Tottenham n'avait plus perdu depuis 13 rencontres en Premier League et le mois d'avril face à Brighton, les Spurs d'Antonio Conte n'ont pas su trouver la solution face aux Gunners d'Arsenal. Le leader conforte sa place de leader du championnat avec mérite. Les coéquipiers de Granit Xhaka devaient prouver qu'ils avaient les épaules pour gagner ce genre de rencontre, ils ont rempli l'objectif.
Une première mi-temps presque parfaite des Gunners
Dès l'entame de match, les joueurs d'Arsenal ont imprimé un très gros rythme, prenant le contrôle de match avec une certaine facilité, plaisante à observer. Durant les vingt premières minutes de jeu, les Gunners sont sur un gros temps fort deux occasions par l'intermédiaire de Martinelli (3'), puis de Xhaka (17').
Trois minutes plus tard, Ben White trouve Thomas Partey aux abords de la surface lors d'une attaque placée et le milieu de terrain ghanéen décroche une frappe limpide qui vient se loger dans la lucarne droite d'Hugo Lloris. Le but est mérité et Arsenal confirme son état d'esprit : celui d'une équipe qui a confiance en elle, sachant réciter sa partition.
Cela ne dure pas, car jusqu'à la 29ᵉ minute, les hommes d'Arteta touchent un peu moins le ballon et ne parviennent pas à poursuivre leur domination dans la partie de terrain adverse. À l'issue d'une contre-attaque ratée de la part des Spurs qui mène à une incursion de Richarlison dans la surface, le défenseur central brésilien des Gunners fauche son compatriote et provoque le pénalty. Une faute largement évitable, que Harry Kane ne se gêne pas de transformer pour égaliser (31').
Tout est à refaire, mais Arsenal n'arrive pas à se remettre en action. Le dernier quart d'heure ne voit pas d'autres buts survenir. Les joueurs de Mikel Arteta doivent se montrer davantage consistants en seconde période s'ils veulent remporter le derby. Quant aux coéquipiers de Harry Kane, ils subissent bien trop et manquent d'imagination avec ballon.
Arsenal, appliqué, a fait le travail
Au retour des vestiaires, Gabriel Jesus et les siens réussissent à montrer la même ambition dans le jeu et se voient très vite récompensés par un but (49'). En effet, après une percée, puis une frappe de Bukayo Saka dans la surface, Hugo Lloris ne capte pas le ballon redonné par son défenseur Christian Romero et Gabriel Jesus en profite pour pousser le ballon au fond des filets.
La suite et la fin du match sont à sens unique, puisque Arsenal met de nouveau la main sur le sort de ses adversaires et Tottenham ne trouve encore moins de solutions pour réagir. L'expulsion d'Emerson Royal un peu après l'heure de jeu (62'), symbolise l'impuissance des Spurs. Le Brésilien, coupable d'une vilaine semelle sur Martinelli laisse logiquement ses coéquipiers à dix.
Cinq minutes plus tard, après une transition rondement menée, malgré une certaine réussite, Granit Xhaka conclut l'action de son équipe par un beau tir croisé. Martinelli est le passeur, Thomas Partey l'organisateur, Arsenal mène alors 3 à 1 et c'est tout à fait mérité. Mikel Arteta explose de joie et son équipe peut aborder la dernière demi-heure de façon sereine.
Jusqu'au coup de sifflet final, les Gunners ralentissent le rythme et gèrent le score. Arsenal a réussi sa mission, celle de prendre les trois points et de passer son second test de la saison avec brio. Si l'équipe londonienne parvient à maintenir cette dynamique, la suite peut s'avérer très intéressante.
Du côté des Spurs, c'est la soupe à la grimace et c'est plutôt logique tant les hommes de Conte n'ont pas su proposer quoi que ce soit. Offensivement, ils n'ont pas su frapper en contre et n'ont pas été incisifs.
Au classement, les vainqueurs du jour conservent la tête de la Premier League avec 21 points après huit journées. Du côté de Tottenham, l'équipe de Kane reste sur la dernière marche du podium avec 17 points.
