Pour ce qui était son dernier match européen de la saison à domicile, l'Olympique de Marseille voulait marquer le coup. En demi-finale aller de Ligue Europa, les Phocéens ambitionnaient de prendre l'avantage avant de se déplacer chez l'Atalanta jeudi prochain. Mais l'affaire ne s'annonçait pas aisée, les Italiens étant euphoriques après avoir éliminé Liverpool au tour précédent.
Néanmoins, dans un Vélodrome en fusion, les Marseillais ont d'emblée tenté d'emballer la rencontre. Du mouvement, de la profondeur, et un important défi physique auquel à répondu la formation italienne. Marseille a l'air en place, mais ce n'est qu'un leurre, puisque l'OM commet un terrifiant oubli défensif qui permet à Teun Koopmeiners de trouver Gianluca Scamacca, seul dans la surface, qui fusille un Pau Lopez totalement impuissant (11e).
Un but qui ne décourage pas l'OM, qui repart à l'assaut et est vite proche du but, Sead Kolasinac enlevant une balle de but devant Pierre-Emerick Aubameyang sur un bon centre de Luis Henrique (16e). L'ancien Marseillais, blessé sur l'action, allait quitter les siens bien rapidement, créant un trouble défensif dont les locaux allaient profiter sur un corner joué en retrait pour Chancel Mbemba, qui envoyait une magnifique frappe inattendue qui frappait le poteau et faisait trembler les filets italiens (20e).
Voilà qui lance pour de bon la rencontre, qui se transforme en combat stratégique. Marseille a évité la noyade, mais n'est plus trop dangereux, connaissant un premier temps faible. Meilleur joueur visiteur, Koopmeiners sème le trouble dans la défense et met Lopez à contribution sur une belle frappe (31e). Marseille tente de répliquer sous l'impulsion d'un bon Amine Harit, mais malgré quelques situations dangereuses, les occasions ne sont pas réellement dangereuses.
Jusqu'à la 42e minute, quand Harit, justement, mène parfaitement un contre éclair, mais Aubameyang croise un chouia trop sa frappe alors que l'occasion de mener à la pause était béante. À la mi-temps, le 1-1 à clairement un goût d'inachevé. Aubameyang se charge de rallumer le Vélodrome d'une belle occasion dès le retour des vestiaires, rapidement imité par Koopmeiners. Ça sent le KO à Marseille.
L'OM tente de porter le coup suivant, mettant la pression et multipliant les corners, Mbemba ratant totalement sa tête sur l'un d'entre eux alors que Musso avait déserté sa cage (55e). Une frappe juste au-dessus de Kongodbia plus tard, Marseille semble avoir le match en mains. L'Atalanta est dans le dur, et hormis une belle occasion de l'entrant Ademola Lookman à l'heure de jeu, ne se montre plus dangereux.
Reste à l'OM a faire le plus dur : marquer. Cela manque d'arriver quand Luis Henrique sert Aubameyang qui bute sur Musso, mais Ismaïla Sarr a bien suivi et fait trembler les filets, en même temps que le drapeau du juge touche se lève (65e). Rageant pour Marseille, qui continue d'accumuler la malchance quand Azzedine Ounahi, à peine entré, envoie une praline pleine barre d'un Musso archi battu sur le coup (73e).
Une minute plus tard, le gardien visiteur manque de sombrer quand Faris Moumbagna vient lui subtiliser le ballon dans les pieds, mais se rattrape de justesse. Cela commence à sentir les regrets pour les Olympiens, qui ne désarment cependant pas. L'usure commence cependant à se faire sentir, et l'on voit mal les Marseillais forcer la décision pendant que l'Atalanta s'est bien regroupé pour valider le nul.
Et manque même d'arracher la décision sur une lourde frappe de Aleksey Miranchuk qui vient faire trembler Pau Lopez. L'Olympique de Marseille concède donc le nul 1-1. Rageant, car l'OM a dominé, et a su se relever d'une ouverture du score pour pousser l'Atalanta dans ses retranchements, mais la victoire n'est pas au bout, et jeudi prochain à Bergame, il faudra sortir le grand jeu pour retrouver la finale de Ligue Europa six ans après.
