'est fait "piéger" par des équipes théoriquement plus fortes. Et au même moment, cela signifie que la majorité de l'équipe nationale a affronté des rivaux représentant qu'un seul et unique style de jeu.

En revanche, les adversaires ont trouvé plusieurs moyens de s'opposer à l'Arabie saoudite. La Colombie - bien qu'elle n'ait marqué qu'une seule fois - a utilisé des passes longues pour semer les Saoudiens, qui ont eu du mal à s'adapter. Les Équatoriens, l'ont destabilisée sans problème en utilisant des contre-attaques. Enfin, les États-Unis ont limité le nombre d'occasions des Green Falcons, en les piégant et faisant en sortes qu'ils soient hors-jeu à de nombreuses reprises.

Onze-type

Al Owais - Al Ghanam, Al Amri, Al Boleahi, Al Shahrani - Hassan, Sharahili, Al Faraj - S. Al-Dawsari, Al Buraikan, Bahebri

La force de l'Arabie saoudite dépendra en grande partie de ses deux joueurs les plus expérimentés : Al Faraj et Salem Al Dawsari. Le premier revient d'une légère blessure, tandis que le second a subi une opération de l'estomac en septembre. S'ils sont au complet - et c'est ce que déclare l'équipe nationale d'Arabie saoudite - ils ne devraient pas manquer à l'événement. Et si les Saoudiens prennent de l'ampleur, ils pouront causer des problèmes à leurs rivaux.

Al Owais dans les buts semble être le choix le plus naturel : il a une grande expérience et il comprend bien ses défenseurs. Les quatre défenseurs à la disposition de Renard sont deux paires provenant de deux des meilleurs clubs d'Arabie saoudite : Ghanam et Amri d'Al Nassr d'un côté, et Boleahi et Shahrani d'Al Hilal de l'autre.

De grands espoirs sont placés en Al Buraikan. Tant en équipe nationale qu'en club, il est capable de montrer son intelligence et son instinct de tireur d'élite. Le coach Renard s'appuie sur lui de manière constante depuis 2019. La seule question qui reste est de savoir si, à seulement 22 ans, le joueur sera à la hauteur de toutes les attentes.

Al Buraikan peut assurer sa place de fer de lance, et la position des milieux offensifs expérimentés, est inattaquable dans l'équipe. Ils sont ceux qui se souviennent de la précédente Coupe du monde et sont censés mener l'équipe. 

Les récents matches amicaux indiquent clairement que le sélectionneur teste la coopération de plusieurs défenseurs. C'est pourquoi on peut voir sur le terrain Saud Abdulhamid, qui a montré ses capacités lors de la rencontre contre l'Islande en marquant le but de la victoire. 

Prédictions 

Les Green Falcons ont le luxe de n'avoir personne qui exige quoi que ce soit d'eux. On peut, bien sûr, spéculer sur le fait de savoir si le Prince Salman leur pardonnera réellement chaque résultat, mais personne au monde ne sera étonné si l'équipe royale termine sans point. Chaque but qu'ils marqueront peut les encourager à continuer à se battre. Ils ont déjà montré que, lorsqu'ils prennent des risques, ils peuvent se permettre des solutions intéressantes et un jeu solide. Perdre le premier match contre l'Argentine ne les empêcheront pas de lâcher dans les autres matches. 

France gouvernement

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